Gravitation Vol.9 : Critiques

Shuichi décide de rester en Amérique pour faire carrière et, surtout, oublier Yuki et tourner la page. Il est supervisé dans son travail par Rage, une jeune fille légèrement envahissante qui va se voir devenir la cible d’un enlèvement et d’une tentative d’assassinat par un étrange homme aux lunettes de soleil n’attendant qu’une chose : que Shuichi vienne aider Rage. Et oui, c’est Yuki qui s’y cache et malgré les évolutions du trait de l’auteur, on ne s’y laisse pas prendre un seul instant tant c’est évident. S’instaure alors un climat psychologique intéressant, avec les tentatives infructueuses de Yuki de convaincre Shuichi de revenir vers lui, les refus attristés de celui-ci et, surtout, le passé de Yuki qui ressurgit de l’ombre, au hasard d’une rue. Comment le jeune écrivain va-t-il prendre ce coup de massue, cette révélation choquante et agressive pour son esprit torturé ? Le bon point, c’est donc l’effort qui est fait pour les émotions des personnages. On a de la presque logique et du presque sentiment.

Sauf que, sauf que évidemment l’auteur trouve le moyen de tout faire rater alors que le tome aurait pu être sympathique. Avec Rage et K, ainsi que notre Shuichi national, c’est le bazar qui revient dans la narration. Panda géant, explosions divers et en tous genres au programme, c’est une grande déception que de voir tout cela corrélé aux beaux efforts sentimentaux du scénario. Un tome qui, donc, au final se révèle décevant et même encore plus que les précédents, par la lueur d’espoir qu’il nous aura apporté dans la première moitié du tome. On n’a a présent plus qu’une seule envie : que la lecture se termine, rapidement si possible. Car lire un tome de Gravitation n’est pas de tout repos, d’autant que maintenant le rapport avec la musique est loin, très loin, et que les personnages secondaires initiaux ont quelque peu disparus.

NiDNiM