Hidamari ga kikoeru - Limit Vol.1 - Actualité manga

Hidamari ga kikoeru - Limit Vol.1 : Critiques Entends-tu le chant du soleil ?

Hidamari ga kikoeru

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Octobre 2018

Après les one-shot "Entends-tu le chant du soleil ?" et "A la poursuite du bonheur", la saga Hidamari ga kikoeru de Fumino Yuki se poursuit avec une troisième partie qui sera plus longue ! Toujours en cours au Japon Hidamari ga kikoeru -Limit- nous propose évidemment de retrouver Taichi et Kôhei qui, après bien des difficultés liés notamment au problème d'audition de ce dernier, ont finalement pu faire le point et entamer très timidement une relation de couple encore maladroite et incertaine. Désormais Taichi entre dans la vie active au sein d'une boîte où le langage des signes est bien présent et où il rencontre ses nouveau collègues, tandis que Kôhei, lui, poursuit ses études à l'université aux côtés de Maya et des autres. Une toute nouvelle étape de leur vie et de leur relation s'entame, et celle-ci pourrait amener de nouvelles considérations et de nouveaux problèmes...

Le fait que la mangaka nous permettre, avec ce nouvel arc, de continuer à suivre les avancées de Taichi et de Kôhei dans le temps est un vrai plaisir, tant son dessins et sa narration restent appliqués pour faire apparaître en finesse le ressenti et les émotions de ses personnages. Bien emballé, ce nouvel arc s'avère rapidement intéressant sur plus d'un point, à commencer par les nouveaux obstacles qui pourraient se poser entre nos deux héros.

Taichi étant désormais dans la vie active alors que Kôhei est toujours étudiant, leur relation pourrait pâtir de cette différence ainsi que d'un éventuel manque de temps pour se voir... Mais laisseront-ils ces éléments extérieurs influer sur leur lien ? Il semblerait d'abord que non, quand on voit Taichi accepter de se confier à Kôhei sur son enfance et son lien avec son grand-père (ce qui permet de cerner encore mieux le personnage). Mais à ça, il faut ajouter la peur qu'a Kohei de ne pas être l'homme qu'il faut à celui qu'il aime, à cause de son problème d'ouïe. Sans en faire trop, l'autrice nous fait bien comprendre le tourment qui continue d'animer intérieurement Kôhei, sa peur de ne pas être à la hauteur, et cela aboutit sur des toutes dernières pages assez intenses.

Pendant ce temps, Taichi doit s'acclimater à son travail, et entre quelques maladresses et étourderies, il fait aussi preuve d'un côté volontaire et franc typiques de sa part... mais aussi d'une certaine naïve concernant certains points comme la présence parmi ses collègues d'Ueno, une jeune femme sourde qui doit elle-même trouver sa place. Via les contacts de Taichi avec certains collègues dont son supérieur Chiba, Fumino Yuki esquisse alors certaines réflexions intéressantes sur la place d'une personne atteinte de surdité dans la vie active, et sur ce qui pourrait être le meilleur moyen de l'épauler. Qui plus est, Chiba, le supérieur de Taichi, apparaît tout d'abord comme un homme assez rustre et direct, pour mieux cacher une réelle attention ainsi que certains petits problèmes plus personnels, puisque lui-même a l'occasion de côtoyer de près la surdité...

On appréciera également que la mangaka n'oublie pas en cours de route certains visages secondaires déjà installés dans les arcs précédents, comme Maya.

On regrettera simplement certaines coïncidences qui se dessinent dans les liens entre certains personnages, mais à part ça cette nouvelle partie commence très bien. Fumino Yuki jauge très bien le travail entre la relation de couple de nos deux héros qui s'affirme doucement et maladroitement mais aussi sincèrement, les considérations sur la vie active et la surdité, l'installation de nouveaux personnages, les découvertes de l'enfance de Taichi, les tourments intérieurs de Kôhei... Au fil de ces 240 pages, on reste sur une excellente lecture.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs