Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 01 Avril 2022
Grâce à l'implication de l'équipe, de Kenzaki, de Takanashi et des comédiennes de doublage, les premiers épisodes de l'anime "Love Letter" rencontrent un joli succès, et Wakaba gagne même rapidement en popularité dans le rôle de l'héroïne, si bien que l'organisation d'une tournée de dédicaces est organisée, et que dans la foulée la seiyû débutante se voit même proposer de participer à un concert des Hedgehogs ! Mais dans cette succession de jolis événements, Kenzaki reste troublé par les mots que Wakaba lui a dits, des mots qui ont tout d'une déclaration d'amour...
Vous espériez que la tournée de dédicaces propose une immersion dans un autre aspect des coulisses du milieu du manga et de l'animation ? Eh bien, pas de chance pour vous, car cette fois-ci Kouji Seo ne fait vraiment que survoler tout ça pour plutôt se perdre, pendant une bonne partie du volume, dans une succession de quiproquos amoureux ayant pour base la déclaration d'amour de Wakaba (puisque c'en est bien une). Le seul intérêt concernant le monde du manga vient de ce que cela implique au sujet de la relation entre Kenzaki et Takanashi qu'il vaut mieux cacher: comment repousser les avances de Wakaba sans avouer que le jeune éditeur est en couple avec son autrice ? Mais cette question des relations éditeur/auteur interdites, elle avait déjà été abordée par le passé, si bien qu'ici il n'y a rien de neuf. Et finalement, le seul enjeu de Kouji Seo semble être d'installer ces fameux quiproquos dont il est friand dans ses séries (il faut toujours qu'il en mette à un moment), c'est-à-dire très gros, parfois vraiment improbables et un peu lourds (surtout, ici, pour ce que Furutaka se met toute seule en tête). Ca pourra éventuellement amuser, d'autant plus que l'auteur esquisse quelques notes d'humour méta au début en jouant sur les clichés des romcom, mais pendant ce temps-là le côté "coulisses du manga" est absent.
Heureusement, une fois cette première moitié de tome passée, Kouji Seo esquisse des choses plus intéressantes. tandis qu'Amaya lance son nouveau manga avec espoir et détermination, Shimakaze se confronte, de son côté, à une déception concernant la qualité de l'adaptation animée de son manga, et est bien décidée à en faire part à l'équipe de production, au risque de créer un incident diplomatique ! En réalité, tout se résout très vite et facilement car Shimakaze n'est pas là pour descendre les animateurs, mais ce petit événement laisse quand même suffisamment le temps à Kouji Seo pour évoquer certains aléas de la production d'une série animée, épisode par épisode, à rythme hebdomadaire.
Quant aux dernières dizaines de pages, tandis qu'un collègue de Kenzaki lui fait découvrir l'univers des mangas amateurs en ayant déniché sur un site un grand talent mystérieux, notre héros doit accueillir une visite d'un éditeur français et d'apprentis mangakas (l'occasion pour Seo d'offrir un amusant clin d'oeil à son éditeur français emblématique, Pika Edition, et à son responsable éditorial Mehdi Benrabah !), et il va de soi que ces deux éléments vont se rejoindre (une grosse ficelle de plus, mais on n'est plus à ça près). Pour l'heure, le mangaka ne fait qu'installer ce nouvel enjeu où Kenzaki va tenter de convaincre la talentueuse mangaka amatrice mystère de se faire publier, et cela pourrait permettre d'aborder un autre aspect de l'édition de manga, à savoir la façon dont des auteurs amateurs peuvent être repérés sur le net.
Entre une première partie un peu vide d'intérêt mais parfois rigolote et une deuxième partie déjà plus intéressante même si certaines choses y restent rapides et grosses, ce 10e volume n'est clairement pas parmi les plus prenants ni les plus riches de la série, mais la lecture sait globalement rester plaisante la plupart du temps.
Vous espériez que la tournée de dédicaces propose une immersion dans un autre aspect des coulisses du milieu du manga et de l'animation ? Eh bien, pas de chance pour vous, car cette fois-ci Kouji Seo ne fait vraiment que survoler tout ça pour plutôt se perdre, pendant une bonne partie du volume, dans une succession de quiproquos amoureux ayant pour base la déclaration d'amour de Wakaba (puisque c'en est bien une). Le seul intérêt concernant le monde du manga vient de ce que cela implique au sujet de la relation entre Kenzaki et Takanashi qu'il vaut mieux cacher: comment repousser les avances de Wakaba sans avouer que le jeune éditeur est en couple avec son autrice ? Mais cette question des relations éditeur/auteur interdites, elle avait déjà été abordée par le passé, si bien qu'ici il n'y a rien de neuf. Et finalement, le seul enjeu de Kouji Seo semble être d'installer ces fameux quiproquos dont il est friand dans ses séries (il faut toujours qu'il en mette à un moment), c'est-à-dire très gros, parfois vraiment improbables et un peu lourds (surtout, ici, pour ce que Furutaka se met toute seule en tête). Ca pourra éventuellement amuser, d'autant plus que l'auteur esquisse quelques notes d'humour méta au début en jouant sur les clichés des romcom, mais pendant ce temps-là le côté "coulisses du manga" est absent.
Heureusement, une fois cette première moitié de tome passée, Kouji Seo esquisse des choses plus intéressantes. tandis qu'Amaya lance son nouveau manga avec espoir et détermination, Shimakaze se confronte, de son côté, à une déception concernant la qualité de l'adaptation animée de son manga, et est bien décidée à en faire part à l'équipe de production, au risque de créer un incident diplomatique ! En réalité, tout se résout très vite et facilement car Shimakaze n'est pas là pour descendre les animateurs, mais ce petit événement laisse quand même suffisamment le temps à Kouji Seo pour évoquer certains aléas de la production d'une série animée, épisode par épisode, à rythme hebdomadaire.
Quant aux dernières dizaines de pages, tandis qu'un collègue de Kenzaki lui fait découvrir l'univers des mangas amateurs en ayant déniché sur un site un grand talent mystérieux, notre héros doit accueillir une visite d'un éditeur français et d'apprentis mangakas (l'occasion pour Seo d'offrir un amusant clin d'oeil à son éditeur français emblématique, Pika Edition, et à son responsable éditorial Mehdi Benrabah !), et il va de soi que ces deux éléments vont se rejoindre (une grosse ficelle de plus, mais on n'est plus à ça près). Pour l'heure, le mangaka ne fait qu'installer ce nouvel enjeu où Kenzaki va tenter de convaincre la talentueuse mangaka amatrice mystère de se faire publier, et cela pourrait permettre d'aborder un autre aspect de l'édition de manga, à savoir la façon dont des auteurs amateurs peuvent être repérés sur le net.
Entre une première partie un peu vide d'intérêt mais parfois rigolote et une deuxième partie déjà plus intéressante même si certaines choses y restent rapides et grosses, ce 10e volume n'est clairement pas parmi les plus prenants ni les plus riches de la série, mais la lecture sait globalement rester plaisante la plupart du temps.