Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 26 Décembre 2023
Le jeu Leadale a fermé: telle est la nouvelle apprise par Cayna, et cela la déprime au plus haut point, car a priori elle vient de perdre l'espoir de retrouver ses amis en cherchant les autres tours. Elle qui a pourtant désormais la chance d'enfin pouvoir se mouvoir contrairement à sa précédente vie où elle était constamment alitée, elle en ressent une profonde solitude... mais justement, est-elle vraiment seule dans ce monde ? Tout l'enjeu de la première partie de ce troisième tome est de lui démontrer que la réponse est non. Bien sûr, il y a désormais dans son existence les amis qu'elle s'est déjà faits, à l'image de la jeune Lytt, mais c'est aussi sur le plan familial que de belles surprises l'attendent: après Maï-Maï la directrice de l'Académie et le grand maître artisan Kärtatz, c'est au tour de son troisième enfant, l'archevêque Scargö, de se présenter à elle et de lui faire sentir à quel point ces trois-là l'ont attendue pendant tout ce temps, pendant pas moins de 200 ans. Ajoutons à cela d'autres nouvelles rencontres comme celle de Rop Harvey, le mari de Maï-Maï, ainsi que plusieurs notes d'humour léger devant notamment beaucoup à la personnalité de Scargö, et on obtient alors un début d'opus positif, qui a de quoi revigorer notre héroïne... Chose dont elle aura bien besoin pour la suite du tome !
En effet, en acceptant d'accompagner Eyrinë dans son voyage vers les terres du nord afin de l'épauler en cas de pépin, notre héroïne s'engage dans une nouvelle aventure faite de différents événements tantôt joyeux tantôt dangereux. Ici, une halte au village où vit Lytt nous gratifier de chaleureuses retrouvailles. Là, la menace de bandits rôdant aux alentours offre des scènes plus dramatiques et promet d'éventuels affrontements. Et quand Cayna ne se charge pas d'une mission qu'on lui confie au sujet d'un puits dont proviennent des bruits étranges (un monstre s'y trouve-t-il ?), elle doit participer à un petit duel-test amical avec le costaud chevalier Arbiter, histoire de consolider un peu plus la relation de confiance avec celui-ci. Ces petites étapes restent généralement rapides mais sont suffisamment bien campées, notamment pour renforcer les liens de notre héroïne avec certains personnages. Qui plus est, des éléments comme les compétences extras, les sort et le petit bestiaire sont bien là pour renforcer l'immersion dans cet univers. Et enfin, il y a toujours sa précédente vie de jeune fille malade qui se rappelle à Cayna, celle-ci prenant notamment conscience du courage qu'avaient les infirmières qui s'occupaient d'elle, et réalisant à quel point elle est heureuse de pouvoir profiter de choses aussi simples que de bons repas et le fait d'être capable de bouger à sa guise.
In the Land of Leadale reste alors ici dans la droite et bonne lignée des deux précédents volumes. Même si les événements restent généralement rapides (et néanmoins très clairs), l'oeuvre a son charme dans un registre où il devient pourtant difficile de se démarquer (tant on a eu, en quelques années, un paquet de récits de ce genre).