Indecent School Prison : Critiques

Ingoku Gakuen

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 05 Juin 2019

Après un Wife Swapping Game assez indigeste puis Island of the Luxury, Yasunaga Oyama revient pour la troisième fois aux éditions Hot Manga. Avec désormais 4 volumes au compteur, cela en fait à ce jour l'auteur le plus publié par l'éditeur, même si sur le plan qualitatif ce mangaka divise beaucoup. Quoi qu'il en soit, sur le papier, cet Indecent School Prison (Ingoku Gakuen de son nom original) a de quoi séduire assez via son synopsis, qui nous promet une université aux moeurs libérées. Mais Oyama oblige, le résultat est tout autre: viols, chantages et vengeances seront au programme.

En effet, à partir du moment où il surprend une élève en plein acte avec son enseignant, un autre professeur décide d'en profiter pour faire chanter la jeune fille et lui-même profiter de ses charmes... mais aussi de ceux de sa belle-mère, prête à tout pour protéger (en vain, évidemment) sa belle-fille. Il ne s'agit-là que du début de l'engrenage, qui impliquera bientôt, en vrac,la meilleure amie de la victime, l'autre enseignant, la fille du directeur de l'université, le directeur lui-même, une infirmière lubrique et revancharde ainsi que son acolyte, sans oublier d'autres étudiants peu scrupuleux.

Au moins, on ne peut pas dire que le casting de l'oeuvre soit pauvre: en un peu moins de 180 pages, Oyama parvient à jouer sur pas mal de fantasme propres à ce genre d'établissement scolaire, à travers un casting assez varié sur le papier... mais sur le papier seulement la plupart du temps, car malgré leurs coupes de cheveux différentes, les personnages féminins, hormis une (l'acolyte de l'infirmière, malheureusement complètement sous-exploitée), ont tendance à avoir toutes le même gabarit. Une impression renforcée par la tendance du dessinateur a répéter très souvent les mêmes postures et les mêmes angles de vue, atténuant alors la diversité.

Pour le reste, on a droit à du Yasunaga Oyama plutôt habituel, avec ses élans de viols, de manipulations, de chutes rapides dans la débauche de femmes qui en arrivent à aimer se faire soumettre ainsi...Un aspect jamais finaud, qui plaira ou non. Néanmoins, certains petits rebondissements viennent relativement bien justifier quelques scènes, et il est possible d'apprécier certains personnages en particulier, en tête desquels cette infirmière qui a le mérite d'être complètement libérée.

En somme, ce n'est pas avec ce titre que Yasunaga Oyama fera forcément taire ses détracteurs, l'auteur restant fidèle à lui-même. Certains aimeront, d'autres pas du tout, mais dans tous les cas, malgré quelques bonnes idées et certains personnages assez réussis l'oeuvre, à l'instar de Wife Swapping, souffre beaucoup des limites d'un auteur qui visuellement peine à se renouveler.

Au niveau de l'édition, Hot Manga fait à nouveau un bon travail, avec grand format, première page en couleur, et bonne qualité de papier et d'impression. Malgré quelques coquilles, la traduction fait le job pour ce genre de titre.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction