Hana no Breath Vol.2 : Critiques Le souffle des fleurs

Critique 2

Gwen est partie pour un stage de basket, en compagnie de Judith, une situation qui est loin d’enthousiasmer Azami qui se méfie toujours autant de cette rivale en amour. Loin des yeux, loin du cœur ? Azami commence en tout cas à s'impatienter du manque de réponse de Gwen à ses messages. Aussi, quand une dispute à distance éclate, Judith saisit sa chance pour se déclarer à celle qu'elle aime...

Ce deuxième tome signe déjà la fin de Hana no Breath, la jolie série de l'autrice Caly qui nous parle de relations amoureuses entre lycéennes, et surtout  d'amourettes d'adolescentes. Et justement, après avoir introduit tout en douceur la relation entre Azami et Gwen, le récit aborde de nouvelles difficultés dans le couple. La distance, la jalousie, la paranoïa dont on peut faire preuve dans nos premiers amours, les rivalités sentimentales... Tant d'idée que Caly arrive habilement à relier dans une première partie du volume qui développe les premières complications entre nos deux héroïnes. Pourtant, Hana no Breath reste ce qu'il est : une histoire portée sur l'espoir, l'optimisme et la douceur, aussi Caly ne déroge jamais à la règle pour traiter cette première partie de second volet. L'ambiance est toujours tendre, tandis que Gwen et Azami nous paraissent toujours plus attachantes, complémentaires et inséparables.

Dans un second temps, c'est un des tournants attendus du scénario qui est traité, à savoir l'entrée de Gwen dans l'équipe féminine de basket de son nouveau lycée. Bien qu'Azami ait son rôle à jouer, leur relation est beaucoup plus effacée ici, chose assez étonnante d'ailleurs, cette dernière partie du scénario développant plutôt des rivalités scolaires et les coups bas que prépare Gwen Thunder, une autre Gwen membre de l'équipe et qui voit assez mal l'arrivée d'une joueuse aussi douée qui s'accapare rapidement la confiance du club...

Et honnêtement, si le récit reste intéressant et permet de mettre au clair les évolutions qui ont marqué Gwen au fil du récit, il est assez curieux que cette intrigue conclue Hana no Breath. La rivalité en question reste assez classique, de même pour son issue, et cette dernière étape du récit n'apporte pas vraiment de conclusion à Hana no Breath. Pourtant, cette fin réserve quelques moments forts : elle cristallise la force de la relation entre Gwen et Azami et la pureté de leurs sentiments, grâce aux quelques rebondissements de fin de volume, mais ne donne pas de vrai point final à l'histoire au sens où on l'entend. A moins que Caly prépare une autre œuvre autour du couple ou qui le ferait réapparaître, il est assez frustrant de quitter Gwen et Azami sur ces péripéties.

Mais malgré cette déception, c'est énormément de positif qu'on retient de Hana no Breath. Cette histoire, douce à souhait, a su parler sincèrement d'amour d'adolescents en ce concentrant sur la romance entre deux jeunes filles, toutes deux très attachantes, sur une ambiance légère et savoureuse. Le coup de crayon de Caly a aussi apporté énormément à cette atmosphère, aussi on espère retrouver sa patte prochainement dans un nouveau titre, en espérant qu'elle devienne une autrice récurrente des éditions H2T.

Critique 1

Portée par un amour sincère pour Gwen, Azami a dépassé ses préjugés concernant les relations entre filles, et la liaison entre les deux adolescentes pu démarrer sous de beaux auspices, chacune des deux apprenant à mieux se connaître et à s'aimer. Mais bien des épreuves les attendent encore : en plus de la présence de Judith qui aimerait se déclarer à Gwen et qu'Azami n'aime pas, le stage d'été de la jeune basketteuse en Amérique va confronter nos héroïnes aux affres d'une relation à distance. Mais le plus problématique reste peut-être à venir avec le changement de lycée de Gwen et son arrivée dans son nouveau club de basket, où elle est vite prise en grippe par une autre "Gwen", Gwenaëlle Thunder, jusque-là leader de l'équipe...

En juillet 2017, Hana no Breath faisait partie des trois séries lançant l'aventure papier pour les éditions H2T. C'est un an plus tard, avec une sortie en librairies en août et une avant-première à Japan Expo, que le deuxième volume paraît, achevant par la même occasion cette série de Clay qui nous avait tant séduits sur son premier opus, grâce à un abord assez fin, doux et sans préjugés de la relation naturelle et sincère entre les deux héroïnes. Ce deuxième et dernier tome suit-il la même réussite ? Oui et non...

Tout commence pourtant très bien avec les deux problèmes occupant la première partie du volume: la question de la relation à distance le temps du stage d'été, et le cas de Judith, sorte de rivale amoureuse d'Azami, jusque-là incapable de se déclarer à Gwen, et qui dans le premier tome montrait vite quelque chose de très intéressant et positif sous ses premières allures de "peste". Même si c'est rapide, Caly aborde la relation temporaire à distance avec un certain intérêt, et joue assez bien sur les piques de caractère d'Azami et sur certaines difficultés de communication entre les deux adolescentes amoureuses. C'est, toutefois, bel et bien Judith qui capte le plus l'attention, tant son rôle, à sa manière, va être important. Elle qui s'apprête à se déclarer à Gwen, a-t-elle seulement une chance ? Que va-t-elle faire ? Quel rôle aura-t-elle finalement entre Gwen et Azami, on vous laisse découvrir tout ça, mais le résultat rend la demoiselle à nattes vraiment attachante et intéressante dans son genre. D'autant plus qu'au-delà d'une certaine abnégation, elle conserve son petit caractère, et son goût pour énerver Azami qui part souvent au quart de tour !

C'est après que, malheureusement, les choses se gâtent un petit peu, dès lors que Gwen intègre son nouveau club de basket et se confronte rapidement à la jalousie de Thunder. En effet, il s'avère que le personnage de Gwen Thunder, dans sa jalousie très poussée et ses coups bas, montre très vite, d'un bout à l'autre, un caractère très, très caricatural, qui dénote fortement avec la finesse des personnalités jusque-là croquées par Caly. Les sales coups de cette nouvelle venue cassent un peu l'ambiance, e ton a du mal à y croire, même si au bout du compte certaines choses sont toujours là : la gentillesse de Gwen, le caractère d'Azami, la malice de Judith... et quelques jolis petits messages comme le pardon, l'acceptation, et à nouveau la peur d'être rejeté et de ne pas être aimé pour ce qu'on est.

Reste, enfin, la question de la conclusion: on ne va pas le cacher, celle-ci est expéditive, et a plutôt des allures de fin d'arc, si bien qu'il est assez frustrant de déjà devoir quitter ces attachantes héroïnes et qu'il y a un goût de trop peu. Pourtant, l'essentiel passe sans problème, il y a bien une étape de franchie pour nos héroïnes dans leur amour et dans leur acceptation, d'autant plus que le tout reste bien emballé par des visuels qui conservent la me^me douceur et le même côté mignon.

Il y a donc comme un petit goût de trop peu au bout de la lecture. Le style de Caly conserve tout son charme, on sent toute l'application de l'artiste, et la première partie du tome est très bien, mais la deuxième partie moins fine ainsi que la conclusion trop rapide entachent un peu le tout. Rien de dramatique cependant: Hana no Breath reste une jolie lecture, et on prendrait largement plaisir à retrouver Caly sur d'autres oeuvres à l'avenir.