Ikigami - Préavis de mort Vol.9 - Actualité manga
Ikigami - Préavis de mort Vol.9 - Manga

Ikigami - Préavis de mort Vol.9 : Critiques

Ikigami

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Janvier 2012

Alors que la commission du bureau idéologique devrait bientôt terminer sa mission, Fujimoto n'en reste pas moins sous pression depuis qu'il a découvert sa mise sous surveillance permanente. Même s'il n'agit jamais de manière suspecte, l'agent porteur de mort éprouve de plus en plus de doutes autour de la loi de l'Ikigami et de ses prétendus bienfaits. La situation préoccupante de son pays, en proie à une guerre imminente, ne fait que le renforcer dans une idée de rébellion... Et il n'est pas le seul !

Enfin, les choses bougent dans Ikigami ! L'immobilisme des précédents tomes, couplé à un rythme de parution erratique, avait fini par épuiser nos derniers espoirs de voir un jour les choses changer, jusqu'à l'annonce il y a quelques mois de la fin programmée de la série. Ce neuvième volume nous confirme en effet que Motoro Mase amorce enfin une conclusion au doux parfum d'une révolte attendue depuis si longtemps !

Pour autant, la narration ne change pas de cap et propose une fois encore deux futurs victimes de l'Ikigami. Mais, contrairement aux histoires précédentes, les deux récits s'intègrent au contexte actuel, en remettant en question la terrible loi pour la prospérité nationale. Ainsi, nous suivrons d'abord le destin de Hitomi Ôba, une infirmière travaillant dans un service de néonatologie, et qui, de par son passé, se sentira profondément impliquée dans l'arrêt de ce système absurde. Cet épisode est également l'occasion de mettre en lumière pour la première fois le système médical, complice de l'inoculation de la fameuse capsule, au travers d'un médecin perclus de remords, alors qu'il faut remonter plus haut pour trouver les véritables coupables. Si certains liens entre les problèmes de l'héroïne et la question de l'Ikigami sont parfois difficiles à établir, cette histoire remonte le niveau général des derniers opus, en mettant adultes et enfants devant l'absurdité explicite de cette doctrine.

Le second destin dépeint est celui de Yoshiki Miike, jeune homme ayant eu l'espoir d'une carrière sportive jusqu'à un accident qui brisa ses rêves, provoqué involontairement par l'un de ses camarades de classe. Or, leurs deux familles semblent liés depuis longtemps par une certaine fatalité... Clairement, cette histoire personnelle n'est pas des plus abouties, jouant sur un désir de vengeance déjà étudiée, un sensationnalisme déplacé et une surenchère de coïncidences ayant pour seules justification "la malchance". Mais la finalité de cette tragique situation est ailleurs. En évoquant les guerres passées par l'aïeul de la victime, Motoro Mase enrichit un contexte géopolitique, déjà évoqué dans le volume précédent, qui devient l'un des fils majeurs de l'intrigue principale. Le contexte extérieur proche d'un conflit ne fait que désarçonner d'avantage les problèmes intérieurs, et l'édifice pourrait bien s'écrouler avec l'éveil des consciences, à l'instar de notre héros de plus en plus désemparé.

Tout n'est pas exempt de défauts dans ces deux nouvelles histoires, pourtant ce neuvième volume offre enfin le souffle de renouveau tant espéré par les lecteurs. Tout ne se fera pas en un jour, mais le mouvement est en marche pour amener vers une conclusion juste et libératrice. A l'instar de ses innombrables victimes, le système n'a plus qu'à compter ses dernières heures d'existence... Tic, tac, tic, tac,...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs