Gyo Vol.2 : Critiques

Gyo

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Juillet 2017

Dans le précédent opus, nous laissions Tadashi en mauvaise posture, coincé dans la cuve d'une usine avec des centaines de poissons marcheurs... Finalement, notre héros se réveille un mois plus tard dans un hôpital, complètement indemne... Autour de lui cependant, le monde a bien changé !

Si les poissons marcheurs étaient déjà une vision d'horreur convaincante, Junji Ito va nous plonger en pleine apocalypse dans ce second opus. En effet les machines qui se servaient auparavant des poissons utilisent désormais des être humains pour se mouvoir !!
Dans ce Tokyo dévasté et qui semble dominé par ce gaz mystérieux doté d'une volonté propre, Tadashi va s'enquérir de la santé de sa famille mais aussi de sa fiancée Kaori, qui était contaminée par le virus. Alors qu'il rejoint la maison de son oncle, notre héros va découvrir une terrible vérité à son sujet...

Dans ce deuxième tome, Junji Ito fait monter l'horreur de plusieurs crans. Le héros est désormais plongé dans un véritable enfer, dans lequel le gaz asservit les humains. Ces derniers sont utilisés comme un carburant qui permet aux machines de bouger et de semer le chaos en ville... Et bien évidemment, ce chaos sert le gaz qui peut contaminer sans cesse de nouveaux humains, répétant ainsi perpétuellement son cycle de destruction.
Alors que l'auteur se plaisait à détailler la poiscaille dans le précédent opus, ce sont ici les humains qui offriront les planches les plus effrayantes. Yeux blancs laiteux, pustules, corps en décomposition... L'auteur ne nous épargne rien dans ce second tome !
A certains moments, l'ambiance prendra des allures de cauchemar, comme lorsque Tadashi fera escale dans un cirque et apprendra plus sur la nature du gaz.

Côté scénario, alors que le premier opus respectait une certaine linéarité, l'auteur va se lâcher totalement dans ce second opus. En cherchant à retrouver Kaori, Tadashi passe d'une découverte macabre à une autre, et comprend vite qu'il est le témoin d'une apocalypse qui dépasse les frontières du Japon. Le final est d'ailleurs assez pessimiste !

A noter que l'ouvrage se compose également de deux histoires courtes: "La triste histoire d'un père de famille" et "Le mystère de la faille d'Amigara".
La première nouvelle est très courte mais pourtant excellente, et se présente comme une métaphore moderne du mythe Atlas. La deuxième histoire est plus longue mais peine à installer une ambiance angoissante, à part dans ses toutes dernières pages.


Note de la rédaction
Note des lecteurs