Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 22 Avril 2025
Goodbye Dragon Life fait partie de ces séries qui suivent un rythme assez particulier aux éditions Ototo, avec des pauses assez longues pour ensuite mieux permettre à l'éditeur de nous abreuver de quelques tomes publiés à un rythme assez proches. Ainsi, il a fallu attendre presque un an et demi depuis la sortie du tome 7 en août 2023 avant de voir arrive ce 8e opus en janvier dernier, dans un timing à la fois bon puisque l'adaptation animée venait alors de s'achever sur Crunchyroll, et frustrant puisque l'on était resté au beau milieu d'un arc très tendu qui est voué à s'achever avec le présent volume. Reste que, par la suite, le tome 9 est arrivé dès le mois de février, tandis que le volume 10 est prévu en cette fin avril.
On retrouve donc nos héros en plein coeur de la lutte contre les forces menées par Dior, vampire agressif et intolérant qui entend devenir le plus puissant des vampires pour faire tomber la reine des vampires Dramina, qu'il estime trop faible car elle souhaite entretenir des liens amicaux avec les autres espèces. Dans ce chaos ambiant, la jeune et adorable Fatima a été vampirisée, mais a pu être récupérée par Dran et ses camarades. Et en attendant de pouvoir la soigner comme il se doit en la confiant aux mains de Serina et des autres, notre héros sent très bien qu'il ne peut pas rester inactif face au duel qui continue de se jouer entre Dramina et Dior, si bien qu'il s'élance sur les lieux du combat à Flower Park en compagnie de Lenya. Seulement, arriveront-ils à temps, et pourront-ils vraiment faire quelque chose sur place ?
Vous l'aurez compris: ce tome, étant donné qu'il est voué à conclure l'arc des vampires à travers le duel au sommet entre Dramina et Dior, est en grande partie focalisé sur l'action, pour un résultat assez correct. Dans les faits, le déroulement du duel n'a rien de spécialement étonnant, d'autant plus que sur le pur plan visuel Kurono reste souvent basique voire parfois un petit peu brouillon dans la mise en scène des coups et des techniques. Cependant, le dessinateur sait également insuffler beaucoup d'intensité dans ses planches, une intensité qu'il accentue à travers quelques élans de violence assez brute et légèrement gore. Il n'en faut pas forcément beaucoup pour qu'on se laisse happer, d'autant plus que les auteurs ne manquent évidemment pas d'exposer également, pendant quelques dizaines de pages de flashback, les origines de l'opposition violente entre les deux souverains vampires et le passé tragique faisant que Dramina voue une haine sans pareil envers l'horrible Dior.
Ajoutons à cela, suite à toute cette partie, un certain soin accordé à la fois au cas de Fatima et à l'acceptation de la lamia Serina par certains élèves de l'école de magie jusque-là très sévères voire odieux avec elle, et on obtient une fin d'arc assez convaincante et soignée dans l'ensemble, à défaut d'offrir la moindre bribe d'originalité. Quant à la toute fin du volume, elle séduit et intrigue à la fois pour le bref retour plus doux sur la jolie relation entre Dran et Serina, et pour les nouveaux enjeux qui s'installent assez vite en étant suffisamment prometteurs en vue du prochain arc.