Ichi The Killer Vol.4 : Critiques

Le conseil Sanko a décidé d'excommunier Kakihara mais ce dernier ne compte pas dissoudre le clan pour autant. Au contraire, il compte bien continuer ses activités tout en laissant à ses compères le choix de le suivre ou non... un choix très relatif ceci-dit ! Suzuki, quant à lui, fait appel au vieux afin d'exécuter sa vengeance. Et, pour ce faire, c'est bien entendu sur Ichi qu'il faudra compter.

Si l'ensemble de l'histoire avance une fois encore de manière relativement lente, on se réjouira cependant de voir les choses bouger dans le clan des yakuza et, étant donné que le clan de Kakihara se retrouve désormais isolé, les enjeux pour chacun viennent se complexifier davantage. En outre, cela nous plonge une fois encore de manière fort réussie dans le milieu de la mafia et nous expose de manière très crue les pratiques qui y sont légion.

Au delà de cet évènement qui vient véritablement lancer ce nouveau tome, on retiendra, et cela devient d'ailleurs une habitude, surtout les quelques passages particulièrement sordides qui le composent. Au delà de simplement servir le récit, ils viennent clairement apposer la marque de fabrique de Yamamoto. Mais la problématique à ce niveau là reste cependant la même qu'auparavant. S'agit-il ou non de simple gratuité ? Il faudra sans doute attendre encore un peu et observer sur le long terme le développement de certains personnages pour pouvoir s'en faire une idée plus précise. Karen, pour ne citer qu'elle. Si l'on ne pensait trouver en cette dernière qu'un simple personnage secondaire sans importance, il semble bien qu'elle soit en partie là pour exposer l'influence néfaste que Kakihara peut avoir sur son entourage et ainsi occuper un rôle finalement assez important.

Quoi qu'il en soit, la lecture de ce quatrième opus est rapide et, au final, laisse un petit goût de trop peu, en tout cas en ce qui concerne Ichi, fort en retrait durant la majeure partie du volume. Par contre, les prochains chapitres seront assurément l'occasion pour lui de revenir sur le devant de la scène et, ce, de manière on ne peut plus sanguinolente...