Gouttes de Dieu (les) Vol.17 : Critiques

Après avoir aidé Sayaka à retrouver le vin lui faisant penser à son amour disparu, Shizuku repart sur les traces du cinquième apôtre, et arrive à la conclusion que la résolution de cette nouvelle énigme devra obligatoirement passer par l'ascension du mont Cervin, apparaissant dans la description du breuvage. Cependant, son rival Issei est lui aussi parvenu au même verdict, et se prépare également à un voyage vers les Alpes Suisses... Les deux adversaires n'hésitent pas à mettre leur vie en jeu !

C'est donc sans surprise que nous voyons les deux rivaux voler vers le même endroit, vers cet exploit dangereux attendu depuis la révélation de la description du cinquième apôtre. Laissant derrière eux leurs assistantes respectives, Shizuku et Issei suivent donc une trajectoire identique, sans pour autant se croiser. La nuance se joue dans leurs manières respectives pour dégotter à la dernière minute un guide pouvant les mener au sommet du pic. Avec Shizuku, nous irons bien évidemment vers le côté humain et les histoires anecdotiques. Les auteurs l'affublent même d'une Miyabi par intérim en la personne de Maki Yamashita, hôtesse de l'air rencontrée lors du vol, dont on peut douter de l'intérêt, si ce n'est d'avoir une belle plante pour commenter l'avancée de notre héros.

De son côté, Issei fera bien moins de compromis et de charme, en usant avant tout de son compte en banque pour payer un guide peu scrupuleux, n'hésitant pas à le laisser tomber en cours de montée. L'arrogant critique prouvera alors encore une fois toute l'ampleur de son tempérament téméraire, même dans les pires conditions.. Hélas, malgré tous les efforts de la narration pour faire grimper l'intensité des évènements, nous chutons vers des évènements prévisibles manquants de reliefs, jusqu'à une conclusion des plus frustrantes, mais que l'on sentait venir..

Si ce dix-septième volume développe quelques bonnes idées originales, comme une critique des vins offerts dans les compagnies aériennes, où une introduction à l'alpinisme, force est de constater que nous restons largement sur notre soif, et que l'ambition des deux héros peine à convaincre après tant de promesses. Il reste néanmoins à savourer des paysages montagneux sublimement dépeints, mais vivement le retour au chalet autour d'un bon vin chaud !

Tianjun