Hôzuki le stoïque Vol.3 - Manga

Hôzuki le stoïque Vol.3 : Critiques

Hôzuki no reitetsu

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 16 Novembre 2022

"Tanuki, mange tes moooorts !"

Les frasques du petit monde entourant le sévère Hôzuki n'arrêtent pas dans ce troisième volume, et notre héros devra encore être partout pour mettre les points sur les i, toujours avec sa langue bien pendue ! Car ici, les situations s'enchaînent: Karauri qui envisage de travailler plus tard dans l'Enfer Shûgô, le Grand Roi des Enfers qui a quelques problèmes de santé (et qui se fait toujours autant martyriser par notre héros), une réinterprétation lagomorphe du conte "La montagne qui craque", les mésaventures alcooliques de Tarô, le retour du journaliste félin Koban qui essaie d'exploiter Maki pour se venger de Hôzuki... Soit autant de choses qui vont permettre un paquet de situations farfelues bien sûr (et un brin pince-sans-rire voire noires sous l'influence de Hôzuki).

Ainsi appréciera-t-on certains nouveaux personnages vraiment savoureux comme l'exquise (ou non ?) Okô et, plus encore, la lapine Moutarde et ses lubies vengeresses pas piquées des hannetons. On retrouvera également des moments d'immersion réussie à la découverte de ces différents lieux constituant les vastes Enfers: l'Enfer Shûgô de la luxure dédié à tourmenter les pervers, les auteurs d'adultères et autres agresseurs sexuels, le Nyohichûdasho regroupant les escrocs qui ont menti pour s'enrichir, le Setsusetsusho où tombent ceux qui ont fait boire des femmes pour profiter d'elles... Enfin, n'oublions pas les références à tout-va, que ce soit à des oeuvres de pop-culture ou à des récits historiques ou mythiques, voire à des figures bien connues comme Yamata no Orochi, Daji ou Minamoto no Yoshitsune qui sont joyeusement revisité(e)s.

La recette ne change pas, mais elle fonctionne toujours aussi bien après trois tomes, grâce un savant mélange d'éléments culturels/folkloriques et d'humour sachant jouer sur différents registres. Qui plus est, on ne peut se lasser de vanter les mérites de l'édition française qui propose toujours un contenu qualitatif et généreux pour ses seulement 3,95€ en particulier parce que la talentueuse Anaïs Fourny, en plus d'offrir une traduction toujours efficace, nous propose encore quelques pages de suppléments exclusifs revenant cette fois-ci sur les figures de Daji et de Minamoto no Yoshitsune puis sur le fameux conte de la Montagne qui craque.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs