Hell Blade Vol.5 - Actualité manga

Hell Blade Vol.5 : Critiques

Hell Blade

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Décembre 2011

Afin de se débarrasser de Sir Roger Wise et de ses sbires, Victor révèle le secret du pouvoir du mécanisme ornant son dos ! Mais si cela lui permet de gagner en puissance, son espérance de vie pourrait bien s'en trouver diminuer... L'heure est à l'exposition de puissance également du côté de Holmes, qui extermine Mr Hyde en un clin d'œil ! D'où lui vient une telle force ? Quelle est la véritable nature du détective, et de Holmes, son fidèle acolyte ?

Une grande surprise attend les lecteurs de Hell Blade : ce cinquième volume est également le dernier de la saga !! Au vu de la précipitation de l'ensemble de la série jusque là, et des nombreuses questions soulevés, le temps d'un seul tome parait bien mince pour parvenir à tout dénouer... L'auteur lui-même avoue, en préface, que cette conclusion lui laisse un "petit gout d'inachevé"... Quel bel euphémisme ! Après Over Bleed et Baptist, Hell Blade est la troisième série coréenne de l'année chez Ki-oon a se casser la gueule avec une fin foirée !!

Pourtant, les choses commencent bien, trop bien même : en moins de temps qu'il ne faut pour ne le dire, l'intrigue mise en place sur les derniers tomes s'achève sur des combats particulièrement précipités. Lorsque Victor et Sherlock se décident à passer à la vitesse supérieure, ça ne fait pas dans la dentelle, et les ennemis trainés dans les précédents épisodes sont renvoyés à leur anonymat. Tout est bien qui finit bien ? Pas si sur, car malgré la résolution de cet arc... nous n'en sommes qu'au quart du volume !

Par la suite, Je-Tae Yoo embraye vers une toute nouvelle menace en mettant en scène un nouvel adversaire portant cicatrices et dreadlocks, et répondant au nom d'Arsène Lupin... bref, on ne compte plus les blasphèmes, donc passons. Arsène, s'appelant également Saladin au passage (... bref, j'ai dit !!) semble lié au passé de Holmes et Watson, connaissant jusqu'à leurs véritables identités (qui risquent une fois encore de faire cracher du sang aux puristes). S'ouvre alors un long flashback nous ramenant au temps des Croisades (si si...), flashback qui se terminera... non, qui ne se terminera pas en fait !!

A l'instar de Baptist, Hell Blade semble avoir été fauché en plein vol, et l'auteur n'a du être averti qu'au dernier moment qu'il devait apposer le mot "fin" au chapitre qu'il était en train de dessiner. Sinon, il aurait sans doute dû délayer l'arc précédent pour obtenir une fin convenable, certes frustrante et précipitées, mais qui aurait eu le mérite de se tenir. Nous ne voyons pas d'autres explications.

L'éditeur Ki-oon joue de malchance avec ses licences coréennes, qui partent en eau de boudin les unes après les autres. Mais, au vu d'un premier opus particulièrement prometteur, peut-on leur reprocher d'avoir pris ce risque ? Après tout, la série avait de quoi séduire, malgré un côté ultra-bourrin et une narration taillée à la hache. Mais cette conclusion ridicule ne laissera de Hell Blade que le souvenir d'un nanar anecdotique, amusant par ses libertés prises avec les figures victoriennes, et d'un véritable gâchis éditorial. L'éventreur éventré !


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs