Goldorak Vol.2 - Actualité manga

Goldorak Vol.2 : Critiques

Ufo robo Grendizer

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 21 Mai 2015

Prisonniers sous la surface dans les ruines du Royaume de Mykènes, nos héros doivent, par tous les moyens, chercher à s'échapper de là dans une fin de partie qui a du mal à passionner, la faute notamment à un humour très mal placé, entre les crêpages de chignons des filles et les nombreuses frasques d'un Alcor complètement boulet. Et c'est d'autant plus frustrant que cette longue partie sur Mykènes, dans l'immédiat, n'aboutit sur quasiment rien : l'énigme de la fresque, un indice pour les armées de Véga sur la façon dont Goldorak se régénère... et c'est à peu près tout. Il y a bien aussi une très brève critique de la guerre, mais elle est à peine esquissée le temps de quelques cases.


Le chapitre suivant peut alors reprendre sur une nouvelle menace de Véga : l'opération Ténèbres orchestrée par Hydargos et qui va poser quelques problèmes à nos héros... d'autant qu'Alcor est toujours aussi décidé à jouer les boulets en se faisant minablement capturer par l'ennemi. Pour l'instant, celui qui était le héros de Mazinger Z a ici le don de gâcher en partie la lecture tant il se révèle insupportable et idiot. On commence à se demander pourquoi les auteurs en ont fait un garçon aussi insupportable, d'autant que s'ils voulaient le rendre réellement détestable il y avait bien d'autres moyens plus fins. Quoi qu'il en soit, ce nouveau combat s'avère assez rythmé et réserve quelques bonnes surprises, notamment du côté du fameux Hydargos et de sa relation houleuse avec Minos, qui aboutira sur une issue tragique. Surtout, on appréciera les nouveaux, mais beaucoup trop brefs focus sur les petits tourments intérieurs d'Actarus, confronté une nouvelle fois aux fantômes de son passé via les golgoths qu'il est obligé d'éliminer. De même, une question reste soulevée : le prince d'Euphor peut-il sacrifier amis et famille pour être à la hauteur de sa mission ?


Pour poursuivre ces quelques interrogations, il faudra toutefois attendre, car la dernière partie du volume s'éloigne de ces considérations pour offrir un quasi HS reprenant les ficelles du film 2 de Goldorak : L'attaque du Dragosaure, sorti en 1976 dans la foulée du manga. Au programme, une invasion de monstres géants qui devront être neutralisés par plusieurs des robots de Nagai, dont Goldorak. Le cross-over avec Mazinger et Getter Robo est plutôt sympathique pour les fans, mais ce récit semble vraiment arriver comme un cheveu sur la soupe (tout autant que certains de ses personnages, Bélier/Béliorak en tête), reste très linéaire, basique, plombé par quelques notes d'humour mal intégrées... Et il y a évidemment une forte frustration liée au côté HS de ce passage. Il reste, malgré tout, quelques élans écolo comme on en trouve dans les bons vieux films de monstres japonais.


Côté dessins, Gosaku Ota oscille toujours entre le mitigé (les physiques trop simplistes, les postures improbables, le côté parfois caricatural mal placé...) et le très sympathique (certaines planches en jettent réellement - notamment dans le chapitre du dragosaure -, l'ensemble reste dynamique, certains moments parviennent à faire ressortir une ambiance très tendue/sombre...).


Après un premier tome très intrigant, ce deuxième volume offre pas mal d'aspects décevants et de moments HS qui brisent la continuité du récit et de l'ambiance, au point de rapprocher l'oeuvre du faux pas. Espérons que la série redécollera dès le prochain volume, car le potentiel est, lui, toujours là.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction