Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 29 Mars 2022
Les martiens ont envahit la Terre et les quelques rares survivants vivent cachés, priant pour ne pas être repérés, pour ne pas être absorbés par les étranges créatures qui dominent désormais la surface! Le photographe et le prêtre sont retranchés dans une cave, mais la folie gagne ce dernier et il devient alors une menace pour le photographe... Celui ci, tout en persistant à vouloir immortaliser les événements, espère pouvoir revoir un jour sa femme dont il a perdu la trace!
Troisième et dernier tome de cette adaptation du célèbre roman de Herbert Georges Wells publié en 1898, une adaptation parmi les plus fidèles, comme le précise l'auteur en fin de tome, ce qui a ses avantages mais aussi ses défauts!
Une conclusion sans surprise pour ceux qui connaissent déjà l’œuvre, peu importe par quel biais, mais une approche peut être plus pertinente et plus viscérale que lors des précédents volumes.
Ici, plus encore que dans les deux premiers tomes, on va davantage s'attarder sur les comportements humains, sur les réactions de ceux ci face à cette invasion qui fait d'eux des êtres impuissants. Si auparavant on s'attardait davantage sur les Martiens, maintenant il apparaît plus intéressant de s'intéresser à ce qu'il reste de l'humanité.
Cela commence avec le binôme que constituent le photographe et le prêtre. Alors que le premier tente de rester cartésien, d'envisager un avenir quel qu'il soit, le second, qui se raccrochait jusqu'à maintenant à la foi, vacille totalement! Comment croire en un Dieu protecteur au vu des massacres qui ont lieu depuis plusieurs semaines? Si l'homme est à l'image de Dieu, comment des êtres aussi grotesques peuvent les exterminer aussi facilement? Mais alors que sa vie reposait sur la foi, il ne va pas l'abandonner, elle va juste évoluer, se déplacer vers un autre objet de culte. Il va perdre pied de plus en plus, jusqu'à devenir une menace pour lui même et pour les autres...et il finira auprès de ses nouveaux Dieux, dans un état de félicité aussi dérangeant que malvenu.
La vie se poursuit pour le photographe, plus choqué que jamais...il est seul, isolé, confus...il ne croit plus en l'humanité, mais un espoir va renaître, en retrouvant une vieille connaissance qui le conduira dans un sanctuaire près d'autres survivants...mais un espoir de courte durée... Ces mêmes survivants semblent avoir perdu le sens des valeurs...
Ici le regard que porte l'auteur, bien avant l'heure est vraiment intéressante et pertinente, bien que peut être un peu rapide, voire superflu, mais il est clair que "Walking Dead" n'a rien inventé; et si on aurait aimé que ce point soit davantage développé, ce n'est pas le propos ici!
On termine sur un message écologique, un message que beaucoup connaissait, qui est d'autant plus pertinent à notre époque, mais qui malheureusement manque un peu de punch, et qui apparaît beaucoup trop facile, surtout au vu de la mise en scène dans ce tome! Que les virus et bactéries atteignent les martiens soit, qu'ils s'effondrent tous en même temps, tel un claquement de doigts version Thanos...ben non!
Au final on se retrouve avec une happy end là encore un peu facile, avec une morale malheureusement trop simpliste (tous les peuples de la Terre qui s'unissent), et c'est dommage car l'ambiance de ce troisième et dernier opus était plus séduisante qu'auparavant.
Cette adaptation est peut être très fidèle comme s'en vante l'auteur dans un commentaire en fin de tome, mais c'est justement la preuve qu'adapter ça ne se limite pas à reprendre les éléments tels quels et à les transposer, adapter c'est aussi et surtout (et désolé de la répétition) justement s'adapter au contexte et à l'époque, et une remise au goût du jour se serait sans doute montrée plus pertinente que ce qui nous a été proposé ici.
D'autant que même la mise en scène semble datée et bien trop convenue en particulier dans le découpage des pages qui est assez simpliste!
Un troisième tome dans la veine des précédents, sans surprise et sans autre ambition que d'être une adaptation fidèle à défaut d'être vraiment savoureuse!
Troisième et dernier tome de cette adaptation du célèbre roman de Herbert Georges Wells publié en 1898, une adaptation parmi les plus fidèles, comme le précise l'auteur en fin de tome, ce qui a ses avantages mais aussi ses défauts!
Une conclusion sans surprise pour ceux qui connaissent déjà l’œuvre, peu importe par quel biais, mais une approche peut être plus pertinente et plus viscérale que lors des précédents volumes.
Ici, plus encore que dans les deux premiers tomes, on va davantage s'attarder sur les comportements humains, sur les réactions de ceux ci face à cette invasion qui fait d'eux des êtres impuissants. Si auparavant on s'attardait davantage sur les Martiens, maintenant il apparaît plus intéressant de s'intéresser à ce qu'il reste de l'humanité.
Cela commence avec le binôme que constituent le photographe et le prêtre. Alors que le premier tente de rester cartésien, d'envisager un avenir quel qu'il soit, le second, qui se raccrochait jusqu'à maintenant à la foi, vacille totalement! Comment croire en un Dieu protecteur au vu des massacres qui ont lieu depuis plusieurs semaines? Si l'homme est à l'image de Dieu, comment des êtres aussi grotesques peuvent les exterminer aussi facilement? Mais alors que sa vie reposait sur la foi, il ne va pas l'abandonner, elle va juste évoluer, se déplacer vers un autre objet de culte. Il va perdre pied de plus en plus, jusqu'à devenir une menace pour lui même et pour les autres...et il finira auprès de ses nouveaux Dieux, dans un état de félicité aussi dérangeant que malvenu.
La vie se poursuit pour le photographe, plus choqué que jamais...il est seul, isolé, confus...il ne croit plus en l'humanité, mais un espoir va renaître, en retrouvant une vieille connaissance qui le conduira dans un sanctuaire près d'autres survivants...mais un espoir de courte durée... Ces mêmes survivants semblent avoir perdu le sens des valeurs...
Ici le regard que porte l'auteur, bien avant l'heure est vraiment intéressante et pertinente, bien que peut être un peu rapide, voire superflu, mais il est clair que "Walking Dead" n'a rien inventé; et si on aurait aimé que ce point soit davantage développé, ce n'est pas le propos ici!
On termine sur un message écologique, un message que beaucoup connaissait, qui est d'autant plus pertinent à notre époque, mais qui malheureusement manque un peu de punch, et qui apparaît beaucoup trop facile, surtout au vu de la mise en scène dans ce tome! Que les virus et bactéries atteignent les martiens soit, qu'ils s'effondrent tous en même temps, tel un claquement de doigts version Thanos...ben non!
Au final on se retrouve avec une happy end là encore un peu facile, avec une morale malheureusement trop simpliste (tous les peuples de la Terre qui s'unissent), et c'est dommage car l'ambiance de ce troisième et dernier opus était plus séduisante qu'auparavant.
Cette adaptation est peut être très fidèle comme s'en vante l'auteur dans un commentaire en fin de tome, mais c'est justement la preuve qu'adapter ça ne se limite pas à reprendre les éléments tels quels et à les transposer, adapter c'est aussi et surtout (et désolé de la répétition) justement s'adapter au contexte et à l'époque, et une remise au goût du jour se serait sans doute montrée plus pertinente que ce qui nous a été proposé ici.
D'autant que même la mise en scène semble datée et bien trop convenue en particulier dans le découpage des pages qui est assez simpliste!
Un troisième tome dans la veine des précédents, sans surprise et sans autre ambition que d'être une adaptation fidèle à défaut d'être vraiment savoureuse!
17/03/2022 