Ile de Hozuki (l') Vol.3 - Actualité manga

Ile de Hozuki (l') Vol.3 : Critiques

Hoozuki no shina

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Juin 2016

Critique 1


Les enfants ont fini par s’évader du pensionnat, mais les adultes les ont pris en chasse. Dispersés, tous ont dû se confronter à leurs tuteurs, que ce soit le sévère directeur, la faussement douce mademoiselle Mai, et le psychopathe Kuwadate. Shûichirô fut ainsi pris en grippe par le vieux directeur, mais au cours de l’altercation, un terrible drame arrive… Les corps s’accumulent d’un camp comme dans l’autre, et nos braves garnements ne sont pas au bout de leurs (mauvaises) surprises…

Le rythme ralentit un peu dans ce troisième tome qui prend le temps de réunir les personnages et de jouer sur les interactions entre Kokoro et ses amis. Kei Sanbe cherche à donner un rôle à chacun d’entre eux, leur permettant à tous d’être un atout dans leur fuite des adultes, mais la tension diminue alors quelque peu. Le fait de situer une grande partie du volume en plein jour y est pour beaucoup et les agissements des professeurs étant bien moins importants, l’adrénaline du tome précédent n’a pas lieu… du moins pour les deux premiers tiers de cet opus.
Il suffit alors d’un twist inattendu et choquant par sa violence pour que la tension soit de nouveau de mise, déclenchant de nouveau la terreur de la course-poursuite. Le tome précédent n’hésitait pas avec certaines séquences violentes, mais ici, elle survient soudainement afin de prendre le lecteur au tournant, un joli coup de mise en scène de la part du mangaka.

Pourtant, malgré un divertissement assuré, on pourrait presque dire que le scénario stagne. L’essentiel de la série sera donc centré sur cette échappée, mais à côté de ça, le scénario ne se développe pas tellement puisque bien des mystères sont encore présents… Il est toutefois l’un d’entre eux qui trouve une réponse, surprenante, et peu convaincante. La dimension fantastique de l’œuvre, ingrédient fort pour garantir le suspense dans l’intrigue, disparaît tout bonnement, et ce bien que des points d’ombre subsistent autour de certains événements.
Notons aussi que la grande question autour des points de vue est encore de mise ici, surtout dans la dernière partie du tome si on prend le temps d’analyser le texte de la traduction de David Le Quéré. On reste alors hésitant : les adultes sont-ils vraiment des tortionnaires, ou la troupe d’enfants s’est tout bonnement monté la tête ? Quelle que soit la réponse, des morts ont lieu et en ce sens, la deuxième solution rendrait la série beaucoup plus cruelle… une sacrée ironie de la part de l’intrigue.

Gageons toutefois que l’un des personnages, Kuwadate, est objectivement maléfique, raison pour laquelle Kei Sanbe revient sur le passé du personnage par le biais d’un chapitre bonus en fin de tome. Le tout révèle simplement la psychologie de l’individu fou depuis longtemps et à qui la chance n’a pas toujours souri. Dans le profil du psychopathe comme dans son apparence physique, on ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser au criminel dans Erased, preuve que les œuvres du mangaka se font écho.

Avec cet avant-dernier volet, L’île de Hozuki se révèle être une série toujours aussi séduisante, capable de surprenant coup de théâtre comme de révélations qui laissent davantage perplexe. La double interprétation possible des événements de la série est en tout cas l’une de ses forces tant la vérité est difficilement palpable, la finalité de l’œuvre dépendra d’ailleurs de cette facette. On espère ainsi que le quatrième et ultime volet saura apporter une conclusion à la hauteur de nos attentes…


Critique 2


La funeste course-poursuite entre les adultes et les enfants se poursuit dans ce troisième tome, ces derniers cherchant à gagner l'autre côté de l'île à la recherche d'un bateau. Mais alors qu'ils arrivent à semer Kuwadate, le directeur et Mademoiselle Kai parviennent à les rattraper. Shû décide alors de mettre hors d'état de nuire le directeur, aidé dans sa tâche par la mystérieuse jeune fille fantôme...

La tension monte encore d'un cran dans ce troisième tome, qui voit certaines choses s'accélérer. Dans les deux camps, les morts et les situations critiques s'enchaînent sur cette île rendue toujours plus sinistre par un coup de crayon dense et nerveux qui happe totalement le lecteur. Le récit se lit vite, est mené sans temps morts, saupoudrés de quelques révélations sur ce que pourrait vraiment être le fantôme, des révélations qui peinent toutefois à convaincre tant elles paraissent un peu faciles. Sur ce point, on espère donc que Kei Sanbe nous réserve encore quelques surprises.
Pour le reste, la dose de mystère est également toujours là: que se passe-t-il donc sur cette île ? Les mines en sont-elles vraiment ?

Notons, en fin de tome, un chapitre spécial revenant sur un petit passage de l'enfance de Kuwadate, qui vient nous montrer que cet homme était déjà pourvu d'une indéniable perversité dans son jeune âge. Inutile, mais sympathique.

Plus que jamais, L'île de Hôzuki apparaît surtout comme un manga au suspense haletant savamment dosé, mais on reste encore sur notre faim quant aux mystères de l'île, qui, bien que se prêtant fort bien au jeu de la course-poursuite effrénée, n'a encore révélé que peu de choses. La lecture est toujours aussi bonne, la tension va crescendo, et l'on espère que la conclusion, qui arrivera avec le prochain volume, sera à la hauteur de nos attentes.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs