Ichi The Killer Vol.7 : Critiques

Teru s'est fait capturer par Kakihara et sa bande. Et ceux-ci ne se priveront pas le torturer plus que de raison. Pendant ce temps, le papy se décide enfin à bouger et Ichi, en dépression depuis quelque temps, retrouve la forme grâce à la sado-maso qui lui téléphone. Tout un programme...

Depuis un moment maintenant la série joue avec le feu en étant à la limite du soutenable en terme de violence et de gore. Cette fois-ci, pour de bon, la limite a été franchie. Concrètement, ce volume 7 ne fait pour ainsi dire pas du tout avancer l'intrigue, si ce n'est qu'au final Ichi est de nouveau apte au combat et qu'il y a eu quelques morts en parallèle. Pour le reste, il n'y a strictement rien à se mettre sous la dent mis à part de nouvelles scènes de tortures à vomir, tout simplement. La première partie de ce tome, notamment, se veut aussi insoutenable que gratuite et c'est bien là qu'est le nœud du problème. La violence, omniprésente, ne sert désormais plus rien si ce n'est les délires pervers d'un auteur visiblement en mal d'inspiration quant à la suite de l'intrigue qu'il a mis en place au départ.

Bref, il n'y a pratiquement rien à retirer de positif de ce tome, vide au possible, qui se révèle être une succession de scènes perverses et sordides dont il n'y a plus rien à retenir. Quel dommage que tout le potentiel de la série se voit gâcher de la sorte. Et ce ne sont pas les discours de l'un ou l'autre personnage, peut-être censé donner une certaine profondeur à tout ce bazar (il est bien entendu ici question de la sado-maso qui téléphone à Ichi), qui changeront la donne, que du contraire. A force, on tombe dans le ridicule. Pareil pour les quelques révélations présentes qui, franchement, ne ressemblent pas à grand chose elles non plus (tout ce qui concerne le papy).

Si le tome précédent laissait entrevoir un redressement de la barre (sans mauvais jeu de mots...) pour la série, ce septième opus l'enfonce peut-être définitivement. Crasseuse et sans intérêt, Ichi the killer n'est plus que l'ombre d'elle-même.