Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Octobre 2024

Après avoir assisté à l'incroyable dernier combat de Yû, son ami Shôgo sent qu'il a besoin de se confronter à nouveau à notre héros, à la fois pour jauger leur niveau respectif et pour reprendre confiance en lui. Bien que troublé à l'idée d'affronter son pote, Yû accepte, mais le duel tourne largement en faveur de notre héros qui, au bout du compte, assène même un coup de pied terrible qu'il n'a pas su contenir. Face à la vision de son ami K.O. par terre, et sous l'oeil d'un Shin terrifié et colérique face à ce qui vient de se passer, Yû est désemparé: pourquoi n'a-t-il pas arrêté son coup de pied ? Pourquoi n'a-t-il pas su se contrôler ?

Alors que le combat entre les deux garçons était sincère, une distance se crée alors entre Yû et Shôgo, distance qui semble pour l'instant difficile à diminuer, principalement parce que Yû peine énormément à faire le point sur ce qui s'est passé, en doutant alors de lui-même. L'un des points cruciaux ici devient alors le rapport aux autres que Yû a à travers les combats, et c'est quelque chose que plusieurs personnages vont venir souligner: Mai à qui il essaie de se confier mais qui ressort également terrifiée quand il cède à une véritable violence suite aux provocations de petites frappes ivres, Tsuchiya qu'il découvre sous un autre jour et qui va lui offrir une jolie leçon, et surtout le dénommé Osada, un électron libre du club de karaté dont fait partie Shôgo et qui est bien décidé à laver l'honneur du club en piégeant notre héros...

Bien sûr, tout ceci est encore un bon prétexte pour que Kouji Mori glisse diverses informations sur l'art du combat, sur les valeurs humaines qui peuvent s'en dégager et sur certains arts martiaux en particulier (la lutte en tête cette fois-ci). Mais comme toujours, l'aspect psychologique prime à travers un Yû qui, encore et toujours, s'interroge beaucoup pour essayer de trouver sa place. Et ainsi, en plus de la question de son rapport aux autres, il s'agira aussi pour lui, à travers les expériences compliquées qu'il vit ici, de chercher à comprendre un peu plus qui il est, qui il veut être, ce qu'est le vrai Yû Kamishiro. Alors que l'on atteint avec ce tome la moitié de la série, celle-ci ne perd rien en valeur et reste captivante dans sa catégorie, tant le mangaka ne nous offre aucunement un récit de baston lambda et réfléchit constamment sur le sens profond des combats.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction