Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 07 Octobre 2025

Après un premier album l'année dernière, ICONS revient en ce tout début d'automne 2025 avec un deuxième numéro où le principe reste exactement le même: dans un très grand format et avec une qualité de papier et d'impression très honorable (même s'il y a à nouveau le regret de ne pas savoir exactement où l'impression a été faite, puisque seul l'Union Européenne est indiquée), l'illustre Shintaro Kago nous gratifie, sur une cinquantaine de pages, d'une nouvelle salve de 25 illustrations où il s'amuse à réinterpréter à sa sauce autant de personnalités historiques et parfois (chose nouvelle par rapport au premier volume) fictionnelles.

Ainsi, H.G. Wells, Gaudi, Galilée, Gutenberg, Jeanne d'Arc, Frédéric Chopin, George Reeves, Steven Spielberg, Charles Darwin, Isaac Newton, Alfred Nobel, Batman, Ian Fleming, Edgar Allan Poe, Pol Pot, Marcel Duchamp, H.P. Lovecraft, Abraham Lincoln, Stan Laurel, Hokusai, Spock, Andy Warhol, James Watt, Arthur Conan Doyle et Thomas Edison se succèdent dans ce deuxième volet, pour un résultat où, à défaut de mettre à l'honneur suffisamment de personnalités féminines (il y en avait déjà très peu dans le tome 1, et ici il n'y en a qu'une seule), Kago varie assez les choses entre artistes (romanciers, peintres, acteurs, politiciens, inventeurs et autres personnages emblématiques de la pop culture.

Une nouvelle fois, l'artiste s'applique à exploiter une chose pour laquelle chaque personnalité est restée dans les mémoires (l'imprimerie pour Gutenberg, le bûcher pour Jeanne d'Arc, Indiana Jones pour Spielberg...), pour alterne dans ses illustrations entre le gore, le purement grotesque, l'absurde ou même des notes d'érotisme.

L'inventivité typique de Kago, parfois graveleuse, régulièrement railleuse et souvent assez jouissive, fait facilement son office, même si l'on regrettera une nouvelle fois l'absence de version française pour les citations en anglais, et malgré des coquilles dans les dates d'Alfred Nobel, d'Abraham Lincoln (sauf si les bonhommes sont décédés à plus de 150 ans) et de Thomas Edison (lui c'est encore mieux, apparemment il est mort vingt ans avant de naître).

Honnêtement, à 17€ les 50 pages (dont la moitié se résume à une citation sur fond blanc), on devrait avoir droit à un objet-livre impeccable, sans ce type de couac assez gros, qu'une seule relecture aurait suffi à repérer et à éviter.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs