Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 04 Février 2022
Chronique 2 :
Elle laisse au placard sa popularité du lycée quand elle rentre chez elle, pour redevenir une fille banale s'occupant de la maison et se son petit frère. Il cache derrière son allure sinistre sa vraie personnalité bien plus lumineuse ainsi que son look atypique (piercings, tatouages) pour ne pas avoir de problèmes. Hori et Miyamura, camarades de classe qui ne se fréquentaient pas auparavant, on découvert le secret de l'autre. Et depuis, ils tâchent tous deux de préserver ça, tout en nouant une amitié toujours plus forte et, surtout, sincère. Ainsi, non seulement Miyamura passe souvent chez Hori pour l'aider, mais en plus il a récemment vu son cercle de connaissance s'agrandir grâce aux deux amis de la jeune fille que sont la pétillante Yuki Yoshikawa et l'amoureux transi Tôru Ishikawa.
Le premier volume de Horimiya révélait ainsi un début de tranche de vie adolescente particulièrement rafraîchissante et authentique, et le volume 2 ne va certainement pas démentir cela, bien au contraire. Et cela, même si quelques petites épreuves attendent ns héros dès le début du tome: en acceptant d'aider le nouveau Bureau des élèves dans ses différentes tâches, Hori ne se rend pas forcément compte que sa gentillesse lui vaut aussi d'être un peu exploitée par le président Sengoku (qui est aussi un ami d'enfance), Sakura, et surtout la dénommée Remi Ayasaki, adolescente qui, bien que mignonne tout plein, finir maladroitement par attirer des foudres sur notre héroïne. Mais fort heureusement, Miyamura veille, dévoilant même une autre facette de sa personnalité certes un brin violente (toutes proportions gardées, car il n'est aucunement une brute) mais surtout sincère, une nouvelle fois.
Une fois passé ce tout début de tome permettant d'introduire quelques nouveaux visages, le récit de HERO et de Daisuke Hagiwara ne change pas de recette, avec des chapitres qui sont autant de moments de vie abordant différentes petites étapes du quotidien scolaire ou non-scolaire de nos attachants personnages principaux. Les questions d'orientation scolaire où Miyamura affirme déjà une idée d'avenir là où Hori n'en a aucune idée (certes, elles et douée en cours... mais dans quel but, finalement ?), un passage en terminale avec ce que ça implique de joie quand les amis se retrouvent dans la même classe, la question de l'anniversaire de Hori où Ishikawa et Miyamura s'épaulent pour trouver quoi lui offrir, les quelques surprises que leur réservent notamment Tôru qui évolue aussi dans son jeune âge... Des instants souvent assez légers voire drôles (pauvre Tôru, éternellement rembarré par Hori), qui permettent non seulement de consolider de plus belles des amitiés (par exemple entre Miyamura et Ishikawa), mais aussi d'approfondir encore certaine thématiques-clés du récit, à commencer par l'apparence que l'on renvoie et le regard des autres. Chose qui se ressent par exemple quand des gens en début de tome estiment déjà que Hori devrait s'excuser, alors qu'ils ne savent rien de ce qui s'est passé.
Si l'oeuvre reste ici si positive, c'est sans doute en grande partie grâce à Miyamura en particulier, à travers son côté mine de rien très attentif, son désir d'épauler discrètement Hori à son échelle, son omniprésence, avec à la clé quelques messages essentiels, à commencer par l'importance de dire ce que l'on ressent aux autres, qui ne peuvent pas forcément deviner une situation pénible ou une souffrance cachée. On appréciera aussi de découvrir brièvement ce que le jeune garçon a pu traverser par le passé simplement à cause de son allure différente, et la manière dont eut lieu son tout premier vrai contact avec Hori, la jeune fille ayant eu envers lui quelques mots simples qui, quelque part, ont peut-être été un déclic.
Il y a alors, en permanence, des échanges sincères, rafraichissants et forcément bénéfiques entre Hori et Miyamura... sauf, peut-être, sur une interrogation qui ne leur traverse pas encore totalement l'esprit, ou dont ils n'ont en tout cas pas encore pleinement conscience: la possibilité qu'ils se mettent à ressentir l'un(e) envers l'autre plus que de l'amitié, si tant est que ce ne soit pas déjà le cas. Cette perspective, on ne peut plus classique et logique dans un récit de ce genre, s'immisce ici avec le plus grand naturel, au gré de quelques observations: la colère de Hori face à Remi, sa mélancolie à l'idée que Miyamura arrête un jour de venir chez elle, la petite rixe entre potes entre Miyamura et Ishikawa concernant Hori... La qualité de l'oeuvre étant vraiment d'amener cette possibilité sentimentale avec le plus grand naturel, de façon crédible, tandis que les personnages s'accordent toujours autant d'attention.
