Hayate the combat butler Vol.40 - Actualité manga
Hayate the combat butler Vol.40 - Manga

Hayate the combat butler Vol.40 : Critiques

Hayate no gotoku

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Mai 2018

Cette fois-ci, nous y sommes: le tant attendu duel de manga entre Nagi et Luka, censé décider de l'avenir de Hayate (?!), arrive à son terme, à l'heure où le Comiket est proche de fermer ses portes... Bien entourées, les deux jeunes filles ont donné le meilleur d'elles-mêmes, ont surpassé certains problèmes avec une détermination nouvelle... Alors, quelle sera l'issue de leur confrontation ? Le tout prend fin alors que le principal concerné, Hayate, est absent, ayant pris quelque temps de congés pour faire quelque chose concernant Luka, et en laissant Nagi seule... Qu'a-t-il bien pu faire de si important ?

Développé de façon plus ou moins dense selon les tomes depuis déjà un paquet de volumes, l'arc de Luka Suirenji et du duel de manga a connu dans le précédent volume une fulgurante montée d'intensité, en laissant de très fortes attentes pour son final. Et ça ne manque pas.

Profondément bousculée depuis plusieurs chapitres, entre la présence de cette rivale, le départ de Hayate ou même les ultimes couacs dans l'élaboration de son manga, Nagi s'est montrée comme jamais elle n'avait été, plus sérieusement tourmentée, mais elle en est ressortie plus forte, en accomplissant pour la première fois quelque chose jusqu'au bout, et en se prenant donc réellement en mains pour avancer d'elle-même vers son but. La fillette en est ressortie plus attachante qu'avant, on a bien cerné en elle une réelle évolution, et on attendait donc impatiemment de voir le résultat de tous ses efforts. Dans un premier temps, pendant quelques pages, Kenjiro Hata joue joliment avec nos nerfs, parvenant à accentuer l'émotion via la réaction très mûre de Nagi face au résultat du duel... le tout avant de contrebalancer les choses avec un autre rebondissement qui permet de se focaliser à nouveau sur Luka. Ici, l'intelligence de l'auteur est d'exploiter ses petites ficelles assez classiques pour montrer bel et bien à quel point les deux jeunes filles comptaient sur ce duel, et à quel point celui-ci leur a permis d'évoluer. Jusqu'à donner plus de consistance et de sens à leur vie.

Mais Hata ne s'arrête pas là, loin de là. Le résultat du duel de manga est une étape importante, mais n'est pas la seule étape d'envergure, dès lors que le mangaka se décide à apporter les ultimes développements nécessaires concernant la demoiselle qui a considérablement animé tout cet arc: Luka.

"Même si c'est le destin qu'on lui a infligé... elle aime ce qu'elle fait."

Mais qu'était donc parti faire Hayate ? Quel est le lien du Docteur Kurosu avec Luka, et qu'a-t-elle bien pu dire à notre héros dans le tome précédent pour qu'il laisse Nagi en plan ? En plus d'expliquer tout ceci tout en déjouant un peu certains pronostics, Hata, dès lors, enclenche une importante phase concernant Luka, son passé, son parcours né des désirs de parents un peu indignes, et ce que le duel de manga ainsi que la rencontre avec Hayate lui ont permis de comprendre sur l'avenir qu'elle souhaite. Comment réagira-t-elle en retrouvant devant elle de "vieilles connaissances" ? Quel sort réserve-t-elle à sa carrière d'idol et à son désir de faire des mangas ? Hata aborde à merveille tout ceci, en sachant être très fin (on cerne joliment tout la part personnelle que Luka a mis dans son manga), en évitant habilement de tout idéaliser (il y a certaines personnes à qui la jeune fille ne peut pardonner si facilement, même si elles s'excusent sincèrement), et en sachant tourner comme il se doit les choses vers l'avenir.

"J'ai hâte de voir... où nous serons... dans dix ans."

Mais ce n'est pas tout, car il y a encore une autre chose à régler concernant Luka: la part plus sentimentale, autour de son amour pour Hayate. Et de ce côté-là, le mangaka touche aussi là où il faut. Tout en reprenant le coup classique du feu d'artifice, Hata installe une très belle atmosphère, à la fois assez mélancolique et intime autour des deux principaux concernés, dont il parvient à décortiquer le ressenti, parfois en non-dits, simplement via des visages touchants et parfois superbement découpés (notamment une succession de 3 cases sur le visage de Luka) ou à travers quelques actes, certains pensées et quelques dialogues très joliment tournés.

"On aurait pu sortir ensemble... se marier... et être heureux. Ce futur... aurait pu se produire."

Il en ressort quelque chose de très touchant, où l'on constate que Hata n'a oublié aucun des développements autour de l'attachante idol. le mangaka prouve à nouveau qu'au-delà de l'humour si souvent présent dans son manga, il sait vraiment mener les axes de son histoires et manier à un haut niveau les émotions. Il nous le prouve encore en toute fin d'arc via la petite déprime de Hayate... mais heureusement, la "petite fée du bonheur" est là !

"Je suis persuadé qu'il existe plusieurs formes de bonheur. Et aucune n'est meilleure qu'une autre. Je me dis que tout est bien ainsi."

L'auteur conclut donc parfaitement une partie qui fut longue, mais qui a su s'offrir de superbes montées d'intensité, surtout depuis deux tomes. Mais il a beau conclure un axes important, il n'oublie aucunement le reste, et relance de plus belle des pistes-clés pour son histoire, en tête desquelles l'évocation d'un frère disparu, un élément qui s'emboîte intelligemment dans la "fin" de "l'arc Luka" via le Docteur Kurosu. Puis après un petit chapitre de strip poker plus léger vers le milieu du tome, le mangaka repart réellement certains éléments de premier plan: l'héritage de Mikado Sanzen'in, la question de la pierre royale, la signification des inscriptions vues à Mykonos concernant le château où Hayate s'était retrouvé plus jeune (ça date d'il y a de nombreux tomes, preuve que l'auteur a bien pensé tout ça)... le tout agrémenté d'un petit flashback sur une part de l'enfance de Hayate, et sur la fameuse Hisui (déjà évoquée précédemment dans la série) qui commence à prendre de l'importance.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17.5 20
Note de la rédaction