Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 28 Août 2020
L'Alliance a opéré un véritable coup d'éclat en s'emparant de la forteresse d'Iserlohn, grâce à une manœuvre habile et sans pertes humaines (du moins, dans son propre camp) de Yang Wen-Li. Mais le Héros d'El Facil ne peut obtenir la retraite tant espérée : L'amiral Sitolet le rappelle afin de participer à la plus grande opération de l'Alliance. Maintenant que le couloir d'Iserlohn est accessible, un plan d'invasion de l'Empire est planifié. Évidemment, l'information arrive aux oreilles de Reinhard Von Lohengramm...
Crise du Covid oblige, voilà six mois que nous n'avions pas eu droit à un volume des Héros de la Halaxie, l'adaptation manga par Ryû Fujisaki de l’œuvre phare de Yoshiki Tanaka. Une attente d'autant plus douloureuse que le huitième tome était capital, la prise de la forteresse d'Iserlohn et les tensions politiques qui en ont découlé laissaient entrevoir une suite cruciale.
Ainsi, ce neuvième opus entame un nouveau conflit capital, né d'un plan de grande envergure de l'Alliance pour conquérir le territoire ennemi. Le lecteur, naïf, s'attendait forcément à une bataille à la forme classique, où force de frappe et tactiques seraient les atouts majeurs d'un tel front. Mais ce serait sous-estimer l'inventivité des personnages qui font de cette opposition une autre forme de guerre, dans laquelle les territoires occupés entrent en compte. Car jusqu'à présent, Les Héros de la Galaxie ne se reposaient pas que sur son aspect guerrier. Au contraire même, un portrait absurde de la guerre, menée par des monarques et politiciens véreux, est établi dès les débuts. A leur échelle, Yang Wen-Li et Reinhard Von Lohengramm sont d'ailleurs deux figures d'opposition de systèmes corrompus. Alors, l'astuce scénaristique utilisée est aussi habile et surprenante qu'elle correspond à la démarche de l’œuvre. La guerre n'est pas seulement absurde, mais elle joue aussi avec les vies des plus désœuvrés.
C'est thématiquement pertinent, mais aussi scénaristiquement particulièrement bien pensé, puisque les coups de théâtre sont légion dans cette suite d'une densité rare. La situation est en constante évolution, aussi bien dans l'opposition entre les deux camps qu'en ce qui concerne les confrontations internes. Et si on peut parfois penser à un portrait un peu manichéen de l'ensemble (les grands commandants, planqués, étant les plus pourris), le tout permet de faire briller différents personnages, à travers quelques coups d'éclats tactiques et autres moments de bravoure bien sentis. Le rythme du tome devient particulièrement efficace, quand bien même l'opus mérite une lecture attentive tant les retournements de situations sont nombreux. Mais c'est aussi ce qu'on aime dans cette version manga des romans de Yoshiki Tanaka, ce sens effrené du space-opera, narrant aussi bien des histoires héroïques de soldats que des discours anti-guerre et révolutionnaire évidents.
Nous voilà donc face à un neuvième tome particulièrement prenant, de la première à la dernière page, en plus d'être important sur le plan scénaristique. La conclusion du volume est à l'image de son contenu : Intense, laissant prévoir un dixième volet de grande envergure, notamment parce que Wen-Li et Reinhard devraient s'opposer une fois encore. Les deux héros s’apprêtent à se faire face, argument qui justifie à lui seul l'impatience de connaître la suite.
Crise du Covid oblige, voilà six mois que nous n'avions pas eu droit à un volume des Héros de la Halaxie, l'adaptation manga par Ryû Fujisaki de l’œuvre phare de Yoshiki Tanaka. Une attente d'autant plus douloureuse que le huitième tome était capital, la prise de la forteresse d'Iserlohn et les tensions politiques qui en ont découlé laissaient entrevoir une suite cruciale.
Ainsi, ce neuvième opus entame un nouveau conflit capital, né d'un plan de grande envergure de l'Alliance pour conquérir le territoire ennemi. Le lecteur, naïf, s'attendait forcément à une bataille à la forme classique, où force de frappe et tactiques seraient les atouts majeurs d'un tel front. Mais ce serait sous-estimer l'inventivité des personnages qui font de cette opposition une autre forme de guerre, dans laquelle les territoires occupés entrent en compte. Car jusqu'à présent, Les Héros de la Galaxie ne se reposaient pas que sur son aspect guerrier. Au contraire même, un portrait absurde de la guerre, menée par des monarques et politiciens véreux, est établi dès les débuts. A leur échelle, Yang Wen-Li et Reinhard Von Lohengramm sont d'ailleurs deux figures d'opposition de systèmes corrompus. Alors, l'astuce scénaristique utilisée est aussi habile et surprenante qu'elle correspond à la démarche de l’œuvre. La guerre n'est pas seulement absurde, mais elle joue aussi avec les vies des plus désœuvrés.
C'est thématiquement pertinent, mais aussi scénaristiquement particulièrement bien pensé, puisque les coups de théâtre sont légion dans cette suite d'une densité rare. La situation est en constante évolution, aussi bien dans l'opposition entre les deux camps qu'en ce qui concerne les confrontations internes. Et si on peut parfois penser à un portrait un peu manichéen de l'ensemble (les grands commandants, planqués, étant les plus pourris), le tout permet de faire briller différents personnages, à travers quelques coups d'éclats tactiques et autres moments de bravoure bien sentis. Le rythme du tome devient particulièrement efficace, quand bien même l'opus mérite une lecture attentive tant les retournements de situations sont nombreux. Mais c'est aussi ce qu'on aime dans cette version manga des romans de Yoshiki Tanaka, ce sens effrené du space-opera, narrant aussi bien des histoires héroïques de soldats que des discours anti-guerre et révolutionnaire évidents.
Nous voilà donc face à un neuvième tome particulièrement prenant, de la première à la dernière page, en plus d'être important sur le plan scénaristique. La conclusion du volume est à l'image de son contenu : Intense, laissant prévoir un dixième volet de grande envergure, notamment parce que Wen-Li et Reinhard devraient s'opposer une fois encore. Les deux héros s’apprêtent à se faire face, argument qui justifie à lui seul l'impatience de connaître la suite.
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