Grande Jahy ne perd jamais (la) Vol.5 : Critiques

Elle a beau avoir récemment perdu la pierre occulte qu'elle avait retrouvée à cause de la magical girl, la (plus si) grande Jahy ne lâche rien dans sa quête pour restaurer le monde démoniaque ! Quand elle ne se lance pas dans une culture de tomates pour subsister un peu moins misérablement et ne doit pas composer avec les plans sournois de la maladroite Saurva (si étourdie que lesdits plans ont vite fait de se retourner contre elle sans que notre héroïne capte quoi que ce soit), la démone continue activement de rechercher de nouvelles pierres occultes, que ce soit au parc avec Kokoro, au restaurant de plage quitte à passer pour une philanthrope malgré elle, ou en déjouant ce qu'elle croit être une piège de son ennemie héréditaire... mais et si, cette fois-ci, elle avançait réellement dans sa recherche de pierres ?

Il s'agit là d'un véritable enjeu de ce tome, au fil duquel on sent que notre héroïne avance bel et bien dans sa quête cette fois-ci, jusqu'à même oser aller provoquer en duel la magical girl, pour un résultat à la fois surprenant dans la tournure des événements, et très prometteur via l'événement de taille installé dans les toutes dernières pages ! Mais avant d'en arriver là, notre chère Jahy ne manque pas de continuer à nous amuser ou à nous attendrir.

Amuser, car il y a facilement de quoi sourire en l'observant dans des situations loufoques (comme quand elle a peur de tomber dans un piège de la magical girl en trouvant trop facilement une pierre), dans moments décalés où elle se montre démoniaque pour des raisons ridicules (qui ferait un rire si diabolique pour une simple culture de tomates en pot ? ), et dans plein d'instants où elle a toujours sa fierté mal placée. Et attendrit, car derrière tous ces éléments rigolos, il y a toujours en elle cette évolution qui la rend, petit à petit, plus humaine que démoniaque: on prend plaisir, par exemple, à la voir peiner à reconnaître qu'elle est très attendrie par l'amitié candide de l'adorable Kokoro, prendre conscience qu'elle a en vie d'avoir confiance en la patronne, ou montrer plus d'égards envers une Druj qui n'attend pourtant que d'être maltraitée par sa "diabolique" maîtresse !

Ajoutons à tout ça un dessin toujours expressif, clair et léger, où Wakame Konbu joue notamment assez bien sur les bonnes bouilles des personnages et sur le physique en deux temps de Jahy, et on obtient un tome qui, en plus de conserver toute l'atmosphère assez rafraichissante de l'oeuvre, amène des débuts d'évolutions notables donnant bien le sentiment que l'auteur ne compte pas totalement se reposer sur ses acquis. On attendra donc la suite avec curiosité, surtout au vu de ce qui est installé dans les dernières pages. Et en attendant de voir ça, ici les aventures de Jahy continuent de plutôt bien divertir, sans avoir de grosses prétentions !