Internat des fleurs (l') Vol.2 : Critiques

Mejirobana no Saku

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Septembre 2025

S'intégrant à sa façon au sein de la prestigieuse école pour filles avec son caractère qui dénote tant, et se rapprochant petit à petit de la charismatique et populaire Steph dont elle est peu à peu tombée amoureuse, Ruby, suite au divorce de ses parents, est désormais décidée à passer l'examen pour obtenir une bourse, afin de pouvoir financer la suite de ses études dans cet établissement. Pour ça, elle a même obtenu, avec bonheur, la promesse de Steph de tout faire pour l'aider à s'améliorer en latin, son principal point faible. Mais malheureusement, le sort semble vouloir s'acharner sur elle, et deux nouvelles épreuves lui tombent dessus. D'un côté, sa violente dispute avec Liz, une cadette semblant très, très attachée à Steph, condamne les deux querelleuses à une punition, et pourrait compromettre le droit de notre héroïne de passer le fameux examen. Et de l'autre côté, le père de Ruby refait son apparition avec un désir: emmener sa fille avec lui en Italie...

Si ce deuxième tome suit une formule assez simple en ayant pour fils rouges le fameux examen pour la bourse et les problématiques de Ruby liées à son père et à Liz, cela n'empêche aucunement Asumiko Nakamura de faire soigneusement parler son art et son style, faits d'un dessin toujours aussi fin et élégant, d'une finesse d'écriture où les mots ne sont jamais de trop et où les quelques non-dits en disent long, et sur quelques élans presque romanesques qui font ressortir toute la fougue et la fraîcheur de la jeunesse des héroïnes.

Des qualités habituelles chez la mangaka et qui, ici, sont mis au service d'un portrait toujours aussi subtil des personnages, de leur caractère et de leurs tourments. Ainsi, derrière son sale caractère (ou, plutôt, son ton sec et un peu tsundere cachant son bon fond), Liz ne manque pas de se faire de plus en plus attachante, au fur et à mesure de ce que l'on peut comprendre d'elle, de ce que l'on cerne sur son contexte familial et sur son lien avec Steph, et des moments où l'on peut observer (même brièvement) ses meilleurs aspects. Il en est de même pour le père de Ruby, un homme d'abord castrateur en voulant diriger l'avenir de sa fille, mais qui a aussi conscience qu'il fait fausse route, qui devra réussir à se remettre en question pour laisser son enfant s'émanciper et vivre comme elle l'entend, et dont on capte bien qu'il est avant tout un père aimant mais marqué par l'effondrement de ses idéaux familiaux.

La question de l'émancipation de Ruby reste centrale, et celle-ci est naturellement mise en difficulté ici face à son père que, naturellement, elle aime, et qu'elle ne veut pas accabler. A ses côtés, Steph, avec sa droiture, sa façon de tenir ses promesses et ses paroles toujours avisées et mûres, joue alors un rôle essentiel en tant qu'aînée fiable... tandis que, inévitablement, les enjeux plus sentimentaux continuent tout doucement de s'intensifier au fil des épreuves que les héroïnes vivent ensemble.

A l'arrivée, après un excellent premier tome, on a un deuxième volume où la formule, assez classique du genre, reste magnifiée par toute la finesse visuelle et narrative dont Asumiko Nakamura est capable. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction