Hokuto no Ken - Deluxe Vol.2 : Critiques

Le village natal de Batt est en danger. La mère adoptive du jeune homme, s’occupant d’une poignée d’enfants abandonnée a trouvé une source importante d’eau mais n’a pas la force de l’exploiter, seul le colosse aux sept cicatrices est à même de déboucher le puits. En route pour aider les opprimés, nos héros sont suivis par une horde de barbares menée par Jackal…

La mission de sauveur de l’héritier du Hokuto Shinken n’en finit pas, et son périple l’amène à connaître la terre d’origine de Batt. En réalité, le jeune homme est issu d’un village où une vieille dame élève des enfants abandonnés ou dont les parents n’ont pas survécu à cette ère. Et si les ennuis ne concernent qu’un puits bouché dans un premier temps, les choses se compliquent lorsqu’une bande féroce convoite la denrée rare du village, quitte à tuer des innocents.

L’arc autour de Jackal occupe la moitié de ce second recueil, ce qui correspond au troisième opus de la version reliée. Une fois encore, Tetsuo Hara et Buronson nous livrent une aventure où triomphe l’injustice, où le malheur frappe les innocents, certains d’entre eux étant voués à périr, mais où l’héritier du Hokuto est prêt à rendre sa sentence et faire couler le sang de ceux qui ont perdu leur humanité. La recette reste la même que dans le premier opus, à savoir un ennemi impitoyable et sa bande qui sèment la terreur, et notre héros qui va poursuivre son aventure jusqu’à tous les avoir décimés. On ne savoure pas encore d’adversaire véritablement imposants car si leurs musculatures le sont, notre héros continue de se défaire sans mal de ces ennemis. La tension n’est pas vraiment à son comble, mais on se plaît toujours autant à voir Kenshiro faire triompher la justice et décimer dans une mer de sang des dizaines d’ordures. Riche en action, cette partie de l’histoire va crescendo dans l’exagération, les auteurs allant jusqu’à introduire un ennemi secondaire à la carrure encore plus démesurée que ce qu’ils nous ont proposé jusque-là. La première partie du tome est sans grande surprise, mais la recette n’en reste pas moins jouissive.

Puis commence la seconde partie du volume qui change des chapitres lus jusqu’à présent. Dans Hokuto no Ken, on apprend rapidement à remarquer les personnages qui auront une importance dans le récit, ou du moins ceux que les auteurs cherchent à mettre en valeur. A travers une histoire de vengeance et de lutte désespérée, les auteurs introduisent donc Rei et Mamiya, le premier étant héritier du Nanto et la jeune femme s’étant vouée au combat et à la protection de son village. Pour une fois, Kenshiro n’est pas présenté comme l’unique protagoniste de talent puisque fait office de rival. Au milieu de nouvelles injustices et interventions de roublard, on apprécie d’avantage le travail fait concernant les trois personnages. Rapidement, ils apprennent à se connaître et l’aventure présente les impliquera tous les trois. Mamiya est une guerrière à la psychologie intéressante, de par son dévouement à la protection de son peuple, et Rei un personnage charismatique, le première d’une longue série qui se dévoilera au fur-et-à-mesure dans les prochains volets.
Curieusement, ces trois personnages réunis inspirent la confiance. Des héros si forts laissent croire que les horreurs des premiers chapitres ralentiront, mais c’est dans compter l’intervention de nouveaux ennemis aussi étranges que sans pitié. Le tome ne concluant par cette partie scénaristique, il s’achève sur une importante note de suspens, et on se languit de voir de quelle manière l’héritier du Hokuto ou celui du Nanto sortira ses compagnons du mauvais pas qui leur est imposé.

Du côté de l’édition, Kazé a appris de ses erreurs et nous livre un livre Deluxe dont le nom n’est plus usurpé. Pas de bulles remplies maladroitement, ni de pages blanches. On se délecte comme il se doit des dessins et de la mise en page de Tetsuo Hara sur cette version Deluxe de haute qualité !

Ainsi, sur ce second tome, Hokuto no Ken se dévoile un peu plus. Kenshiro poursuit son combat face à des adversaires aussi inhumains que grotesques, et l’intervention des premiers personnages réellement charismatiques est appréciables et permet de renouveler le titre et étoffer le récit !