God child Vol.5 - Actualité manga

God child Vol.5 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Octobre 2009

« Pendant cette fête tout le monde est roi ! C’est le lancement du plus grand festival du siècle »

Si d’ordinaire les différentes parties constituant chaque tome sont regroupées dans une même histoire, God Child, on retrouve ici dans cette nomination les cinq chapitres principaux uniquement. En dehors du récit majoritaire, on a le plaisir de retrouver Cain dans un tout autre contexte, qui ne respecte absolument pas les normes et l’historique de God Child, qui vient juste nous rafraichir après une narration qui s’intensifie de plus en plus. Ainsi, les cinq chapitres de « Castrato » sont intenses et forment la plus longue histoire jamais racontée dans la série, ce qui va permettre de mettre à profit les personnages du tome précédent. Notamment Cassandra qui se révèle encore plus surprenant que prévu : sa cruauté et son rôle au sein de Delilah nous sont exposés, à travers une apparente simple histoire de fête foraine. L’évêque va jouer avec Cain, jusqu’à le faire sortir de ses gonds et tirer sur Riff … Sa toute puissance, son contrôle empirique sur tout son petit monde, le chantage exercé sur Jezabel, tout ceci contribue à lui fournir une réputation noire, bien plus sombre que celle d’Alexis, puisque Cassandra et sa fourberie sont très présents dans ce volume.

Le talent de l’auteur réside dans capacité à toujours mettre en avant son héros par l’intermédiaire d’un autre personnage. Ici, c’est « Laetitia » qui permet au comte de se révéler durant le récit. Son caractère étrange, son destin est d’ailleurs mis en exergue à la fin de l’histoire, qui lui donne la part belle. Cependant, cet aspect insouciant n'est plus autant de mise, étant donné que la mangaka s'axe beaucoup plus sur son héros. Qu'en est il d'une telle évolution ? ça reste à voir. De Jezabel à Cain lui-même, on apprend beaucoup de choses sur les personnages présents dans le tome, sans que cette rigidité vienne casser le plaisir de la lecture : en effet, Mary et ses facéties permettent de s’amuser, de rendre le tout un peu plus digeste sans pour autant que ces situations soient mises en scène avec légèreté. Comme d’habitude, c’est du grand travail que nous sert ici Kaori Yuki. On regrette juste l’effet grandiloquent qui règne quelque peu sur ce volume, notamment vers la fin, trop théâtrale bien que cohérente avec l’histoire et la situation de Cassandra. De même, il est à noter que l’excellence graphique de la mangaka ne l’empêche pas de rendre les scènes violentes (sang, coup de feu, etc …) quelque peu moins agréables que le reste. Et pour se débarrasser de toute cette tension malvenue, on se plonge avec plaisir dans l’histoire du dimanche de Solomon Grundy qui réintroduit les comptines, le principe même de la nouvelle, les poisons et les effets de style d’un héros nonchalant et absolument pas impliqué dans l’histoire : cet univers du premier volume qui nous semble lointain. L’histoire a pris son envol, elle se démarque de plus en plus et s’axe continuellement d’avantage sur Cain. Une progression sans doute bénéfique …


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs