Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 10 Novembre 2020
Le rendez-vous du Crève-gobelins avec la réceptionniste de la guilde a été troublé par un "invité-surprise" fort malintentionné qui a attenté à sa vie. Une fois l'ennemi maîtrisé, la réceptionniste reconnaît l'arrogant rhéa qui fut accusé de malversation pendant l'entretien auquel le Crève-gobelins avait participé en tant qu'examinateur. Cela n'aurait pu être qu'une simple recherche de vengeance, mais bien vite notre héros comprend qu'un ennemi plus puissant se cache derrière lui. Les gobelins sont bien décidés à attaquer en toute sournoiserie la ville pendant la fête automnale des moissons, et les pièges soigneusement installés par le Crève-gobelins par précaution risquent fort d'avoir leur utilité. Tout en tranchant les immondes petites créatures sur leur route, lui et ses compagnons d'aventure sauront-ils arrêter à temps leur principal ennemi, un elfe noir aux desseins particulièrement inquiétants ?
Avec ce huitième volume, Kousuke Kurose achève l'adaptation du troisième volume du light novel d'origine. Et après un tome 7 qui faisait la part belle de manière très classique mais efficace à une ambiance globalement plus calme, il était évident que l'auteur d'origine Kumo Kagyu ne pouvait pas refermer cette partie sans un petit lot de gobelins à dégommer, puisque c'est la base, de son oeuvre.
Ainsi ce volume fait-il quasiment entièrement dans l'action, avec à la clé une lutte contre un puissant adversaire sur le papier: un elfe noir aux dons d'invocation, investi d'une quête octroyée par les dieux du chaos en personne, ces mêmes dieux qui se cachaient déjà derrière les dangers de l'arc précédent. Il y a donc bien des menaces plus concrètes en arrière-plan de la série, menaces qui pourraient finir par apporter plus de consistance à l'univers si tant est que l'auteur se décidait à les exploiter plus concrètement... mais pour le moment il n'en est rien, l'univers de Goblin Slayer restant encore fort lisse une fois son concept de base passé.
Ici, on a donc un combat pas foncièrement déplaisant à suivre, entre la lutte contre les gobelins, les quelques pièges, le vague travail d'équipe et, enfin, l'affrontement contre un elfe noir qu'il est délicat de savoir comment affronter puisque les armes à distance ne sont pas forcément efficaces contre lui. Qui plus est, son but, visant à invoquer le géant aux cent bras Hécatonchire, amène un enjeu et un parfum de danger supplémentaires... mais au bout du compte, le traitement effectué reste peu ambitieux et vite vu. Malgré un design efficace chez l'ennemi, le combat se fait étonnamment expéditif et, surtout, repose sur des ficelles déjà habituelles, entre les petites aides expédiées des compagnons habituels du Crève-gobelins et le côté à nouveau essentiel de la Prêtresse dans les plans de notre héros. Un peu lassant, en plus d'être plutôt rushé dans le déroulement, et de placer assez mal la petite pointe de fan-service habituelle de ce genre de titre avec une prêtresse se retrouvant bêtement à devoir aller combattre dans sa toute légère tenue de cérémonie.
Alors, on ne s'ennuie jamais vraiment à la lecture de cette version manga de Gobin Slayer. Mais entre les difficultés que Kumo Kagyu montre déjà pour renouveler son concept et un côté un peu rushé dans l'adaptation, on est assez loin de la réputation flatteuse que le titre s'était créée. Ca fait le job pour le moment, mais sans plus.
Avec ce huitième volume, Kousuke Kurose achève l'adaptation du troisième volume du light novel d'origine. Et après un tome 7 qui faisait la part belle de manière très classique mais efficace à une ambiance globalement plus calme, il était évident que l'auteur d'origine Kumo Kagyu ne pouvait pas refermer cette partie sans un petit lot de gobelins à dégommer, puisque c'est la base, de son oeuvre.
Ainsi ce volume fait-il quasiment entièrement dans l'action, avec à la clé une lutte contre un puissant adversaire sur le papier: un elfe noir aux dons d'invocation, investi d'une quête octroyée par les dieux du chaos en personne, ces mêmes dieux qui se cachaient déjà derrière les dangers de l'arc précédent. Il y a donc bien des menaces plus concrètes en arrière-plan de la série, menaces qui pourraient finir par apporter plus de consistance à l'univers si tant est que l'auteur se décidait à les exploiter plus concrètement... mais pour le moment il n'en est rien, l'univers de Goblin Slayer restant encore fort lisse une fois son concept de base passé.
Ici, on a donc un combat pas foncièrement déplaisant à suivre, entre la lutte contre les gobelins, les quelques pièges, le vague travail d'équipe et, enfin, l'affrontement contre un elfe noir qu'il est délicat de savoir comment affronter puisque les armes à distance ne sont pas forcément efficaces contre lui. Qui plus est, son but, visant à invoquer le géant aux cent bras Hécatonchire, amène un enjeu et un parfum de danger supplémentaires... mais au bout du compte, le traitement effectué reste peu ambitieux et vite vu. Malgré un design efficace chez l'ennemi, le combat se fait étonnamment expéditif et, surtout, repose sur des ficelles déjà habituelles, entre les petites aides expédiées des compagnons habituels du Crève-gobelins et le côté à nouveau essentiel de la Prêtresse dans les plans de notre héros. Un peu lassant, en plus d'être plutôt rushé dans le déroulement, et de placer assez mal la petite pointe de fan-service habituelle de ce genre de titre avec une prêtresse se retrouvant bêtement à devoir aller combattre dans sa toute légère tenue de cérémonie.
Alors, on ne s'ennuie jamais vraiment à la lecture de cette version manga de Gobin Slayer. Mais entre les difficultés que Kumo Kagyu montre déjà pour renouveler son concept et un côté un peu rushé dans l'adaptation, on est assez loin de la réputation flatteuse que le titre s'était créée. Ca fait le job pour le moment, mais sans plus.
07/12/2023 