C'est d'ailleurs en nous laissant sur cette idée que le volume se referme, en nous laissant donc très curieux quant aux évolutions qui seront proposées dans le 3e opus. En attendant, Horimiya ne fait que confirmer son charme ici, les auteurs sachant parfaitement bonifier et enrichir leur petite recette, leurs personnages, leurs thématiques, dans une ambiance toujours aussi feel-good la plupart du temps.
Chronique 1 :
En acceptant de rendre service au bureau des élèves, Hori ne s'attendait pas à devenir un véritable larbin, notamment celui d'Ayasaki qui n'hésite pas à déléguer son boulot. Un concours de circonstances mène à un impair de la jeune fille, qu'elle met immédiatement sur les épaules de Hori. Fort heureusement, Miyamura intervient pour éclaircir la situation... à grand renfort de coup de boule !
L'amitié entre Hori et le garçon ne cesse de croître, tous deux continuant de préserver leurs secrets respectifs. Mais face à tant de complicité, il devient inévitable que chacun va commencer à se questionner sur son véritable ressenti...
Après un premier volume qui résonnait de manière forte par son idée globale, celle des facettes de soi que l'on cache à autrui, le tout enrobé dans une atmosphère feel-good totalement grisante, on attendait forcément de voir comment le manga de Hero et Daisuke Hagiwara. Une chose est sûre : Ce n'est pas avec ce second tome que notre enthousiasme va retomber.
Toujours ancrée dans un schéma de tranche de vie lycéenne, cette suite continue de développer le petit quotidien de Hori et Miyamura, mais aussi celui de Toru Ishikawa et Yuki Yoshikawa, deux compères avec lesquelles ils forment une véritable bande d'amis qui s'est naturellement solidifiée au cours des premiers chapitres. Chaque épisode narre sa petite histoire, mais non sans continuer de développer des aspects propres aux thématiques de l'œuvre ou à la nature de chaque protagoniste.
Ainsi, chaque situation est l'occasion de renforcer la cohésion au sein du petit groupe, tout particulièrement le lien fort qui se noue entre Hori et Miyamura, mais sans jamais oublier les belles amitiés comme celle qui lie le garçon « taciturne » à Ishikawa, son acolyte rembarré sentimentalement par Hori. Dans tout cet ensemble, il subsiste l'atmosphère si sincère et enivrante de la série, un ton d'autant plus remarquable que les quatre personnages principaux brillent d'une authenticité finalement assez rare dans le genre de la comédie romantique shônen. Rien que pour cette ambiance, la lecture se fait toute seule, Horimiya gardant ainsi son caractère feel-good... mais sans jamais oublier ses idées de fond.
Ce deuxième tome, derrière ce découpage épisodique, propose de belles réflexions autour des personnages, la plus percutante étant sans doute celle qui concerne Miyamura, un garçon qui est toujours resté solitaire et au comportement un poil rebelle, mais qui s'est pourtant bien acclimaté à sa vie de lycéen en se greffant à une bande de copains. Son amitié avec Ishikawa n'en n'est que plus forte, tandis que son rapport à Hori progresse peu à peu, et sans jamais être forcé.
Car c'était une évidence dès le premier chapitre : La question d'éventuels sentiments amoureux entre les deux héros ne pouvait être ignorée. La chose est ici particulièrement bien abordée tant elle semble naturelle, les deux jeunes gens n'ayant pas réellement conscience de la singularité de leur proximité. Et pourtant, par des jeux de narration bien sentis, on sait qu'il est difficile pour eux de renier certaines choses. C'est même cette intention qui achève l'opus, non sans une certaine frustration tant on aimerait bien en savoir plus sur les ressentis respectifs de Hori et Miyamura. Mais voilà qui annonce potentiellement un troisième tome tout aussi saisissant !
Avec l'excellent premier tome, la force de Horimiya ne faiblit donc pas. Au contraire, l'œuvre de Hero dessinée par Daisuke Hagiwara confirme sa formule et la bonifie avec de nouvelles idées et des développements toujours traités avec finesse.
Elle laisse au placard sa popularité du lycée quand elle rentre chez elle, pour redevenir une fille banale s'occupant de la maison et se son petit frère. Il cache derrière son allure sinistre sa vraie personnalité bien plus lumineuse ainsi que son look atypique (piercings, tatouages) pour ne pas avoir de problèmes. Hori et Miyamura, camarades de classe qui ne se fréquentaient pas auparavant, on découvert le secret de l'autre. Et depuis, ils tâchent tous deux de préserver ça, tout en nouant une amitié toujours plus forte et, surtout, sincère. Ainsi, non seulement Miyamura passe souvent chez Hori pour l'aider, mais en plus il a récemment vu son cercle de connaissance s'agrandir grâce aux deux amis de la jeune fille que sont la pétillante Yuki Yoshikawa et l'amoureux transi Tôru Ishikawa.
Le premier volume de Horimiya révélait ainsi un début de tranche de vie adolescente particulièrement rafraîchissante et authentique, et le volume 2 ne va certainement pas démentir cela, bien au contraire. Et cela, même si quelques petites épreuves attendent ns héros dès le début du tome: en acceptant d'aider le nouveau Bureau des élèves dans ses différentes tâches, Hori ne se rend pas forcément compte que sa gentillesse lui vaut aussi d'être un peu exploitée par le président Sengoku (qui est aussi un ami d'enfance), Sakura, et surtout la dénommée Remi Ayasaki, adolescente qui, bien que mignonne tout plein, finir maladroitement par attirer des foudres sur notre héroïne. Mais fort heureusement, Miyamura veille, dévoilant même une autre facette de sa personnalité certes un brin violente (toutes proportions gardées, car il n'est aucunement une brute) mais surtout sincère, une nouvelle fois.
Une fois passé ce tout début de tome permettant d'introduire quelques nouveaux visages, le récit de HERO et de Daisuke Hagiwara ne change pas de recette, avec des chapitres qui sont autant de moments de vie abordant différentes petites étapes du quotidien scolaire ou non-scolaire de nos attachants personnages principaux. Les questions d'orientation scolaire où Miyamura affirme déjà une idée d'avenir là où Hori n'en a aucune idée (certes, elles et douée en cours... mais dans quel but, finalement ?), un passage en terminale avec ce que ça implique de joie quand les amis se retrouvent dans la même classe, la question de l'anniversaire de Hori où Ishikawa et Miyamura s'épaulent pour trouver quoi lui offrir, les quelques surprises que leur réservent notamment Tôru qui évolue aussi dans son jeune âge... Des instants souvent assez légers voire drôles (pauvre Tôru, éternellement rembarré par Hori), qui permettent non seulement de consolider de plus belles des amitiés (par exemple entre Miyamura et Ishikawa), mais aussi d'approfondir encore certaine thématiques-clés du récit, à commencer par l'apparence que l'on renvoie et le regard des autres. Chose qui se ressent par exemple quand des gens en début de tome estiment déjà que Hori devrait s'excuser, alors qu'ils ne savent rien de ce qui s'est passé.
Si l'oeuvre reste ici si positive, c'est sans doute en grande partie grâce à Miyamura en particulier, à travers son côté mine de rien très attentif, son désir d'épauler discrètement Hori à son échelle, son omniprésence, avec à la clé quelques messages essentiels, à commencer par l'importance de dire ce que l'on ressent aux autres, qui ne peuvent pas forcément deviner une situation pénible ou une souffrance cachée. On appréciera aussi de découvrir brièvement ce que le jeune garçon a pu traverser par le passé simplement à cause de son allure différente, et la manière dont eut lieu son tout premier vrai contact avec Hori, la jeune fille ayant eu envers lui quelques mots simples qui, quelque part, ont peut-être été un déclic.
Il y a alors, en permanence, des échanges sincères, rafraichissants et forcément bénéfiques entre Hori et Miyamura... sauf, peut-être, sur une interrogation qui ne leur traverse pas encore totalement l'esprit, ou dont ils n'ont en tout cas pas encore pleinement conscience: la possibilité qu'ils se mettent à ressentir l'un(e) envers l'autre plus que de l'amitié, si tant est que ce ne soit pas déjà le cas. Cette perspective, on ne peut plus classique et logique dans un récit de ce genre, s'immisce ici avec le plus grand naturel, au gré de quelques observations: la colère de Hori face à Remi, sa mélancolie à l'idée que Miyamura arrête un jour de venir chez elle, la petite rixe entre potes entre Miyamura et Ishikawa concernant Hori... La qualité de l'oeuvre étant vraiment d'amener cette possibilité sentimentale avec le plus grand naturel, de façon crédible, tandis que les personnages s'accordent toujours autant d'attention.
C'est d'ailleurs en nous laissant sur cette idée que le volume se referme, en nous laissant donc très curieux quant aux évolutions qui seront proposées dans le 3e opus. En attendant, Horimiya ne fait que confirmer son charme ici, les auteurs sachant parfaitement bonifier et enrichir leur petite recette, leurs personnages, leurs thématiques, dans une ambiance toujours aussi feel-good la plupart du temps.
Chronique 1 :
En acceptant de rendre service au bureau des élèves, Hori ne s'attendait pas à devenir un véritable larbin, notamment celui d'Ayasaki qui n'hésite pas à déléguer son boulot. Un concours de circonstances mène à un impair de la jeune fille, qu'elle met immédiatement sur les épaules de Hori. Fort heureusement, Miyamura intervient pour éclaircir la situation... à grand renfort de coup de boule !
L'amitié entre Hori et le garçon ne cesse de croître, tous deux continuant de préserver leurs secrets respectifs. Mais face à tant de complicité, il devient inévitable que chacun va commencer à se questionner sur son véritable ressenti...
Après un premier volume qui résonnait de manière forte par son idée globale, celle des facettes de soi que l'on cache à autrui, le tout enrobé dans une atmosphère feel-good totalement grisante, on attendait forcément de voir comment le manga de Hero et Daisuke Hagiwara. Une chose est sûre : Ce n'est pas avec ce second tome que notre enthousiasme va retomber.
Toujours ancrée dans un schéma de tranche de vie lycéenne, cette suite continue de développer le petit quotidien de Hori et Miyamura, mais aussi celui de Toru Ishikawa et Yuki Yoshikawa, deux compères avec lesquelles ils forment une véritable bande d'amis qui s'est naturellement solidifiée au cours des premiers chapitres. Chaque épisode narre sa petite histoire, mais non sans continuer de développer des aspects propres aux thématiques de l'œuvre ou à la nature de chaque protagoniste.
Ainsi, chaque situation est l'occasion de renforcer la cohésion au sein du petit groupe, tout particulièrement le lien fort qui se noue entre Hori et Miyamura, mais sans jamais oublier les belles amitiés comme celle qui lie le garçon « taciturne » à Ishikawa, son acolyte rembarré sentimentalement par Hori. Dans tout cet ensemble, il subsiste l'atmosphère si sincère et enivrante de la série, un ton d'autant plus remarquable que les quatre personnages principaux brillent d'une authenticité finalement assez rare dans le genre de la comédie romantique shônen. Rien que pour cette ambiance, la lecture se fait toute seule, Horimiya gardant ainsi son caractère feel-good... mais sans jamais oublier ses idées de fond.
Ce deuxième tome, derrière ce découpage épisodique, propose de belles réflexions autour des personnages, la plus percutante étant sans doute celle qui concerne Miyamura, un garçon qui est toujours resté solitaire et au comportement un poil rebelle, mais qui s'est pourtant bien acclimaté à sa vie de lycéen en se greffant à une bande de copains. Son amitié avec Ishikawa n'en n'est que plus forte, tandis que son rapport à Hori progresse peu à peu, et sans jamais être forcé.
Car c'était une évidence dès le premier chapitre : La question d'éventuels sentiments amoureux entre les deux héros ne pouvait être ignorée. La chose est ici particulièrement bien abordée tant elle semble naturelle, les deux jeunes gens n'ayant pas réellement conscience de la singularité de leur proximité. Et pourtant, par des jeux de narration bien sentis, on sait qu'il est difficile pour eux de renier certaines choses. C'est même cette intention qui achève l'opus, non sans une certaine frustration tant on aimerait bien en savoir plus sur les ressentis respectifs de Hori et Miyamura. Mais voilà qui annonce potentiellement un troisième tome tout aussi saisissant !
Avec l'excellent premier tome, la force de Horimiya ne faiblit donc pas. Au contraire, l'œuvre de Hero dessinée par Daisuke Hagiwara confirme sa formule et la bonifie avec de nouvelles idées et des développements toujours traités avec finesse.