Golden Kamui Vol.12 - Actualité manga
Golden Kamui Vol.12 - Manga

Golden Kamui Vol.12 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Octobre 2018

Critique 2
Sugimoto et Ashirpa sont sur les traces d'un tatoué particulièrement dérangés: ce dernier souhaite depuis toujours forniquer avec un ours...grand bien lui fasse; mais si cela devait arriver, il y a de fortes chances qu'il se fasse déchiqueter par ce même ours, endommageant irrémédiablement son tatouage. Nos héros vont donc devoir le retrouver avant qu'il ne commette l'irréparable! 
Quelle lourdeur! Le titre avait su nous bluffer dans ses premiers tomes (on peut effectivement parler de bluff, moi le premier j'avais été conquis, j'y croyais fermement), mais depuis la série n'a cessé de s'enfoncer toujours plus loin dans le ridicule en multipliant les personnages pathétiques, aux vices toujours plus tordus, avec un humour toujours plus bas au niveau de la ceinture! Peut-on faire pire que ce qui nous est proposé en ce moment avec le personnage de Anehata? Je ne vois pas comment! En quoi suivre les "aventures" de ce zoophile est-il amusant? En quoi le personnage pourrait-il être un minimum attachant? Non seulement les conditions d'urgence que nous propose l'auteur sont absolument pathétiques (retrouver Anehata avant qu'il ne tente de forniquer avec un ours), mais le pire c'est que l'auteur va jusqu'au bout de son délire, l'acte a bel et bien lieu...c'est la consternation la plus totale! Et là où les personnages semblent avoir du respect pour le personnage stupide de Anehata, le lecteur a désormais perdu tout respect envers l'auteur! Pour ma part je ne pense pas avoir jamais lu quoi que ce soit d'aussi pathétique! 
Suite à cela, les personnages vont bouffer le pauvre ours qui n'avait rien demandé (puis ils vont bouffer une loutre, une tortue, un hibou), des pages qu'on passe sans s'attarder dessus, sans prendre de lire les manières subtiles de les préparer pour rehausser le goût (je ne compte pas manger d'ours dans les jours à venir); car sans parler de la gratuité du sacrifice des animaux (vaste débat, mais ce n'est pas le sujet), il se trouve que c'est chiant tout simplement! 
Alors certes l'intrigue évolue avec les personnages qui se rassemblent, Inkarmat qui fait des révélations fracassantes qui déclenchent un malaise dans le groupe et instaurent la suspicion, mais tout ceci est éclipsé par le reste, un humour au ras des pâquerettes, gras et à la limite insultant! C'est désormais une certitude, l'auteur fait un blocage sur l'homosexualité et cette fois il va nous proposer deux scènes d'une lourdeur affligeante où tous les personnages masculins vont se retrouver nus et se frotter leurs corps transpirants... mais...pourquoi? Est-ce que c'est voulu comme amusant? Est-ce l'expression d'une pulsion de l'auteur? D'un mépris? 
Si mépris il y a c'est clairement le mien vis-à-vis de cet auteur qui est parvenu à faire illusion dans un premier temps ! 
Un tome dramatiquement mauvais, on touche le fond du mauvais goût, et personnellement je peine à croire que la série puisse encore se relever de cette succession d’événements pathétiques! Le terme est revenu à plusieurs reprises, mais "pathétique" est clairement ce qui définit le mieux ce tome!


Critique 1

Pour sauver Tanigaki qui est considéré à tort par les Aïnous du coin comme le meurtrier de plusieurs animaux souillés, Sugimoto et les autres se lancent sur les traces du véritable coupable, un nouveau tatoué bien gratiné: Anehata, un homme qui aime tellement la nature qu'il veut... forniquer avec elle. Après s'être tapé un cerf dans le tome précédent, le bonhomme enchaîne sur son ultime lubie: sodomiser un ours. Nos héros doivent donc mettre très vite la main sur l'énergumène, car s'il s'en prend à un ours, il a évidemment peu de chances de rester intact, et sa peau tatouée pourrait subir de graves dommages...

Non non, vous ne rêvez pas. Vous avez bien lu. Ceci est le pitch de la partie qui se poursuit au début de ce 12e tome de Golden Kamui. Dès qu'il met en scène de la chasse aux tatoués, Satoru Noda nous a déjà largement habitués à des méchants perchés et exagérés, tellement exagérés qu'ils deviennent souvent vite ridicules et gonflants, en plus de parfois véhiculer des choses de très, très mauvais goût (on se souvient encore des différents clichés d'homos de certains tomes précédents). Si bien qu'au final, à chaque fois qu'il y a affrontement contre un tatoué, la série devient proche du pathétique, en forçant sur un humour bien gras et répétitif au lieu d'offrir de l'intensité et des enjeux valables. Hé bien, cette fois, l'auteur trouve le moyen de partir encore plus en vrille, en offrant un début de volume qui est parmi les choses les plus aberrantes depuis le début de la série. On avait déjà eu un bon exemple de l'imbécilité du personnage d'Anehata avec sa... hum, "superbe" cène de viol d'un cerf, et ici le bonhomme ne manquera pas de récidiver en atteignant son but ultime. Mais avant d'en arriver à cette scène affolante, Noda a bien d'autres occasions de se viander, en tombant encore dans son humour "caca", ou en offrant un affrontement contre Anehata et l'ours déplorable tant il n'a aucun sens. Avec en prime le massacre de l'ours qui n'avait rien demandé, on atteint quasiment le fond du fond... quasiment, car il y a par-ci par-là des petits informations autour des terres des Aïnous et de leur culture, comme toujours, même si ce sont des détails balancés à la va-vite et qui, de plus en plus, semblent juste servir de prétexte au mangaka.

Honnêtement, si ce volume s'était arrêté à son premier quart, il n'aurait pas dépassé les 4/20 en notation. Mais heureusement, il y a les trois quarts suivants, qui viennent ressortir un peu plus le lecteur de sa torpeur. Bien sûr, Noda y continue son petit mélange entre la quête des tatoué (même si, comme toujours, ce sont les tatoués qui viennent aux héros...) la chasse/bouffe (quelques bébêtes mignonnes y passeront... bye bye majestueux hibou, inoffensive tortue et mignonne loutre... chacun se fera son avis sur ça...), et la caution culturelle qui passe par plusieurs petits détails de différents types. Mais le principal intérêt vient de certains événements qui viennent encore redistribuer certaines donnes. En tête, l'arrivée du groupe de Tanigaki auprès de celui de Sugimoto, qui implique certaines choses, en tête desquelles une discussion entre Ashirpa et Inkarmat qui pourrait avoir beaucoup d'importance. Le sans-visage est-il vraiment le père de la jeune aïnou ? Si ce n'est pas le cas, qui est-il, et qu'est-il advenu du père d'Ashirpa ? Le vrai et le faux pourraient bien se mêler, car il est possible que certains personnages près de Sugimoto jouent double-jeu... Pendant ce temps, les choses bougent aussi du côté de la prison d'Abashiri, qui n'a probablement pas dévoilé tous ses secrets (en tête, d'où vient l'argent qui permet de si bien fournir la prison en armes ?), mais aussi, plus doucement, du côté de Hijikata ou de Tsurumi. Enfin, on notera bien quelques petites évolutions relationnelles, notamment entre Tanigaki et Inkarmat... mais il est dommage que tout ça soit parfois plombé par, à nouveau, quelques petits écarts plus ou moins humoristiques du mangaka (le coup de la loutre aphrodisiaque, ça aurait pu être rigolo le temps de quelques cases, mais là ça devient vite lourd).

Golden Kamui est toujours un peu plombé par certains écarts de l'auteur, mais ici une bonne partie du tome parvient à relancer un peu la machine autour de nouvelles informations, de nouvelles donnes. Le volume aurait sans doute atteint plus de la moyenne, si son premier quart n'avait pas été si lamentable.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

4 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs