Inspecteur Kurokôchi Vol.17 : Critiques

Le double-attentat contre la Diète et la gare de Tokyo a pu être déjoué, mais cela ne s'est pas fait sans cruels sacrifices, puisque Mademoiselle Midorikawa y a laissé la vie, plongeant dès lors Seike dans un choc profond. En en ayant poussé l'ex de son comparse vers la mort, Kurokôchi a lui aussi un goût amer en bouche... Et pourtant, pas le temps de se reposer sur ses lauriers, car un peu partout les choses bougent encore. Face à l'énigme de la fausse piste Lam, certains hauts placés prennent déjà soin de protéger leurs arrières. Et c'est la même chose du côté du leader du Cerisier de Susanoo, qui préfère se faire discret quelque temps en partant à l'étranger, quitte à pactiser l'une des pires raclures possible. Quant au Premier ministre, il prend acte de la trahison grave de son secrétaire personnel Munakata avec une lourde décision. Et le lien entre les deux tentatives d'attentats étant difficile à faire, les médias s'emballent sur certaines pistes, au risque de faire le jeu du Cerisier...

Une chose est sûre néanmoins: pas le temps de souffler pour Kurokôchi et ses "acolytes". Du côté de Pink, fortement affaibli entre la mort d'Akô et les trahisons, on se retrouve quand même sur une nouvelle affaire, qui pourrait bien avoir un lien étroit avec les récents événements... Mais pourra-t-on encore compter sur Seike ? La mort de sa chère Midorikawa l'a rendu complètement amorphe, il ne semble être plus que l'ombre de lui-même, et on attendait avec curiosité de voir s'il saura se relever des récents drames. Pendant ce temps, pour notre inspecteur corrompu préféré, c'est le retour à la préfecture de police, où on le met déjà sur une nouvelle affaire. Au programme: braquages, groupes d'étudiants riches organisant des viols collectifs, apparition de nouvelles drogues aux effets dévastateurs... le tout étant peut-être bien relié de plus près qu'on ne le pense à l'affaire précédente. Takashi Nagasaki raccroche alors habilement, comme toujours, les affaires, et celle qui commence cette fois-ci promet déjà de le replacer face à son pire ennemi, qui ne s'est clairement pas assagi avec le temps...

L'affaire s'annonce grave, elle est déjà mortelle et sanglante, et elle pourrait bien plonger Kurokôchi dans ses ultimes extrémités face à son adversaire de toujours... Cela dit, il ne la mènera pas seul ! En effet, le voici affublé d'une étonnante partenaire, la brigadière Yume Asaki. Cette jeune femme au joli minois s'avère vite truculente, car même si au premier abord elle semble plutôt ingénue (elle ne connaît même pas la réputation de Kurokôchi, c'est dire !), elle révélera vite sa deuxième facette, un comportement de grosse brutasse assez jouissif face aux pires hommes. Elle ne prend pas de pincette, dynamite volontiers quelques pages, et apporte un petit vent de fraîcheur bienvenu. Mais ne croyez pas qu'elle est comme ça sans raison: un passé tragique a conditionné sa haine enragée envers les hommes qui s'en prennent aux femmes, et tout ceci pourrait bien avoir aussi un lien avec l'éternel ennemi de Kurokôchi...

Et Kyôji Torio dans tout ça ? Hé bien, il poursuit doucement, mais sûrement sa révolte envers l'association et envers lui-même, jusqu'à une toute fin de volume le plaçant dans une situation critique... Affaire à suivre, mais voilà un bon petit suspense pour refermer le volume.

Cette fois-ci pas de réinterprétations de sombres affaires historiques, mais Nagasaki installe très bien une nouvelle partie aux multiples embouchures. Le tout s'annonce toujours aussi passionnant !