Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 04 Décembre 2008
Chronique 1 :
Après Video Girl Aï, Katsura nous fait découvrir I"s. Ce que l'on peut déjà dire, c'est qu'il y a de nombreuses similitudes entre les deux manga. Dans I''s, Séto est secrètement amoureux d'une de ses camarades de classe mais n'ose évidemment pas lui déclarer sa flamme. Il est au contraire très désagréable et froid avec elle. Ce garçon malheureux en amour nous fait alors un peu penser au héros de Video Girl Aï. Ils ont d'ailleurs un look très similaire et il en est de même pour la belle Iori qui ressemble comme deux goutte d'eau à la jeune fille qui fait battre le cœur de Yota dans Video Girl Aï. Il s'agit ici encore d'une histoire de lycéens où les sentiments sont au premier plan dans le scénario.
On remarque néanmoins des différences. Le héros a un ami dont le look et le caractère diffèrent des personnages habituellement mis en scène par l'auteur. De plus, on ne retrouve pas le coté fantastique des précédents manga. La trame semble donc être uniquement basée sur les histoires sentimentales du héros, ce qui ne l'empêche pas d'être intéressante. En effet, on retrouve tout le talent du mangaka pour retranscrire les sentiments humains et les doutes auxquels peuvent faire face les lycéens. Le héros est un jeune homme très indécis qui n'arrive pas à exprimer naturellement ce qu'il ressent. Et pourtant, le destin semble vouloir le rapprocher de celle qu'il aime... On a donc hâte de découvrir ce qui va se passer par la suite et on se doute que la route sera longue pour ces deux là.
Pour ce qui est des graphismes, ils sont encore plus magnifiques que dans les précédents titres de Katsura. Les proportions sont très bien respectées et les visages sont superbement faits. Ils sont également très expressifs. L'auteur arrive à faire passer toutes les émotions de ses protagonistes avec beaucoup de justesse grâce à la beauté de ses dessins. Les couvertures, quand à elles, ressembleraient presque à des photographies tellement les dessins sont réalistes. On peut donc dire que les graphismes atteignent presque la perfection dans I''s.
Cette œuvre s'annonce ainsi pleine d'émotions et très agréable à lire. Le caractère des personnages est intéressant et promet de nombreuses aventures amoureuses.
Chronique 2 :
Est-il nécessaire de présenter Masakazu Katsura, auteur important de la Shueisha dans les années 80 et 90 ? En France, il s’agit de l’un des mangaka phares de Tonkam qui a publié une grande partie de son œuvre. C’est ainsi qu’entre 2000 et 2002, l’un des pionniers du manga dans l’hexagone a proposé I’’s (prononcez « Aïze »), l’un des grands succès de l’auteur.
Seto Ichitaka est un lycéen de 16 ans qui a vécu un traumatisme durant son enfance. Autrefois très démonstratif envers la fille qu’il aimait, celle-ci l’a rejeté de manière violente, poussant le jeune homme à désormais se comporter comme un rustre devant l’élue de son cœur. Et cette demoiselle, c’est Iori Yoshizuki, l’une des plus jolies filles de l’établissement qui a récemment posé pour un magazine de photo. Lorsque les deux individus sont choisis pour mettre au point un numéro pour la kermesse du lycée, c’est l’occasion idéale pour Seto de corriger son comportement envers sa dulcinée…
Sur ce premier volume, I"s se présente comme une comédie sentimentale dans la pure tradition du Shônen Jump, pas très loin des œuvres de Mizuki Kawashita. Seulement, I"s est une série antérieure et bien différente de l’épopée des culottes à fraises, la seule similitude étant pour l’heure le contexte scolaire. En tout cas, si inspiration il y avait, Masakazu Katsura reste le maître en la matière et nous le prouve avec ce premier opus.
Durant sept chapitres, nous découvrons les principaux protagonistes du récit, à savoir la jolie Iori, l’ambigu Ichitaka ainsi que son camarade coureur de jupon mais prêt à tout pour pousser son ami dans les bras de sa dulcinée. De prime abord, nous avons ici des personnages très classiques mais qui ne manquent pas de personnalité. Ichitaka n’est pas le héros quelconque puisque son comportement inversé tend à le faire passer pour un rustre, Iori n’est pas la simple potiche de base et fait preuve d’un véritable caractère tandis que l’ami du héros, Teratani, n’est pas un vulgaire comique et a bien un rôle d’appui et de soutient morale pour le protagoniste de l’histoire. Trois premiers personnages très classiques dans un premier temps, mais qui ne manquent pas de charme !
Ce premier volume s’amuse à planter le décor, à savoir les premières relations entre Ichitaka et Iori, les sentiments présents chez chacun d’eux, et la manière dont le héros va tenter de se débarrasser de ses tocs comportementaux pour ne pas repousser l’élue de son cœur. Le tout se forge à base de quiproquos en tout genre, mettant du piment dans la relation entre les deux individus. Pour un lecteur qui découvrirait à l’heure actuelle le récit, la recette peut sembler surfaite mais gageons qu’à l’époque, nous étions en 1997, date où Love Hina et autre œuvres de Kawashita n’existaient pas encore. Pourtant, même à l’heure actuelle, Masakazu Katsura fait preuve d’un talent indéniable qui propulse ce premier opus au-dessus d’œuvres plus actuelles, aux sommets de la comédie sentimentale. Outre les personnages vraiment attachants et tenant la route, on remarque d’ores et déjà une grande maitrise du récit. La relation entre les deux protagonistes ne manque pas d’évoluer sans compter que la série ne s’embarrasse pas d’un fan-service vulgaire et trop gratuit. Evidemment, décolletés et petites culottes sont présents, mais servent généralement le récit, que ce soit les fantasmes d’un Ichitaka un peu paumé ou encore les noirs desseins de certains lycéens. Pour l’instant, il n’est pas question de demoiselle chauffant le protagoniste simplement pour créer une dose de fan-service.
Du côté de l’intrigue, ce premier tome de I’’s est donc une véritable surprise et démarre l’histoire sur les chapeaux de roue. La série tenant sur quinze volumes, elle est promise à de nombreuses évolutions et le talent narratif de l’auteur permet d’espérer une suite toute aussi bonne et, globalement, une excellente comédie sentimentale.
Graphiquement, Masakazu Katsura n’en était pas à ses débuts au moment de dessiner I"s, ce qui se ressent sur la maîtrise du design des personnages, leurs proportions et leurs expressions, ou encore le superbe travail graphique sur les couvertures. Le fan-service ayant sa place dans le titre, il est à souligner que les demoiselles sont à croquer et que l’auteur n’est pas toujours avare lorsqu’il s’agit de détailler les poitrines féminines.
Pour l’édition, nous avons là une publication de Tonkam plutôt ancienne, qui n’est d’ailleurs plus d’actualité sous ce format poche. La traduction est d’époque, le papier un poil rigide et qui a tendance à jaunir mais étant donné l’âge de ces volumes, il est difficile de blâmer l’éditeur.
Au final, cette introduction d’I"s est plus que satisfaisante. Si certains thèmes peuvent s’avérer surfaits à l’heure actuelle, on reconnaît dans ce premier tome une grande maîtrise du récit et des personnages de la part de l’auteur. On ne doute pas que l’intrigue s’étoffera au fils des volumes, que de nouvelles demoiselles viendront s’ajouter à l’histoire, et on a d’ores et déjà hâte. Autant dire que se procurer les 15 volumes d’une traite ne semble pas être une mauvaise idée !
Après Video Girl Aï, Katsura nous fait découvrir I"s. Ce que l'on peut déjà dire, c'est qu'il y a de nombreuses similitudes entre les deux manga. Dans I''s, Séto est secrètement amoureux d'une de ses camarades de classe mais n'ose évidemment pas lui déclarer sa flamme. Il est au contraire très désagréable et froid avec elle. Ce garçon malheureux en amour nous fait alors un peu penser au héros de Video Girl Aï. Ils ont d'ailleurs un look très similaire et il en est de même pour la belle Iori qui ressemble comme deux goutte d'eau à la jeune fille qui fait battre le cœur de Yota dans Video Girl Aï. Il s'agit ici encore d'une histoire de lycéens où les sentiments sont au premier plan dans le scénario.
On remarque néanmoins des différences. Le héros a un ami dont le look et le caractère diffèrent des personnages habituellement mis en scène par l'auteur. De plus, on ne retrouve pas le coté fantastique des précédents manga. La trame semble donc être uniquement basée sur les histoires sentimentales du héros, ce qui ne l'empêche pas d'être intéressante. En effet, on retrouve tout le talent du mangaka pour retranscrire les sentiments humains et les doutes auxquels peuvent faire face les lycéens. Le héros est un jeune homme très indécis qui n'arrive pas à exprimer naturellement ce qu'il ressent. Et pourtant, le destin semble vouloir le rapprocher de celle qu'il aime... On a donc hâte de découvrir ce qui va se passer par la suite et on se doute que la route sera longue pour ces deux là.
Pour ce qui est des graphismes, ils sont encore plus magnifiques que dans les précédents titres de Katsura. Les proportions sont très bien respectées et les visages sont superbement faits. Ils sont également très expressifs. L'auteur arrive à faire passer toutes les émotions de ses protagonistes avec beaucoup de justesse grâce à la beauté de ses dessins. Les couvertures, quand à elles, ressembleraient presque à des photographies tellement les dessins sont réalistes. On peut donc dire que les graphismes atteignent presque la perfection dans I''s.
Cette œuvre s'annonce ainsi pleine d'émotions et très agréable à lire. Le caractère des personnages est intéressant et promet de nombreuses aventures amoureuses.
Chronique 2 :
Est-il nécessaire de présenter Masakazu Katsura, auteur important de la Shueisha dans les années 80 et 90 ? En France, il s’agit de l’un des mangaka phares de Tonkam qui a publié une grande partie de son œuvre. C’est ainsi qu’entre 2000 et 2002, l’un des pionniers du manga dans l’hexagone a proposé I’’s (prononcez « Aïze »), l’un des grands succès de l’auteur.
Seto Ichitaka est un lycéen de 16 ans qui a vécu un traumatisme durant son enfance. Autrefois très démonstratif envers la fille qu’il aimait, celle-ci l’a rejeté de manière violente, poussant le jeune homme à désormais se comporter comme un rustre devant l’élue de son cœur. Et cette demoiselle, c’est Iori Yoshizuki, l’une des plus jolies filles de l’établissement qui a récemment posé pour un magazine de photo. Lorsque les deux individus sont choisis pour mettre au point un numéro pour la kermesse du lycée, c’est l’occasion idéale pour Seto de corriger son comportement envers sa dulcinée…
Sur ce premier volume, I"s se présente comme une comédie sentimentale dans la pure tradition du Shônen Jump, pas très loin des œuvres de Mizuki Kawashita. Seulement, I"s est une série antérieure et bien différente de l’épopée des culottes à fraises, la seule similitude étant pour l’heure le contexte scolaire. En tout cas, si inspiration il y avait, Masakazu Katsura reste le maître en la matière et nous le prouve avec ce premier opus.
Durant sept chapitres, nous découvrons les principaux protagonistes du récit, à savoir la jolie Iori, l’ambigu Ichitaka ainsi que son camarade coureur de jupon mais prêt à tout pour pousser son ami dans les bras de sa dulcinée. De prime abord, nous avons ici des personnages très classiques mais qui ne manquent pas de personnalité. Ichitaka n’est pas le héros quelconque puisque son comportement inversé tend à le faire passer pour un rustre, Iori n’est pas la simple potiche de base et fait preuve d’un véritable caractère tandis que l’ami du héros, Teratani, n’est pas un vulgaire comique et a bien un rôle d’appui et de soutient morale pour le protagoniste de l’histoire. Trois premiers personnages très classiques dans un premier temps, mais qui ne manquent pas de charme !
Ce premier volume s’amuse à planter le décor, à savoir les premières relations entre Ichitaka et Iori, les sentiments présents chez chacun d’eux, et la manière dont le héros va tenter de se débarrasser de ses tocs comportementaux pour ne pas repousser l’élue de son cœur. Le tout se forge à base de quiproquos en tout genre, mettant du piment dans la relation entre les deux individus. Pour un lecteur qui découvrirait à l’heure actuelle le récit, la recette peut sembler surfaite mais gageons qu’à l’époque, nous étions en 1997, date où Love Hina et autre œuvres de Kawashita n’existaient pas encore. Pourtant, même à l’heure actuelle, Masakazu Katsura fait preuve d’un talent indéniable qui propulse ce premier opus au-dessus d’œuvres plus actuelles, aux sommets de la comédie sentimentale. Outre les personnages vraiment attachants et tenant la route, on remarque d’ores et déjà une grande maitrise du récit. La relation entre les deux protagonistes ne manque pas d’évoluer sans compter que la série ne s’embarrasse pas d’un fan-service vulgaire et trop gratuit. Evidemment, décolletés et petites culottes sont présents, mais servent généralement le récit, que ce soit les fantasmes d’un Ichitaka un peu paumé ou encore les noirs desseins de certains lycéens. Pour l’instant, il n’est pas question de demoiselle chauffant le protagoniste simplement pour créer une dose de fan-service.
Du côté de l’intrigue, ce premier tome de I’’s est donc une véritable surprise et démarre l’histoire sur les chapeaux de roue. La série tenant sur quinze volumes, elle est promise à de nombreuses évolutions et le talent narratif de l’auteur permet d’espérer une suite toute aussi bonne et, globalement, une excellente comédie sentimentale.
Graphiquement, Masakazu Katsura n’en était pas à ses débuts au moment de dessiner I"s, ce qui se ressent sur la maîtrise du design des personnages, leurs proportions et leurs expressions, ou encore le superbe travail graphique sur les couvertures. Le fan-service ayant sa place dans le titre, il est à souligner que les demoiselles sont à croquer et que l’auteur n’est pas toujours avare lorsqu’il s’agit de détailler les poitrines féminines.
Pour l’édition, nous avons là une publication de Tonkam plutôt ancienne, qui n’est d’ailleurs plus d’actualité sous ce format poche. La traduction est d’époque, le papier un poil rigide et qui a tendance à jaunir mais étant donné l’âge de ces volumes, il est difficile de blâmer l’éditeur.
Au final, cette introduction d’I"s est plus que satisfaisante. Si certains thèmes peuvent s’avérer surfaits à l’heure actuelle, on reconnaît dans ce premier tome une grande maîtrise du récit et des personnages de la part de l’auteur. On ne doute pas que l’intrigue s’étoffera au fils des volumes, que de nouvelles demoiselles viendront s’ajouter à l’histoire, et on a d’ores et déjà hâte. Autant dire que se procurer les 15 volumes d’une traite ne semble pas être une mauvaise idée !