Happiness Vol.3 - Actualité manga
Happiness Vol.3 - Manga

Happiness Vol.3 : Critiques

Happiness

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Novembre 2018

Chronique 2
  
Yuki, mais où est-il donc passé ? Makoto n'arrive toujours pas à croire ce qu'il a fait, boire le sang de Yuki ! Partager entre le plaisir et le dégoût, la question n'est pas à ce point. Après la mort du garçon qui semblait être pareil que Makoto, il faut absolument qu'il retrouve son camarade. Il ne peux pas l'abandonner. Le jeune a annoncé que les lycéens sont morts mais c'est impossible, pas Yuki. Makoto ne le supporterai pas ! Sauf qu'étant donné, les citernes ne sont pas loin, Makoto eu juste à sentir une odeur de sang pour les retrouver. Le seul survivant est, bien sûr, Yuki.

Envoyé à nouveau à l’hôpital pour des examens Makoto s'en sort bien alors que Yuki est prit de picotements, de bougeotte, il a soif et il veut absolument boire. Face à de tels problèmes, une situation de plus en plus aggravée, Makoto n'a d'autre choix que de rester chez lui et ne plus aller à l'école. Les morts s’enchaînent, le sang coule à flots. Que faire de plus que de rester calfeutrer afin de ne pas causer plus de dégât. Si seulement ce soir là, Makoto serai rester chez Yuki, rien de cela ne serai arrivé. Et pourquoi Nora se laisse voir qu'à certains moments ? Qui est-elle pour demander à Makoto de partir avec elle ?
Yukiko rend visite tous les jours à Makoto. Elle se sent aussi affecter que lui dans cette situation et veut des explications. Makoto lui avouera ce qu'il est en train de traverser après que des larmes effleurent les joues de la jeune fille, un mauvais souvenir refaisant surface... Elle se doit de protéger Makoto ! Sauf qu'elle est à la limite d'être inutile pour lui : que ça soit chez lui où ailleurs, la vie de Makoto et celle de Yuki ne seront plus jamais pareilles. Malgré qu'il le sait Makoto désire simplement retrouver sa nature initiale, celle de l'adolescent qu'il était avant. Sa mère s'inquiète elle aussi, son fils court des dangers et elle n'est pas en mesure de le protéger. Toute cette mascarade n'est plus drôle, n'est plus contrôlable surtout quand des hommes débarqueront à son domicile pour l'enlever... Qui sont-il s'ils ne font pas partis de la police ?

Happiness entre dans une phase où chaque sortie devient risquer pour tous, humain où vampire. Shuzo Oshimi met en scène des tas d'affrontements, certains plus amicaux que d'autres, pour satisfaire une action : faire couler des larmes rouges. D'une couleur et d'un sentiment tellement fort que s'en est transmissible à travers des planches impressionnantes ! Elles suivent toutes une même direction qui semble être noire mais qui regorgent de détails bluffants et hachures se plaçant juste où il en faut. Il y a ici un contraste entre le noir et le seul éclat représenté dans cette œuvre, les deux lycéennes.

D'une manière impressionnante, ce troisième opus amènera à une question fatale, un face à face qui sera le cœur principal des chapitres suivants. En tout cas, le scénariste ne cesse pas avec ses histoires de remise en question et garantit une suite de qualité !
  
  
Chronique 1
  
Ceux qui s'en prenaient à Makoto et Yûki se sont vus régler leur compter par un autre garçon qui est comme notre héros. A peine réveillé, au bord des rails, Makoto a conscience de ce qui se passe: il lui faut retrouver Yûki au plus vite, en espérant qu'il soit encore en vie. Mais le jeune garçon, en pleine transformation, n'a pas résisté à l'appel du sang, et a bu celui de Yûki. Qu'adviendra-t-il de ce dernier ? Et, surtout, quel avenir attend Makoto désormais, dans sa transformation qui semble inévitable ?

Poursuivant sa transformation, Makoto est désormais confronté à des problèmes de plus en plus graves. La mort a frappé, et elle frappera encore, car le fait d'avoir bu le sang de Yûki ne sera pas sans conséquence... Se lisant toujours aussi rapidement si l'on ne prend pas le temps d'admirer les planches d'Oshimi, le récit n'en reste pas moins passionnant, en continuant de décoller dans son propos. Alors que la situation s'aggrave avec un fort parfum de sang et de mort, le mangaka poursuit impeccablement l'évolution de son personnage principal, désormais confronté de plein fouet à des choses inéluctables, concernant à la fois les événements qui ont lieu, et lui-même. Abordant encore ses thèmes de prédilection sous un angle nouveau par rapport à ses précédentes séries, Oshimi dépeint avec une puissance folle les tourments qui animent son héros, en faisant de sa transformation en vampire une excellente métaphore du passage de l'adolescence vers l'âge adulte, avec les troubles et métamorphoses qui l'accompagnent. Face à ce qu'il devient, Makoto a forcément peur de ne plus être "normal", de ne plus trouver sa place. Il se pose énormément de questions (Nora pourrait-elle lui donner des réponses ?). Sa mère s'inquiète pour lui, il aimerait trouver un moyen de redevenir comme avant, de ne pas se transformer... comme pour rester un enfant/adolescent face à un monde adulte effrayant. Oshimi ponctue alors intelligemment les choses d'autres scènes tout aussi parlantes, à l'image de celle où Nora échange du sang avec lui lèvres contre lèvres, dans un instant presque érotique et effrayant qui pourrait symboliser l'éveil incertain de l'adolescent à d'autres sens. Ce qui se dessine alors du côté de Yûki est captivant, dans la mesure où il semble déjà se placer dans une voie différente de celle de Makoto: il a commis un acte percutant envers sa mère, il semble clairement vouloir fuir le monde humain et aborde donc d'une façon différente sa transformation. En filigranes, l'auteur sait aussi faire évoluer la place de ses autres personnages, en tête desquels Yukiko, désormais clairement destinée à obtenir un rôle plus fort.

Et Oshimi accompagne donc tout ceci de ses visuels bluffants. Pas une seule case ne semble en trop, chacune d'entre elles a quelque chose à transmettre: une situation, une ambiance, un état d'esprit... Aucun déchet. Avec ses planches riches, ses très nombreux traits et hachures qu'il privilégie toujours aux trames (très, très peu présentes) pour enrichir le tout, ses nombreux jeux sur les regards, ses noirs, ses manières symboliques de dessiner le ciel, le dessinateur régale.

Happiness passe un véritable cap avec ce troisième volume. Portés par une patte visuelle impeccable, le scénario et le propos décollent autour d'événements forts, troublants et terribles, qui augurent du meilleur pour la suite.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koalam

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs