Iris Zero Vol.3 - Actualité manga

Iris Zero Vol.3 : Critiques

Iris Zero

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Juillet 2012

J'avoue, je cale un peu pour cette chronique d'Iris Zero. Non pas que le titre a perdu en qualité, bien au contraire. J'aurais même tendance à dire qu'il a encore gagné en intensité, en sensibilité et en empathie émotionnelle. Certaines scènes vont droit au coeur, tellement vraies dans leur exécution et le message derrière, ainsi que les pensées profondes des personnages qui les vivent. La série se permet également à partir de maintenant des histoires qui tiennent sur la longueur, avec un arc en cours particulièrement prenant et réfléchi sur l'importance des Iris dans la société dans laquelle ces jeunes vivent.

En effet, l'Iris est devenu à la fois source de conformisme (avec rejet des Iris Zero) et d'identité propre (chacun voit quelque chose de différent à des degrés près). Il est devenu aussi l'apanage d'une génération, la première de surcroît puisque les adultes ne possèdent pas ce pouvoir particulier, et donc les jeunes qui en font partie possèdent une certaine fierté et un fort attachement à cette particularité. Jusqu'à vivre sa disparition comme une tragédie.
Le paradoxe dans l'affaire, c'est que si tous sont forts attachés aux Iris, beaucoup d'entre-eux dans le même temps souffrent de voir certaines choses malgré eux. Le pouvoir est à ce prix, il vient avec le fardeau de la connaissance. Et toute vérité n'est pas bonne à dire ou à voir, notamment dans les histoires d'amour. C'est d'ailleurs cette conscience d'une vérité profonde qui entraînera une série de catastrophes émotionnelles et identitaires à l'école. Il s'ensuivra l'apparition d'un "chasseur d'Iris", un être blessé dans sa âme par la conscience du mensonge révélé au travers de différents Iris, et qui pense que le monde serait meilleur s'il pouvait de nouveau se faire des illusions sur les personnes de l'entourage.

Bref, je cale, oui. Parce que derrière ses propos simples en apparence, Iris Zéro propose tellement de richesses et de réflexions, qu'il est difficile d'en parler sans sombrer dans l'analytique ou l'enthousiasme, sans s'étaler dix paragraphes pour en décortiquer la beauté des scènes et cette capacité époustouflante que possède la série à nous faire ressentir les sentiments de ses personnages et à nous donner l'impression qu'ils prennent littéralement vie devant de nos yeux le temps de la lecture. Impossible de ne pas tomber sous le charme de Koyuki, avec sa candeur, sa force de caractère et son immense sincérité ; de ne pas sentir toute la peine de Torû dans ce volume, qu'il cachait jusqu'ici difficilement sous des airs détachés et un regain de vie grâce à la présence de son encombrante amie ; et de ne pas sentir toute la détresse de Nanase, déclencheur tragique et machiavélique de tous les évènements qui vont perturber grandement le lycée.
Oui, les mots ne manquent pas justement, ils sont trop nombreux, à se bousculer et à vouloir absolument se faire une place pour exprimer l'affection et la puissance dégagée par ce titre atypique sur le marché, et qui continue à grandir encore et toujours plus en qualité et en personnalité. De plus, est-il vraiment juste que je vous impose ce que j'ai vu moi-même cette fois avec mon propre Iris, c'est-à-dire simplement la façon dont je vois le monde, sans vous donner la possibilité d'exercer et de développer le vôtre ?
Alors je ferai court cette fois-ci exceptionnellement, et conclurai avec cette phrase : Malgré son thème, la force d'Iris Zéro n'est pas quelque chose qui se voit, mais qui se vit. Et là, tout est dit.
 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs