Golden Kamui Vol.31 - Manga

Golden Kamui Vol.31 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Octobre 2024

Chronique 2 :

L'ultime bataille a débuté! Et des deux cotés, les cadavres commencent à s'entasser; chacun perdant de précieux alliés, des amis... Mais la bataille fait encore rage et les morts n'ont pas encore fini de pleuvoir !
Dernier volume d'une série grandiose qui se termine de façon grandiose !

Je le répète à chaque fois, mais fut un temps où j'ai eu énormément de problèmes avec ce titre, à tel point que je suis passé à plusieurs reprises à deux doigts de le stopper. Et en étant objectif, le problème ne venait pas que de moi, l'auteur a effectivement abusé d'un humour particulièrement douteux qui n'apportait rien et qui surtout n'était même pas amusant. Mais je réalise à quel point j'ai bien fait de ne pas interrompre ma lecture de ce titre et de m'accrocher malgré le "dégout" que j'ai pu avoir. Car depuis pas mal de volumes le titre nous propose un récit épique et incroyablement intense, devenant de plus en plus incroyable à l'approche de sa conclusion !
A quoi fallait il donc s'attendre pour le dernier opus ? A quelque chose d'absolument remarquable, d'exceptionnel ! Ce qu'est clairement ce tome !

Déjà le ton était donné dans le volume précédent: tous les personnages qu'on a pu croisé au cours de l'aventure se sont rassemblés pour une ultime bataille dantesque! Et lorsque celle ci a débuté on a su que nombre d'entre eux n'en sortiraient pas vivant! Le bain de sang a donc débuté dans le tome précédent, un volume puissant, marquant... mais on savait que le massacre n'était pas terminé...et effectivement il se poursuit !

L'auteur nous démontre ici tout son talent de mise en scène en nous proposant un dernier acte se déroulant dans un train filant à grande vitesse ! Chaque wagon étant le théâtre d'une bataille impliquant différents personnages ! Les mauvaises langues diront que cela n'a rien d'inédit, et ils auront raison, mais mettre en scène une séquence aussi longue et intense demeure un exercice compliqué, exercice dont Satoru Noda s'est acquitté avec brio !

Certes tout n'est pas parfait, l'auteur a recours une nouvelle fois à des facilités, des éléments sortant de nulle part dans le seul but de rajouter du suspens, à l'image de cet ours qui sort d'on ne sait où, qui grimpe dans le train avec bien trop de facilité. Mais on ne lui en tiendra pas rigueur tant tout le reste est exceptionnel !

Je ne citerai pas ceux qui ne survivront pas à cette bataille, mais ils sont une nouvelle fois nombreux... et il ne pouvait en être autrement. Mais l'auteur prend le temps de les accompagner dans leur dernier voyage, leur rendant un dernier hommage poignant! Des moments forts, beaux et touchants !
A chaque mort l'effet est le même : on espère qu'il va s'en sortir, que l'auteur va user de pirouettes narratives comme il l'a souvent fait... mais pas ici !

Le déroulé est incroyablement intense, on est en apnée durant tous les chapitres qui composent cet ultime volume, tournant les pages avec frénésie, suivant le rythme de l'action, s'attardant juste pour un dernier adieu à chaque disparition !

Puis vient la conclusion, aussi attendue que redoutée, car il est facile de se rater sur la fin, celle ci ne satisfaisant jamais tout le monde, il y aura toujours des rageurs pour dire qu'ils attendaient autre chose... mais ici elle est telle qu'elle se devait d'être ! Brillante !

L'auteur prenant même le temps d'accompagner le lecteur pour nous montrer ce que deviennent les quelques survivants (parce qu'il y en a quand même quelques uns), afin de pouvoir à eux aussi leur adresser un dernier au revoir !
Il se paye même le luxe d'évoquer un événement n'ayant en apparence rien à voir avec le titre, s'autorisant un parallèle étonnant, nous permettant de revenir dans le monde réelle avec douceur après la sauvagerie qui imprégnait le volume.

Après toutes ces émotions, et aussi toutes ces déceptions, le titre se termine sur un volume quasiment parfait, nous mettant une dernière grande claque... et on l'a bien mérité !


Chronique 1 :

Ayant déjà provoqué nombre de sacrifices et de pertes, la bataille finale au fort de Hakodate se poursuit désormais dans un train lancé en direction de la ville. C'est dans cette locomotive que Sugimoto, Ashirpa et leurs alliés encore en vie ont réussi à fuir, en conservant le précieux titre de propriété. Mais ils ne sont malheureusement pas seuls, car le lieutenant Tsurumi a également embarqué avec Tsukishima et Koito, tandis que d'autres forces sont aussi sur place. Comme si ça ne suffisait pas, Hyakunosuke Ogata est aussi de la partie, déterminé à assouvir ses propres desseins que l'on découvrira enfin pleinement dans ce dernier tome, et pour cela il s'est débarrassé du conducteur du train, si bien que l'engin semble désormais inarrêtable tandis qu'il approche dangereusement de la ville. Et en plus de tout ça, un étonnant invité-surprise (sur lequel nous n'en dirons pas plus: gardons intacte la délirante surprise très typique de Golden Kamui) s'invite à la fête, en précipitant encore un peu plus le chaos... Dans ce climat de tension permanente, y aura-t-il seulement un vainqueur dans la folle course pour le trésor ?

Voici un petit moment que Satoru Noda a soigneusement installé, puis lancé et enfin intensifié constamment la dernière ligne droite et donc l'ultime bataille de sa série, si bien que les volumes 29 et 30 en particulier ont agi comme une véritable montée d'enjeux, de morts et d'adrénaline. Avec la dernière partie de ce dernier conflit où tous les acteurs principaux encore en vie sont réunis dans un train lancé à vive allure et semblant désormais inarrêtable, il va de soi que le mangaka intensifie encore les choses pour nous offrir un véritable feu d'artifice final de haute volée en termes d'action, de duels acharnés, de rebondissements intenses et volontiers too much par moments (ce qui passe bien dans le cadre de cette série qui nous a déjà habitués à ça, même si ce coup-ci Hijikata fait très fort) et de morts brutales et marquantes.

Au fil de ces 250 et quelques dernières pages que l'on tourne frénétiquement, tant le découpage du mangaka joue surtout sur un rythme en flux tendu, la principale qualité de Noda est sans doute d'offrir consciencieusement un vrai rôle, voire d'ultime développement et évolutions chez ses différents personnages encore aptes à se battre. De Tsurumi à Hijikata en passant par Ushiyama, Tsukishima, Koito, Nagakura, Shiraishi, d'autres dont on taira le nom pour ne pas spoiler, et évidemment ce cher électron libre qu'est Ogata, chacun a sa place ici. L'essentiel est toutefois à chercher du côté du duo principal Ashirpa/Sugimoto, car tandis que la jeune aïnou s'affirme et prend ses propres décisions à l'heure où les corps tombent autour d'elle, Sugimoto prend enfin pleinement conscience qu'elle n'est plus une jeune fille sur qui il faut constamment veiller, et qu'elle est bel et bien une véritable partenaire.

L'épilogue, s'il pourrait paraître un peu rapide sur le coup, n'en reste pas moins très bon, lui aussi, dans la mesure où il boucle les dernières choses qui devaient l'être, laisse suffisamment entrevoir l'avenir qui se dessine pour les personnages encore en vie, et laisse bien comprendre l'importance de préserver les cultures. A l'arrivée, Golden Kamui a beau avoir été une série un peu inégale et parfois très, très beauf et lourde (surtout dans sa première moitié, Noda a petit à petit su se sortir de ces défauts-là pour ensuite proposer une vraie aventure épique, intense et trépidante, jusqu'à ces derniers volumes de haute volée !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

19.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs