It's My Life Vol.7 - Actualité manga
It's My Life Vol.7 - Manga

It's My Life Vol.7 : Critiques

It's My Life

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Février 2021

Chronique 2 :

Le quotidien d'Astra, dans sa petite maison en lisière de foret, est un parfait paradis. Pourtant, il semble manquer quelque chose, et l'ancien guerrier ne pourra être en paix tant qu'il n'aura pas trouvé quoi ! Peu après, les environs sont secoués par le déménagement soudain de Funk, au grand désespoir de sa bande d'amis mi-bête mi-humains, tandis qu'un prétendant au cœur de Rose fait irruption pour conquérir cette dernière. Des jours insouciants en surface, car des événements plus sombres sont sur le point d'avoir lieu...

On s'est habitué à la petite formule de It's My Life, et celle-ci peut facilement plaire pour ses aspects feel-good, ses petits gags bien trouvés, et sa bande de personnages aussi exubérants qu'attachants. Une recette finalement simple mais qui a fait ses preuves, et qui continue de les faire dans un tome sept qui mêle l'humour à différentes notes d'émotion, entre la joie et la mélancolie.

Chacun des premiers chapitres parvient donc de nouveau à croquer l'univers, son casting et les multiples tonalités de l'histoire, à sa manière. Un épisode purement comique orienté vers les dilemmes du héros quant à sa petite demeure, une épreuve de jeunesse via le déménagement de Funk, Rose qui retrouve une relation d'autrefois, John à la recherche de nouvelles compositions, l'entourage d'Astra qui semble lui cacher des choses... Tant de pitchs de chapitres indépendants qui amènent de nouvelles histoires toujours efficaces, et qui parviennent à se renouveler. Peut-être même qu'Imomushi Narite manie sa formule plus aisément que d'habitude, avec en point d'orgue un très joli chapitre qui s'appuie sur la quasi totalité du casting, prouvant que bien des liens se sont créés depuis le premier volume. Un petit récit qui sonne presque comme un adieu... Ce qui est (en partie) le cas.

Car dans ses notes de tome, la mangaka se montre très clair : Elle a pris le temps de planter différents petits éléments sérieux, dans le but de développer un climax plus sérieux. De nouvelles scénettes du genre nous sont d'ailleurs montrées et prouvent que Noah n'est pas la seule concernée par cette grande intrigue plus obscure. Puis, c'est dans une superbe euphorie de fin de tome qu'intervient le cauchemar : Plusieurs pistes se regroupent pour faire exploser le final vers une dimension plutôt insoupçonnée, la mangaka n'hésitant pas à balayer toute la dimension hapante de son œuvres, y compris ses symboles forts, pour nous faire comprendre que les derniers tomes seront bien, bien plus sombres. Le point d'orgue de It's My Life se dévoile, et les choses sont faites avec une brutalité qui décontenance sans mal. C'est même assez douloureux, pour le lecteur comme pour les personnages, si bien qu'on est placé dans une situation d'incertitude comme jamais on en a connue dans l’œuvre. Le titre prend donc un tout nouveau tournant pour ses quatre derniers tomes, et l'artiste nous confirme que rien ne sera plus jamais comme avant. On ne pensait pas que la série serait bousculée à ce point, mais il y a clairement de quoi avoir hâte de découvrir la suite !


Chronique 1 :

Voici déjà un long moment qu'une sombre menace plane sur le petit univers d'It's My Life, et que l'on a compris que l'adorable petite Noah en sera un rouage essentiel. Tome après tome, Imomushi Narita a pris soin de distiller les petits éléments inquiétants ou de les rappeler régulièrement à notre mémoire, et une attente s'est ainsi clairement installée, encore plus au des des dernières pages du tome 6 et de la postface de la mangaka dans ledit volume, qui annonçait que les choses sérieuses prévues depuis le départ allaient enfin bientôt commencer. La jaquette de ce 7e opus est d'ailleurs celle qui dégage l'aura la plus sombre depuis le début de l'oeuvre... Et pourtant, c'est toujours la tranche de vie tantôt touchante, tantôt amusante, tantôt conviviale qui domine la majeure partie du présent opus !

Ainsi, chaque nouveau chapitre vient nous compter un nouveau moment de vie d'Astra, de Noah et de leur entourage.
Quand notre héros découvre l'intérieur de la maison de Buntline, il prend conscience qu'il manque une chose essentielle à la sensation de confort qu'il veut dans sa propre demeure: un... fauteuil à bascule ?! Ni une ni deux, le voici qui en construit un (même si bon, c'est surtout Buntline qui bosse) pour parfaire encore un peu plus sa maison chérie, même si à l'arrivée une mauvaise surprise est au rendez-vous, pour un petit chapitre faisant surtout dans l'humour tout en jouant sur l'habituel amour d'Astra pour sa demeure.
Il est ensuite question d'un événement de taille pour le jeune Funk, qui va devoir déménager pour la capitale en compagnie de ses parents... Mais comment avouer la chose à ses vieux amis mais aussi à Noah ? Comment se faire à l'idée que ces gosses ayant tout vécu ensemble seront bientôt séparés ? Sur fond de petite aventure autour d'un dangereux basilic, l'autrice joue sur la ficelle classique du déménagement et de ce que cela peut impliquer en séparations, pour surtout cristalliser comme il se doit l'amitié de toujours liant Funk au groupe de Slash et même à notre petite héroïne. Après tout, il ne s'agit pas d'adieux, mais juste d'un au revoir ! Et on appréciera le petit regard d'adulte que pose Astra sur cet événement, lui qui a probablement vécu aussi ce genre de situations quand il était enfant mais les as oubliées (mais ne serait-ce pas parce que ses amis, Kyuss et Johnny, sont à nouveau près de lui ?).
Puis c'est notre chère Rose qui est à l'honneur, celle-ci voyant revenir devant elle un prétendant encombrant mais insistant, qui la courtise depuis l'enfance ! Agaçant à souhait avec son allure de richard hautain, le mage Kamelio campe bien son rôle, tout en permettant d'entrevoir un peu plus certaines choses: quelques informations supplémentaires sur les trois grandes races d'hexers, une petite part de l'enfance de Rose, les sentiments que la vaillante jeune femme garde en elle... Et puis, au bout du compte, Kamelio démontre quand même certaines qualités honorables (même si Rose ne l'épargne pas ! ), et semble destiné à lui aussi s'installer durablement dans la série.
Enfin, quand le groupe Dead End Order's a enfin l'occasion de monter sur la scène de ses rêves pour un concert voué à lancer leur carrière, c'est à Johnny que revient la charge de composer la chanson-titre d'un possible futur album ! S'égarant en cherchant l'inspiration, le fantôme métalleux voit finalement ses pas le conduire jusqu'à ses terres natales, où l'attend une surprise... De façon émouvante sans en faire trop, ce chapitre aborde vite et bien une autre part du passé de Johnny, autour de sa famille et surtout d'un petit frère qu'il a laissé derrière lui en mourant mais qui ne l'a jamais oublié, notamment grâce à la musique qui a aussi ce pouvoir d'entretenir le souvenir. Et dans tout ça, Narita n'oublie pas pour autant sa petite part d'humour pendant le fameux concert !

Ce sont donc surtout différents personnages secondaires qui ont l'attention de la mangaka pendant environ les deux premiers tiers du volume, avec à la clé des petits développements sympathiques dans l'habituelle atmosphère attachante de la série. Et si Astra et Noah y semblent bien souvent au deuxième plan, c'est pour mieux s'accaparer la première place dans la suite du tome. Ainsi, quand Noah est à nouveau amenée à se demander pourquoi Astra est toujours masqué et qu'elle veut alors voir son visage, cela aboutit sur des nouveaux moments comiques, certes, mais aussi sur une nouvelle promesse nouant encore un peu plus l'avenir de nos deux héros ensemble, avenir que l'on devine pourtant voué à être chamboulé... Mais on retiendra peut-être encore plus le chapitre suivant où notre héros se retrouve soudainement bien seul, Noah sortant de la maison à la moindre occasion sans qu'il sache pourquoi, et les autres se comportant bizarrement avec lui voire l'évitant. Pour quelle raison ? Pas de surprise concernant la réponse tant c'est classique, mais l'essentiel est ailleurs. Non seulement car on y voit un Astra empli de solitude dans sa maison habituellement toujours animée, ce qui lui fait bien prendre conscience que Noah en particulier mais aussi ses nombreuses connaissances (souvent permises par la fillette) lui ont apporté beaucoup dans sa vie et l'ont sans doute sauvé. Mais aussi parce que ce chapitre se dessine comme un vrai petit point d'orgue empli de convivialité et de chaleur, montrant toute l'attention que l'entourage d'Astra lui porte, jusqu'à le faire fondre en larmes derrière son masque.

Dans l'optique de parfaire encore un peu plus l'atmosphère de tranche de vie assez chaleureuse et les liens entre les personnages, ces nouveaux petites approfondissements ont du sens, et le passage de l'anniversaire sonne donc comme un ultime sommet de bonheur insouciant... Alors, quel meilleur moment pour soudainement tout briser ? Car c'est bien ce que Narita fait dans la toute fin du volume, où elle réussit très bien son coup via le changement soudain de ton, et via la façon dont le bonheur simple et confortable d'Astra et des autres vole complètement en éclats en annonçant une suite plus sombre. Chose que la mangaka a encore su entretenir au fil de ce volume au travers de brefs petits indices annonciateurs: la toute première page, une présence ressentie dans la cheminée, le sentiment d'Astra qu'il arrive quelque chose de bizarre à son corps...

"Pauvre âme vouée à la destruction. Tu mérites de connaître ton destin. La tragédie qui attend cette maison. L'histoire déchirante de l'homme et de la jeune fille..."

Cette fois-ci, nous y voici bel et bien. Au bout d'un tome à nouveau assez léger, chaleureux, convivial et doucement touchant, l'heure est venue pour Imomushi Narita d'accélérer son scénario avec des dernières pages soudaines, pour un récit qui est destiné à s'assombrir. Il est désormais certain que plus rien ne sera comme avant dans It's My Life, et cela nous promet 4 derniers volumes passionnants.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction