Heartbroken Chocolatier Vol.4 - Actualité manga

Heartbroken Chocolatier Vol.4 : Critiques

Shitsuren Chocolatier

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Avril 2012

Sohta était tout fou à cause de son rendez-vous avec Saeko, mais ne le laissait pas paraître auprès de sa dulcinée le moment venu, préférant rester stratégique en jouant encore et toujours le bad boy et en feignant l'indifférence. Mais Saeko, de son côté, se montrait elle aussi douée à ce jeu-là et ne faisait qu'enfoncer un peu plus notre cher chocolatier dans ses éternelles interrogations. Ainsi, les deux jeunes adultes se retrouvaient à nouveau dos à dos, sans que rien n'avance concrètement.

Dans ce volume, on retrouve donc un Sohta toujours au même point, s'interrogeant sans cesse sur son amour pour Saeko et sur sa possibilité de la conquérir, et puisant son inspiration en elle pour offrir de nouveaux mets reflétant parfaitement son amour transi. On retiendra, notamment, sa bûche de Noël, ornée d'un papillon n'étant rien d'autre qu'une représentation de Saeko. Et pour se consoler de son amour transi, il peut toujours compter sur la belle Elena... En réalité, n'est-ce pas avec cette dernière qu'il forme réellement un couple ? En somme, une nouvelle fois, rien n'évolue réellement du côté de Sohta, et il en est de même pour Elena. Par contre, on ne peut pas en dire autant des autres personnages, qui, chacun à leur rythme, évoluent sur la route de l'amour.

Pour la première fois, Setona Mizushiro insiste sur le personnage de Kaoruko, la si caractérielle et maladroite collègue de Sohta, entretenant toujours, elle aussi, un amour transi pour ce chocolatier plus jeune qu'elle. La mangaka revient volontiers sur la naissance de ses sentiments pour Sohta, on ne peut plus banale, mais le principal intérêt du focus sur la belle brune se situe plus loin que ça : Sekiya, qui lui porte de l'intérêt, pourrait-il lui offrir une porte de sortie ? Ceux qui attendaient un réel mouvement entre ces deux-là risquent d'être un peu déçus en découvrant les raisons ayant poussé Sekiya à se rapprocher de Kaoruko. Mais si, concrètement, rien ne bouge finalement, on devine que l'apprenti de Rikudo n'a pas encore fini de jouer son rôle. En attendant, la présence de Sekiya aux côtés de Kaoruko permet surtout à cette dernière de continuer à évoluer. Saeko lui montre en quelque sorte la voie à suivre, tandis que Sekiya la remue en lui faisant prendre conscience de certaines de ses faiblesses. A présent, les cartes semblent être entre les mains de Kaoruko si elle souhaite réellement changer quelque chose à sa situation... Mais le veut-elle vraiment ?

Du côté d'Olivier, les choses bougent de manière plus concrète. Le jeune français, rentré de son voyage, retrouve une Matsuri en peine d'amour, et est bien décidé à en profiter, quitte à lui forcer un peu la main... On a envie de crier "Enfin !", car enfin un couple semble se former, même si la relation entre Olivier et Matsuri est encore loin de ressembler à celle d'un vrai couple. Avec le temps, Matsuri tombera-t-elle réellement sous le charme d'Olivier ? Il faudra encore attendre pour le savoir. Et en attendant, Olivier pourrait, encore ici, apporter quelques pistes à Sohta (voire à d'autres) dans sa façon d'aborder l'être aimé.

Enfin, c'est également le personnage de Saeko elle-même qui gagne beaucoup dans ce tome. Petit à petit, l'insupportable croqueuse d'hommes calculatrice des premiers tomes laisse la place à une jeune femme bien plus tourmentée qu'il n'y paraît auprès de son entourage... Est-elle seulement capable de jouer le rôle de femme au foyer "toutou" que son mari attend d'elle ? On prend peu à peu pitié de la jeune femme, et l'on comprend mieux le salut qu'elle peut trouver dans les chocolats de Sohta... et chez Sohta lui-même ?

Concrètement, les choses n'évoluent pas sur tous les plans, mais il y a enfin quelques évolutions notables, qui enclenchent de nouvelles interrogations chez certains personnages. Et si Sohta tourne en rond et que Setona Mizushiro a tendance à rallonger la sauce autour de certains personnages, elle dépeint pourtant toujours fort bien les problèmes que tout être peut rencontrer dans l'amour : problèmes de couple via les relations entre Saeko et son mari ou entre Olivier et Matsuri, interrogations quant à la façon d'aborder l'être aimé (y aller franco comme Olivier, de manière stratégique comme Sohta, ou ne pas y aller du tout comme Kaoruko), faux problèmes de différence d'âge... Comme le dit Mizushiro elle-même, Heartbroken Chocolatier dépeint des situations on ne peut plus banales, et c'est bien ce qui fait sa force, même si les personnages ne sont pas aussi "normaux" que ce que dit la mangaka dans sa postface (on a quand même, par exemple, deux hyper beaux gosses, dont l'un est un chocolatier réputé et l'autre un richissime français otaku... Fantasmes, quand vous nous tenez).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs