Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 14 Septembre 2023
Depuis qu'il a endossé l'identité secrète de Hentai Kamen, Kyôsuke n'a vraiment plus une vie normale (mais de base, avec une maman pareille, pouvait-il en être autrement ?), et ça ne risque pas de s'arranger avec les nouveaux énergumènes débarquant depuis la Chine jusqu'au japon, et même depuis chez lui, à savoir les parents de Shunka ! Ceux-ci ont effectivement appris que leur fille s'est déniché un garçon qu'elle aimerait épouser, et ils sont donc bien décidés à tester ses capacités en arts martiaux... On peut alors dire que ce troisième volume démarre en trombe avec ces nouveaux personnages amenant de nouveaux problèmes amusants, en particulier la mère de Shunka, une maman sexy autant dans son allure que dans ses techniques de combat très provocantes (mais étrangement, les messieurs autour d'elle ne s'en plaignent pas trop...), et qui nous offrira un enjeu aussi attendu qu'efficace: si elle refuse que Kyôsuke devienne son beau-fils, il y a en revanche un certain super-héros peu vêtu qu'elle voit comme le gendre idéal (si si), si bien que l'on se demande comment notre héros se sortira de cette situation délicate, lui qui en pince plutôt pour Aiko !
Mais bien sûr, le volume ne se repose pas uniquement sur cette entrée en scène assez remarquée des parents de Shunka, et voit défiler diverses autres situations, à l'image d'un stage d'entraînement au ryokan de la tante de Satomi pendant lequel Kyôsuke espère bien trouver le moyen de se rapprocher de sa chère Aiko, sans se douter que rien ne va se passer comme prévu et que les complications farfelues vont vite arriver. Et malgré certains gimmicks humoristiques qui commencent à être un peu répétitifs (ce qui nous fait penser que cinq gros volumes, ce sera sûrement suffisant pour cette série), l'oeuvre en a encore sous le coude, que ce soit grâce à quelques réparties formidables (notamment sur les "balles" de notre héros) pour lesquelles on peut encore saluer le traducteur Vincent Marcantognini, ou à certains autres nouveaux personnages plus secondaires mais assez rigolos (on pense à l'infirmière un peu trop obnubilée par les atouts virils du super-héros, et à Tengumaru dont le nez typique des tengu sera évidemment un bon prétexte pour de nouvelles blagues grivoises et loufoques).
Notons enfin que, cette fois-ci, l'histoire principale est écourtée après un peu plus de 200 pages pour laisser place à deux chapitres spéciaux: tout d'abord le one-shot de 31 pages qui est à l'origine de la série et où l'on pourra s'amuser à repérer les différences, et ensuite "Catman", une histoire courte de 45 pages que l'auteur avait initialement prépubliée dans un supplément du magazine Jump, qui n'avait jamais été proposée dans un volume relié jusque-là, et qui devrait amuser sans la moindre difficulté celles et ceux qui sont adeptes de l'humour loufoque et débridé du manga puisque l'on reste là dans cette veine.