Jagaaan Vol.1 - Actualité manga
Jagaaan Vol.1 - Manga

Jagaaan Vol.1 : Critiques

Jagaaan

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 24 Décembre 2019

Petit flic de quartier, Jagasaki mène une vie morne et routinière. Exerçant un métier ingrat où il n’est pas respecté, coincé dans un couple plat sans passion, la perspective d’un futur au banal affligeant l’angoisse et le déprime.


Jusqu’au jour où la paisible ville de Buppa subit une averse de batraciens. Surnommées « crapadingues », ces bestioles parasitent les humains et les transforment en s’appuyant sur leurs émotions négatives refoulées. Ils deviennent alors des monstres difformes attaquant quiconque croise leur chemin : des détraqués.


Jagasaki est parasité, mais la transformation est incomplète, il ne bascule pas complètement. Il va devoir chasser et tuer les détraqués qui sèment la terreur dans Buppa. Plus qu’une nécessité pour préserver son humanité, le héros malgré lui va trouver dans cette quête une raison à son existence. Voilà enfin le piment qui manquait cruellement à sa vie !


Voici le postulat de départ de ce seinen horrifique qui ne fait pas dans la demi-mesure. Si l’événement déclencheur a le mérite d’être original, on peut y voir une facilité scénaristique justifiant un déferlement de violence et de gore. Cela ne gâche en rien le récit, mais il est juste de le notifier.


Outre les scènes de combat très bien menées, le manga fait la part belle à l’aspect psychologique de ses personnages. L’auteur dépeint les noirceurs de l’âme humaine et dénonce l’hypocrisie et les faux-semblants de la société. Cela s’imbrique parfaitement avec l’importance des émotions dans le processus de transformation en détraqué. L’un des enjeux majeurs du héros sera de rester à la limite : laisser libre cours à ses envies pour activer son pouvoir, tout en gardant le contrôle pour ne pas basculer irrémédiablement.


Visuellement, le dessin numérique et son intégration avec le dessin classique 2D forcent le respect. On ne peut que s’émerveiller devant ces planches délicieusement horribles. Le facies des humains est assez perturbant, mais à bien y penser, il s’agit certainement d’une volonté de maintenir un malaise ambiant.


Plus qu’une simple fusion de parasite et de Gantz, Jagaaan a son identité propre et sort son épingle du jeu. Avec un but clairement défini très tôt, le lecteur est très vite happé dans l’histoire. Le développement des personnages ne nuit pas à la fluidité de l’action, et apporte ce qu’il faut de profondeurs au récit. Ce manga possède nombre de qualités et mérite assurément d’être lu !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Khelben
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs