Insomniaques Vol.13 : Critiques

La fin du lycée approche pour nos jeunes héros, qui décident alors de partir à cinq en visite à Osaka pour les journées portes ouvertes des universités qui les intéressent ! Sur place, Isaki, Ganta, Kani, Anamizu et Haida découvrent la grandeur et l'aspect branché de cette ville bien éloignée de leur cadre de vie habituel, mais loin de se laisser trop impressionner ils décident de ne manquer aucune occasion d'en profiter ! Et puis qui sait, peut-être que ce sera l'occasion pour Haida de braver ses sentiments, et de déclarer sa flamme à celle pour qui il a le béguin depuis longtemps ?

Si toute cette phase passe en réalité un peu vite, elle n'en reste pas moins jolie dans l'atmosphère assez insouciante, joyeuse et positive qui s'en dégage, à la fois grâce au tempérament et à la bonne humeur générale des cinq adolescents qui tâchent de profiter à fond de ce voyage ensemble tout en visitant les universités, et au travail visuel toujours aussi efficace de l'auteur en termes de personnages délicieusement expressifs et de décors urbains photoréalistes aux angles de vue immersifs.

Mais il reste qu'après cette étape, le retour sur leurs terres natales s'accompagne forcément de la dernière ligne droite pour les concours d'entrée à l'université: il leur faut désormais réviser à fond pendant quelques mois, au risque de moins se voir, ce qui sera normalement un mal pour un bien, d'autant plus que certains moments sont toujours là pour souligner, notamment, la complicité qui existe entre nos deux tourtereaux Isaki et Ganta, si désireux de poursuivre leur avenir ensemble, ce qui Makoto Ojiro retranscrit entre autres par quelques brèves métaphores visuelles assez efficaces.

Seulement, toute cette bonne volonté et cette bonne humeur tendre et complice vont-elles vraiment suffire aux adolescents pour atteindre leurs désirs ? La réponse qui se dessine dans le dernier tiers du tome est un peu plus douce-amère, en voyant nos deux personnages principaux rattrapés par leurs vieux démons: son contexte familial pour lui, et son état de santé pour elle. C'est tout naturellement (et sans trop de surprises, il faut bien l'avouer) que le mangaka amène ces derniers problèmes, à l'heure où Ganta, Isaki et leur entourage font tout pour vivre leurs rêves malgré les soucis personnels qui menacent de tout briser sans que l'on puisse y faire quoi que ce soit. Et si le suspense reste palpable quant au futur qui les attend, on ne peut que souhaiter le meilleur à ces attachants personnages en vue du 14e et dernier tome de la série, qui paraîtra en France début mars.