Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 10 Avril 2024
Chronique 2 :
Yanagi est la véritable coqueluche de la bande, si bien que tout le monde souhaite être proche de lui. Alors, quand Hori apprend que Miyamura l'appelle par son prénom, un retard de bus sera l'occasion en or pour permettre un rapprochement. Puis, quand Sakura se rend en librairie pour acheter le magazine de prépublication shônen de la semaine, c'est bien sûr Yanagi qu'elle tombe. Tous deux pourraient donc bien entretenir une passion commune...
La succession de moments délirants et décapants se poursuit dans un douzième dont la figure phare de la première partie n'est autre que Yanagi. Une figure plus effacée par rapport à d'autres protagonistes, et qui n'a pas le droit à sa propre romance pour l'heure. Qu'à cela ne tienne, Hero et Daisuke Hagiwara lui réservent de bons moments afin de lui donner de l'importance au sein du petit groupe. Si certaines interactions sont réussies dans leur humour, comme le développement de l'amitié entre le concerné et Sengoku, c'est l'épisode centré sur le garçon et Sakura qui vient créer la possible piste d'une idylle. Rien de romantique pour l'heure, mais on apprécie voir ces deux personnages plus "solitaires" se rapprocher dans une intrigue ciblant le shônen manga en tant que passion.
Et concernant Hori et Miya, l'opus sait se montrer généreux en séquences drôles et débiles. Quand il s'agit de garnir le quotidien amoureux des deux tourtereaux phares du récit, Hero ne manque jamais d'idées, et les différentes situations créées continuent de nous étonner après onze volumes. Encore une fois, on est prêts à signer pour quelques opus encore à leurs côtés, un chiffre aujourd'hui établi à cinq.
Si Horimiya ne présente rien de bien nouveau sous le soleil, tant la formule et les tons restent inchangés, on continue d'apprécier l'œuvre pour ce qu'elle propose. Un titre feel-good qui ne provoque aucune lassitude, et qu'on apprécie pour sa manière de renouveler les dynamiques entre personnages et d'amener toujours plus loin l'absurde de certaines situations. Maintenant, on peut se demander si on doit attendre de quelque chose de l'ordre de la romance entre Yanagi et Sakura qui occupent fièrement la couverture, et qui forment un sacré bon duo.
Chronique 1 :
Hori, Ayasaki et d'autres qui décident d'aller attendre le bus en retard avec Yanagi, ce dernier qui se retrouve dans le pétrin quand est proclamée une interdiction d'arriver en retard en cours pendant une semaine, une passion commune de Sakura et de Yanagi pour un manga shônen, les complexes habituels de Hori sur sa poitrine (encore plus quand elle voit Sakura...), Sakura qui semble soudainement attirer les mecs d'après d'autres filles, une tentative de Sengoku de briser la glace avec Yanagi, Tôru qui s'interroge sur certains vêtements "inutiles" des filles, Yuki qui fait semblant de se sentir mal pour essayer d'asticoter Tôru, Miyamura qui se retrouve à devoir faire un chignon à Ayasaki puis qui appelle Hori "grande soeur" par mégarde, Kyôsuke qui a une étrange demande faire à notre héros, Shindô qui veut pousser notre héroïne à dire clairement ce qu'elle ressent pour Miyamura...
Une nouvelle fois, le quotidien suit son cours dans Horimiya au gré de nombre de petits moments généralement anodins. Et pourtant, c'est à partir de ces petits instants souvent banal ou juste un tout petit peu étonnants que Daisuke Hagiwara, sur la base du webcomic initial de HERO, nous livre une nouvelle salve de légèreté et de bonne humeur, pour un résultat haut en couleur qui doit beaucoup au talent des deux auteurs pour jouer sur les relations de leur galerie de personnages. Des relations qui mettent souvent du baume au coeur à leur manière, que ce soit par exemple le lien à part de Yuki et Tôru qui peuvent être si familiers ensemble, le désir de Sengoku de rendre Yanagi moins distant avec lui, l'étonnante complicité naissante entre Sakura et Yanagi sur la base de leur passion commune pour un manga shônen... sans oublier, bien sûr, tous ces petits instants complices que l'on observe entre nos deux personnages principaux, que l'on voit s'aimer malgré leurs traits de caractère parfois bizarres, et même s'ils sont un peu moins à l'honneur dans ce volume-ci.
Qui plus est, quasiment chaque situation reste un bon moyen pour les personnages de se découvrir un peu plus, et pour le lectorat de découvrir encore un peu plus certaines facettes de ceux-ci: la manie un peu gênante de Sengoku dans ses SMS, les difficultés de Yanagi à être à l'heure le matin, la nullité absolue de Miyamura pour mentir, la profondeur avec laquelle Sengoku est capable de parler de sa relation avec Ayasaki, le rire de cette dernière quand elle est contente, la maladresse totale de Sengoku en tant que coiffeur... Jusque dans leurs petits défauts les rendant forcément très humains, ils nous apparaissent toujours plus familiers, et donc toujours plus attachants, et c'est là aussi que réside l'une des grandes forces de cette série.
A l'arrivée, avec ce 12e volume Horimiya reste une lecture fidèle à elle-même !