Hansel et Gretel : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Novembre 2009

Au pays du bizarre, les éléments les plus étranges se télescopent dans une explosion de mignon et de monstrueux.
C’est dans cette confrontation entre modernisme et tradition que Junko se sent à l’aise pour triturer et caricaturer de son trait souple et choupinet les cruelles histoires d’Andersen ou, ici, des frères Grimm. L’histoire originale est connue: le frère et la sœur abandonnés dans la forêt par leurs parents pour cause de famine trouvent une maison de pain et de sucre qu’habite une vilaine sorcière anthropophage.
Mizuno en donne une version très modernisée et transposée dans un monde où les petits pains sortent d’excavations minières et où les plantes potagères poussent sur des petites filles végétales. Ce serait un monde idyllique de Barbie s’il n’y avait la confrontation brutale avec une certaine réalité comme le racket au lycée ou cette soudaine disparition de toutes les ressources alimentaires du village. Les mineurs et les filles-potagères changeant radicalement de comportement. La panique monte dans le village et bientôt tout le monde est sous l’emprise d’une jeune fille, la reine Marylin promettant des montagnes de friandises, des avalanches de glaces et des rivières de jus de fruits. Mais c’est sans compter avec Gretel toujours prête à affronter les pires dangers avec son sabre de bambou et Hansel dont les cris liquéfient la matière.
À la fois drôle et très sombre, rond et brutal, c’est un voyage en absurdie dans une volonté assumée d’originalité où l’on navigue sans remettre en question l’imagination débordante de Mizuno. Charlotte aux fraises a pris du LSD pour écouter napalm death et la méchante sorcière est une lolita à taches de rousseur qui arrachent les ailes des papillons et retrousse de façon sanglante le pyjama de Jeannot lapin.


néun11septembre


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
neun11septembre
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs