Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 24 Janvier 2018
La voyante fantôme Mme Catherine l'avait pourtant mis en garde, mais est cherchant à éviter le danger qui le menace, Ichiro est en réalité tombé en plein dedans ! Le chenapan a échangé son corps avec celui d'un jeune garçon pourtant qui souhaite accomplir une dernière volonté avant de mourir. Et pendant que le jeune homme part revoir la fille qu'il a toujours aimée dans le corps du petit garçon, notre héros, lui, est coincé dans un lit d'hôpital dans un corps en piteux état et douloureux, et s'apprête à subir des piqûres...
Entamée dans le tome précédent, l'affaire du "terrible danger" détecté par Mme Catherine suit ici un très bon déroulement ! Makoto Isshiki joue très bien la carte de l'humour, que ce soit à travers les épreuves que le pauvre Hanada doit subir à l'hôpital dans un corps qui n'est pas le sien, ou via le comique décalé provoqué par les déclarations du jeune homme envers sa belle alors qu'il est dans le corps d'enfant de notre héros. Mais au-delà de l'humour, Isshiki sait également développer quelque chose de touchant et d'humain chez son "fantôme du jour", nourri par quelques regrets sur ses choix de vie, à l'heure où il devait choisir entre son amour et la volonté de son père.
Le récit suivant a le mérite de mettre un peu plus en avant Tokuko, la grande soeur d'Ichiro, qui cache sous son physique pas facile et pas très aimable un joli coeur d'artichaut. Mais le nouvel élu de son coeur va poser bien des problèmes à notre cher Ichiro... A programme, une petite aventure à travers le temps, qui doit beaucoup à son humour bien présent, surtout porté par les frasques de l'esprit malin qui fait dire aux gens des choses qu'ils ne pensent pas, et par le comique de répétition sur Hanada et le chien qui offre des expressions faciales excellentes.
La dernière partie du tome, elle, entame un nouveau récit où Ichiro, d'abord en tant que nouvel élève d'un club de boulier censé le discipliner, va se retrouver plongé dans une nouvelle affaire de fantôme très prenante. En plus de nombreux éléments d'humour où Makoto Isshiki joue avec tout (y compris le corps sans vie d'un vieil homme), ce nouveau récit doit beaucoup à son personnage central, le prof du club Goda, un vieillard aussi sévère qu'aigri, qui a toujours pris soin de se montrer digne. D'abord assez antipathique, l'homme va se révéler petit à petit, dans une déferlante d'humour, ami également dans une pointe d'émotion qui commence surtout à apparaître dans les toutes dernières pages.
Les récits de ce tome sont vraiment bien campés et doivent beaucoup à leur humour omniprésent, où Isshiki est capable d'offrir des choses loufoques ou décalées, de malmener un peu ses personnages, de jouer à fond sur leur caractère... le tout dans une ambiance qui reste très bon enfant, alors même que plusieurs personnages en prennent parfois pour leur grade. La palette de visages qui s'est installée autour du petit Ichiro est bien variée, en allant de la famille aux amis en passant par des fantômes dont certains deviennent récurrents (comme Catherine), et tous ces personnages truculents contribuent beaucoup à la réussite d'une lecture aussi drôle que chaleureuse et rafraichissante.