Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 05 Mai 2020
Désormais rentrés depuis un bon moment de la ville de l'eau où ils ont déjoué un complot autour de la Vierge à l'épée, le Crève-gobelins et ses 4 indispensables compagnons d'aventure poursuivent leur principal loisir: chasser du gobelin... tout du moins, jusqu'à l'arrivée de la fête des moissons, des festivités automnales rendant euphoriques les habitants de la ville et de ses alentours. Chacun s'active donc plus ou moins aux préparatifs de la fête, et la Prêtresse, en tant que telle, aura même une cérémonie à tenir. L'Archère elfe, le Shaman nain et le Prêtre lézard, quant à eux, profitent du'n peu de calme... Et notre chasseur de gobelins, de son côté, que fait-il ? Eh bien, il veille toujours à la moindre menace qui impliquerait des gobelins, bien sûr. mais en cette période festive où les dangers semblent loin, il pourrait bien recevoir des demandes qu'il n'attendait pas. L'Hôtesse de la Guilde est effectivement bien décidée à obtenir un rendez-vous avec lui, et quand la Vachère apprend ça elle se met la même chose en tête. Les gobelins ne montrant apparemment pas le bout de leur nez, notre héros ne voit aucune raison de refuser, sans forcément se poser plus de questions que cela sur ce qu'attendent les deux demoiselles. Le jour de la fête, il pourra bien accorder le matin à son amie d'enfance, et l'après-midi à celle qui lui fournit ses missions. Mais dans le petit monde du Goblin Slayer, le danger n'est en réalité jamais très loin, et pourrait bien finir par venir perturber les festivités...
Après une première partie de volume poursuivant plutôt l'oeuvre comme elle a commencé avec une dose d'aventure et d'action très classique, Kumo Kagyu se décide donc à poser un peu plus son histoire, au moins le temps d'une bonne partie de ce troisième volume, à travers la fête et ses préparatifs qui apportent une atmosphère un peu plus légère et joyeuse. Suivant un schéma très standard dans les deux rendez-vous qui se succèdent avec la Vachère et l'Hôtesse, le romancier ne va toutefois pas chercher très loin, étant donné que l'on avait déjà largement pu cerner auparavant toute la considération et les sentiments que les deux principales concernées peuvent avoir pour notre héros si unique. Cela dit, l'atmosphère festive est suffisamment inédite dans la série pour qu'on se laisse porter par celle-ci, tout en observant un peu plus en détails, dans leur for intérieur, le ressenti des deux jeunes femmes et la manière dont elles voient le Crève-gobelin, tandis que ce dernier reste surtout fidèle à lui-même. En filigranes, le cadre de la fête est assez bien représenté, que ce soit à travers ses activités ou via les préparatifs où plusieurs autres visages de la série mettent aussi la main à la pâte. Soulignons aussi le rôle cérémonial d'une Prêtresse plus sexy que jamais (on n'y échappe pas, sa tenue de cérémonie est exagérément avare en tissu, sans raison, mais cette pointe de fan-service est un peu une marque de fabrique de nombre de light novels). Et puis, la situation a beau être a priori plus calme, hors de question pour le Crève-gobelin de se relâcher, comme en attestent les pièges qu'il prépare ainsi que sa vigilance permanente.
Ainsi, bien que rien ne surprenne dans tout ça, l'univers global y gagne un tout petit peu plus via une ambiance différente... quand bien même cette ambiance ne peut pas durer bien longtemps puisque le danger surgira inévitablement. Pas de surprise de ce côté-là, et pas de surprise non plus dans le déroulement de la dernière partie du tome qui refait donc dans l'action, avec une petite recette qui devient déjà habituelle: stratégies du Crève-gobelin pour aller au plus efficace, rôles complémentaires de ses alliés dans la bataille, essentialité de la Prêtresse dans le final du combat... Pas de gros renouvellements en vue malheureusement, d'autant plus que l'écriture s'étire parfois sur des phrases ayant le même sens de l'une à l'autre, et que certaines interactions se contentent du déjà-vu (comme les piques entre l'Archère elfe et le Shaman nain, qui peine quelque peu à se renouveler). Il y a alors parfois une impression de remplissage... qui heureusement ne dure jamais excessivement longtemps. Surtout, cette phase achevant le volume tire assez bien parti des spécificités du nouvel ennemi, elfe noir dirigeant des gobelins pour parvenir à ses fins, et tout ceci finit par avoir une rattache, même brève, à ce qui a pu se passer dans le tome précédant, laissant dès lors espérer que l'intrigue globale va gagner en consistance par la suite.
En somme, Kumo Kagyu a ici la bonne idée de jouer un peu sur une atmosphère différente, de mettre un peu plus en valeur l'Hôtesse et la Vachère, et aussi de laisser entrevoir encore un peu plus la façon dont le Crève-gobelins considère celles et ceux qu'il voit bien comme des amis, désormais, même s'il ne le communique pas vraiment. Cependant, l'écriture peine parfois à se renouveler, le déroulement est on ne peut plus standard et sans surprises, et il est alors possible de trouver qu'après 3 volumes Goblin Slayer tourne déjà un petit peu en rond sur certains aspects. Espérons que cette impression n'est que passagère. Mais dans l'immédiat, la lecture reste plutôt efficace, surtout pour l'ambiance plus festive de ce volume qui change un peu.
Après une première partie de volume poursuivant plutôt l'oeuvre comme elle a commencé avec une dose d'aventure et d'action très classique, Kumo Kagyu se décide donc à poser un peu plus son histoire, au moins le temps d'une bonne partie de ce troisième volume, à travers la fête et ses préparatifs qui apportent une atmosphère un peu plus légère et joyeuse. Suivant un schéma très standard dans les deux rendez-vous qui se succèdent avec la Vachère et l'Hôtesse, le romancier ne va toutefois pas chercher très loin, étant donné que l'on avait déjà largement pu cerner auparavant toute la considération et les sentiments que les deux principales concernées peuvent avoir pour notre héros si unique. Cela dit, l'atmosphère festive est suffisamment inédite dans la série pour qu'on se laisse porter par celle-ci, tout en observant un peu plus en détails, dans leur for intérieur, le ressenti des deux jeunes femmes et la manière dont elles voient le Crève-gobelin, tandis que ce dernier reste surtout fidèle à lui-même. En filigranes, le cadre de la fête est assez bien représenté, que ce soit à travers ses activités ou via les préparatifs où plusieurs autres visages de la série mettent aussi la main à la pâte. Soulignons aussi le rôle cérémonial d'une Prêtresse plus sexy que jamais (on n'y échappe pas, sa tenue de cérémonie est exagérément avare en tissu, sans raison, mais cette pointe de fan-service est un peu une marque de fabrique de nombre de light novels). Et puis, la situation a beau être a priori plus calme, hors de question pour le Crève-gobelin de se relâcher, comme en attestent les pièges qu'il prépare ainsi que sa vigilance permanente.
Ainsi, bien que rien ne surprenne dans tout ça, l'univers global y gagne un tout petit peu plus via une ambiance différente... quand bien même cette ambiance ne peut pas durer bien longtemps puisque le danger surgira inévitablement. Pas de surprise de ce côté-là, et pas de surprise non plus dans le déroulement de la dernière partie du tome qui refait donc dans l'action, avec une petite recette qui devient déjà habituelle: stratégies du Crève-gobelin pour aller au plus efficace, rôles complémentaires de ses alliés dans la bataille, essentialité de la Prêtresse dans le final du combat... Pas de gros renouvellements en vue malheureusement, d'autant plus que l'écriture s'étire parfois sur des phrases ayant le même sens de l'une à l'autre, et que certaines interactions se contentent du déjà-vu (comme les piques entre l'Archère elfe et le Shaman nain, qui peine quelque peu à se renouveler). Il y a alors parfois une impression de remplissage... qui heureusement ne dure jamais excessivement longtemps. Surtout, cette phase achevant le volume tire assez bien parti des spécificités du nouvel ennemi, elfe noir dirigeant des gobelins pour parvenir à ses fins, et tout ceci finit par avoir une rattache, même brève, à ce qui a pu se passer dans le tome précédant, laissant dès lors espérer que l'intrigue globale va gagner en consistance par la suite.
En somme, Kumo Kagyu a ici la bonne idée de jouer un peu sur une atmosphère différente, de mettre un peu plus en valeur l'Hôtesse et la Vachère, et aussi de laisser entrevoir encore un peu plus la façon dont le Crève-gobelins considère celles et ceux qu'il voit bien comme des amis, désormais, même s'il ne le communique pas vraiment. Cependant, l'écriture peine parfois à se renouveler, le déroulement est on ne peut plus standard et sans surprises, et il est alors possible de trouver qu'après 3 volumes Goblin Slayer tourne déjà un petit peu en rond sur certains aspects. Espérons que cette impression n'est que passagère. Mais dans l'immédiat, la lecture reste plutôt efficace, surtout pour l'ambiance plus festive de ce volume qui change un peu.
07/12/2023 