Ichi The Killer Vol.10 : Critiques

Le duel entre Ichi et Kakihara peut reprendre maintenant que Kaneko n'est plus de ce monde. Un duel entre deux fous qui sont très probablement aussi dangereux l'un que l'autre... mais un seul peut en sortir vainqueur, qui parviendra à avoir raison de son opposant le premier ?

La première partie de cet ultime opus sera donc bien entendu consacré à la deuxième moitié de l'affrontement entre les deux principaux protagonistes du récit. Le moins que l'on puisse dire, c'est de Yamamoto parviendra finalement à nous surprendre. Il retombe dans ses travers et nous livre un truc bien crade, certes, mais aussi un combat final totalement surréaliste, c'est sans doute le mot qui lui convient le mieux. En définitive, il est bien compliqué de savoir s'il satisfait ou non nos attentes, toujours est-il qu'il ne laissera clairement pas indifférent et on peut au moins lui laisser ça.

Par la suite, on a droit à un épilogue qui nous réserve quelques ultimes surprises concernant certains personnages mais qui, au final et malgré les efforts de l'auteur pour qu'il en soit autrement, n'apportera pas grand chose de plus à la série. On regrettera quand même que certains éléments de l'intrigue restent sans réelles réponses et que l'auteur ait un peu trop tendance à faire discourir ses personnages de manière fort peu intéressante. Concrètement, le tout ne semble pas reposer sur des bases bien solides et les explications qui nous sont données sont relativement branlantes. L'auteur aura en tout cas pris un malin plaisir à donner un côté mystérieux à ses personnages pour...pas grand chose au final. Enfin, après l'énorme creux qui a fait beaucoup de mal à la série il y a quelques tomes de cela, on se satisfera cela dit plus ou moins de la conclusion que Yamamoto apporte à son œuvre.

Ichi the killer se termine donc dans une certaine indifférence. Si la première partie du tome pourra, au choix, nous enchanter et nous dégoûter pour de bon, la suite sera bien vite oubliée. Un peu comme la série dans son ensemble d'ailleurs qui, en définitive, ne restera dans les mémoires que pour ses passages les plus gores et les insoutenables. Pour le reste, en fait, on se trouve face à quelque chose qui, malgré ses grands airs et pris dans son ensemble, est franchement moyen.