Ikkitousen Vol.2 : Critiques

Les élèves dirigeant le lycée Nanyô reçoivent pour ordre d'éliminer la contrevenante Hakufu Sonsaku qui, à peine arrivée, a décidé de prendre le pouvoir.

L'auteur présente donc les quatre champions de Nanyô. Des combattants ayant leur personnalité propre : un sadique, un culturiste, une spécialiste en techniques d'immobilisation, un beau gosse qui ne laisse rien transparaître de ses pouvoirs (mais on comprend bien qu'il nous cache quelque chose...). Face à ce petit monde, Hakufu Sonsaku est confrontée à Ryomo Shimei, la spécialiste en immobilisation : étranglements et autres prises menant à des ruptures ligamentaires, à des dysfonctions d'organes... A partir de là, les combats pourraient apparaître violents. Ce n'est pas le cas. Les scènes d'action sont juste dépourvues de toute finesse, des coups spéciaux et des enchaînements se succédant. Bien que ces combats soient tout à fait lisibles, la fluidité étant au rendez-vous grâce à une mise en page efficace, ils ne montrent aucune originalité. De la baston pure et bourrine.
Après ce combat, où l'on apprend que Sonsaku a radicalement changé de personnalité une fois mise en danger (serait-ce un pouvoir caché ?!), tout ce petit monde se retrouve à l'hôpital. Le beau gosse, Saji, fait d'ailleurs des siennes avec une infirmière, nous gratifiant de répliques cultes (« Ton corps est loin de dire non, lui... ») et de cases censurées (oui, quand même).

Au fur et à mesure de ses déambulations, Sonsaku rencontre Kakoton Genjo (surnommé Ton-chan), la parenthèse humoristique de ce tome. Ton-chan est obnubilé par les « BASES ». Coup de pied, coup de poing, et quand on abîme le terrain, on répare ! Les bases ! Il faut avouer que ce personnage est un petit coup de fraîcheur.

L'auteur présente aussi bon nombre d'autres personnages. Le grand méchant des premiers tomes, Totaku Chuei, est un masochiste adorateur des scarifications. Taishiji Shigi est un combattant hors pair, qui, affrontant Sonsaku, sera une des premières victimes de sa puissance (ce qui aura d'ailleurs des influences psychologiques sur l'héroïne lors des prochains tomes). Ryofu Hosen, belle combattante aux jambes élancées et à la poitrine opulente, fait office d'agent double/intermédiaire auprès des différents lycées. Bref, le panel de personnages est abondant dans ce tome. On ne s'y perd pas, mais on attend de voir comment l'auteur va les utiliser.

Panini propose un mini-poster attaché entre la première page et la couverture cartonnée, initiative sympa.

Des combats primaires, des scènes suggestives présentes toutes les 2 pages, une histoire en retrait : Ikkitousen aura intérêt à nous présenter autre chose lors des prochains tomes pour convaincre, autre chose que du shônen dans tout ce qu'il a de régressif !