High School D×D Vol.1 - Actualité manga

High School D×D Vol.1 : Critiques

High School D×D

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 12 Novembre 2015

A l'origine, High School DxD est une série de light novels écrite à partir de 2008 par Ichiei Ishidumi et illustrée par Zero Miyama, et qui a connu un succès suffisant pour connaître à partir de 2011 une adaptation en manga dessinée par Hiroji Mishima. Mais c'est à partir de 2012 que la popularité de l'oeuvre a explosé hors Japon, grâce à une adaptation animée qui a ensuite connu deux autres saisons, High School DxD New en 2013 et High School DxD BorN en 2015.

La version manga suit le scénario du light novel : on y découvre Issei, un adolescent qui s'est inscrit au lycée Kuô pour une seule raison : il y a encore peu de temps, l'établissement était réservé aux filles, et celles-ci sont encore largement majoritaires ! Malheureusement pour lui, Issei est un idiot doublé d'un invétéré pervers, et aux côtés de ses deux meilleurs amis tout aussi vicieux que lui, on ne peut pas dire qu'il soit très populaire...
Pourtant, contre toute attente, Issei se trouve une petite amie ! Elle se nomme Yuma, elle est populaire, elle est douce, elle est belle... et elle va le tuer.
Au seuil de la mort, Issei est mystérieusement ressuscité par les soins de Rias Gremory, membre du club d'occultisme et madone du lycée. Et Rias n'est pas une fille comme les autres : elle est une démone. Et si elle a fait revenir Issei à la vie, c'est pour qu'il devienne son servant !

Autant le dire tout de suite : les tout débuts du manga sont très laborieux. Présentant très vite Issei, sa relation avec Yuma qui le tue dès la cinquième page puis le quotidien de cet anti-héros qui est le seul à se souvenir de Yuma et ne comprend pas trop ce qui lui est arrivé, le premier chapitre est assez confus. Il faut donc attendre que tout s'explique peu à peu avec l'arrivée de Rias... et quelle arrivée, entièrement nue dans le lit de l'adolescent !

Et par la suite, l'oeuvre ne cessera jamais d'appuyer l'un des éléments qui ont fait sa réputation : son fan-service et son aspect harem. Il faut dire que Rias se prête parfaitement au jeu, de par son caractère assez particulier : démone pas pudique pour un sou, elle se promène volontiers nue sous les yeux du héros sans honte, et en profite même pour taquiner allègrement le jeune garçon, voire à lui promettre certaines choses s'il fait bien son travail... Et inutile de dire que ses formes généreuses, sa belle chevelure et son visage malicieux sauront flatter l'oeil des amateurs.
Mais Rias et Ippei ne sont pas les seuls héros de la série : très vite, les choses s'enrichissent d'autres personnages surnaturels, à commencer par les alliés de Rias, d'autres démons regroupés au sein du club d'occultisme : le beau gosse Yuto Kiba, la petite Koneko Tôjô à la langue acérée, et Akeno Himejima qui, sous ses airs très doux, dévoilera un certain sadisme face à ses ennemis... A ceux-ci, il faut ajouter la rencontre d'Issei avec Asia Argento, une adorable et candide petite nonne qui est peut-être un peu plus que ce qu'elle paraît... Cette galerie de personnages est on ne peut plus stéréotypée, mais s'annonce sympathique, car elle est bien complémentaire et est propice aux notes d'humour et d'ecchi.
Si le côté coquin de la série est plaisant, c'est également grâce à son aspect souvent humoristique bien appuyé par le personnage d'Issei, qui a le mérite d'assumer totalement son côté pervers : il n'hésite pas à affirmer son amour des poitrines, ne manque jamais une occasion de mater... même si cela lui vaut d'être qualifié de pathétique par Koneko ou d'être dénigré par les filles du lycée.

Cela dit, il ne faudrait pas limiter High School DxD à son fan-service assumé et à son héroïne qui ne manque pas de charme, car en toile de fond se dessine bel et bien un scénario. En se basant sur une lutte entre démons, anges et anges déchus, celui-ci ne promet rien de follement original, mais chaque chapitre, de façon certes un peu linéaire, vient enrichir petit à petit le background, autour des origines de ce conflit, de la hiérarchie chez les démons, du danger que représentent les temples, églises, exorcistes, et prêtres, de ce que sont les démons égarés et exorcistes égarés qui ont trahi leur maître... et du système de combat des démons où chacun représente une pièce d'un jeu d'échecs.
Ca a le mérite d'être très clair, et de faire rapidement naître chez Issei quelques enjeux prometteurs. Evidemment, il y a les enjeux liés à sa perversité, puisque très vite l'adolescent rêvera de grimper les échelons dans la hiérarchie démoniaque pour... se constituer un harem. Mais il y a aussi des choses mettant un peu lus en valeur le jeune garçon, à commencer par sa façon de ne pas faire de tous les personnages d'Eglise des ennemis, Asia en étant la preuve... Pourrait-il être celui qui réconciliera des factions mortellement opposées ?

Du côté des dessins, on sent que High School DxD est le premier manga professionnel de Hiroji Mishima : s'il applique à respecter le design original des personnages, son trait est encore un peu trop rigide. Mais cela reste agréable à l'oeil, et les choses s'améliorent déjà petit à petit au fil des chapitres pour gagner un peu plus en finesse, en expressivité ou en érotisme.

Après un premier chapitre très poussif, High School DxD, sans chercher à être très original, instaure des bases suffisamment claires et solides pour proposer un divertissement qui devrait être bien porté par ses personnages et par son mélange d'humour, d'action et de coquin.

Côté édition, pas de problème du côté de la traduction qui reste très claire. De plus, la première page en couleur est plutôt sympathique. Par contre, le papier rêche et la couverture trop fine sont une horreur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs