Inspecteur Kurokôchi Vol.13 - Actualité manga
Inspecteur Kurokôchi Vol.13 - Manga

Inspecteur Kurokôchi Vol.13 : Critiques

Kurokôchi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Août 2017

La lumière a été faite sur la vérité concernant l'une des plus sombres affaires du Japon de l'immédiat après-guerre : l'affaire Terugin, une affaire de meurtre en banque mystérieux, dont le coupable n'a jamais été clairement établi. Les choses ont permis à Kurokôchi de remonter jusqu'à la mystérieuse organisation du "Cerisier de Susanoo", instigatrice de l'affaire. Mais l'affaire Terugin n'était qu'une étape parmi d'autres dans les expérimentations de cette organisation aux projets terribles...


Pour en savoir plus, Kurokôchi a installé Seike au sein d'un bureau de la sécurité publique. Après avoir entamé ses recherches, le jeune homme se voit confier pour tâche d'aller parler à Bobby Kaifu, un fils d'émigrés japonais et grand ponte du marketing qui a travaillé pour l'armée d'occupation pendant l'après-guerre, et qui en sait peut-être long. 


De son côté, le lieutenant continue de remonter ses pistes, profite de l'ancien représentant au parlement Nara pour consulter d'anciennes archives sur des théories de complots, et finit par croiser la route de sa cible, Kyoji Torio, qu'il est bien décidé à tuer après en avoir appris plus sur lui. Mais ce que Kurokôchi ne sait pas, c'est qu'un piège est en train de se refermer sur lui, Torio ayant pris soin de préparer son futur assassinat...


Le volume propose de voir Seike et Kurokôchi progresser en parallèle dans leurs investigations, et on constate qu'une nouvelle fois, sur ce schéma assez simple, le scénariste Takashi Nagasaki fait des merveilles pour aller assez loin dans ses reprises des faces sombres de l'histoire du Japon. Cette fois, l'auteur évoque notamment les assassinats politiques pendant les guerres de Corée et du Vietnam par empoisonnement, et exploite la présence américaine sur le pays depuis l'après-guerre. Présence de "roquets" au service de la CIA qui ont pris racine dans le gouvernement, les mass medias, les grandes entreprises, la police et les FJA... et qui s'arrangent pour orienter les choses dans leur sens. Par la même occasion, Nagasaki en profite pour faire écho à certains enjeux problématiques du Japon actuel : la loi de défense, le TPP...


Mais ce tome est également marqué par la découverte plus en profondeur du pire ennemi actuel de Kurokôchi : Kyoji Torio. 


"Si vous voulez savoir qui je suis, il vous faudra voir mon enfer personnel !"


L'homme de l'ombre, pris en otage par le lieutenant, prend le temps de lui dévoiler son parcours. Un parcours évidemment sombre, fait de coups durs et de regrets allant jusqu'à faire couler quelques larmes au "susurreur", preuve qu'il lui reste encore un minimum d'humanité. Un parcours qui éclaire également pas mal de choses à relier aux investigations de Seike, et où une nouvelle fois l'auteur épate en sachant relier les choses aux arcs précédents sans jamais se perdre, comme en témoigne l'évocation de ce qu'ont été Shiroo, Chikushi et Meguro auprès de Torio.


Au bout du compte le "Cerisier de Susanoo" commence à bien s'éclaircir, et à inquiéter de plus belle, en tant qu'organisation secrète immense, manipulant le Japon dans l'ombre et ayant des ramifications jusque dans le gouvernement... Sont-ils des traîtres, de vrais patriotes ou de simples fous ? Quelle que soit la réponse, leurs manigances risquent de briser le pacifisme du pays...


Mais tandis que Seike et Kurokôchi poursuivent leurs avancées, le lieutenant joue sur un terrain de plus en plus dangereux, et ce qui devait arriver arriver dans une fin de volume haletante. Blessé, coincé, acculé face à ce qui semble être son plus redoutable ennemi à ce jour, Kurokôchi semble ne plus avoir aucune chance de s'en sortir, et cela nous offre des dernières pages très tendues.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs