J'aime les sushis Vol.8 : Critiques

Hayato est de retour au Japon mais plus incertain que jamais quant à ce qu'il souhaite faire à l'avenir. Désespérée de le voir dans cette situation et ne voulant pas être celle qui l'empêche de réaliser ses rêves, Hana décide de le quitter et de le pousser à suivre son père en France afin de poursuivre sa formation de pâtissier.

La situation est donc des plus critiques et l'auteur nous le fait bien comprendre avec un Hayato toujours indécis, et ennuyant à force, et une Hana qui fait tout et n'importe quoi pour le convaincre, jusqu'à ce que ça vire au ridicule. L'exagération n'est pas une nouveauté dans le chef de la série et Ayumi Komura nous y a habitué depuis belle lurette mais l'on regrette toujours autant que ça vienne en quelque sorte gâcher certains moments importants. Toujours est-il que, malgré tout, ce tome se lit globalement plutôt bien et s'est probablement dû au fait que l'auteur s'attache à faire réapparaitre tous les personnages importants de la série, et ce de manière suffisamment naturelle pour que l'ensemble reste fluide, histoire que chacun puisse participer à la fête. Il est d'ailleurs assez amusant de constater qu'on sera nettement plus emballé par la petite idylle que vivent Ichii et Matsumaya que par la relation qu'entretiennent nos 2 héros. Il faut dire que ça fait un moment que l'on tourne un peu en rond et qu'on attend que les choses bougent.

Et elles finiront par bouger, heureusement. Et il sera là aussi cocasse de se rendre compte qu'après nous avoir offert des situations et des surprises aussi rocambolesques qu'improbables, Komura nous offre une conclusion d'une banalité à faire peur et qui apparait presque hors sujet. Bien entendu, en soi ce final n'est pas mauvais et l'on referme cet ultime opus en étant satisfait de la destinée des différents protagonistes mais, d'un autre côté, on aurait quand même aimé être un tant soit peu étonné au moment du dénouement. Enfin, d'une certaine manière on peut s'estimer l'être puisque l'on s'attendait à tout sauf à ça.

J'aime les sushis arrive ainsi à son terme en conservant la même courbe descendante que les deux volumes précédents. La série avait pourtant très bien commencé et nous a offert quelques excellents moments mais elle est retombée avec le temps dans une certaine platitude tandis que les idées de l'auteur s'essoufflaient inlassablement. Globalement, il va sans dire que le bilan reste fort positif mais le titre aurait probablement gagné à se terminer un petit plus tôt afin d'éviter ces dernières notes un poil trop plates.

Shaedhen