Goblin Slayer - Brand New Day Vol.2 - Actualité manga
Goblin Slayer - Brand New Day Vol.2 - Manga

Goblin Slayer - Brand New Day Vol.2 : Critiques

Goblin Slayer Brand New Day

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 14 Octobre 2021

Après un premier volume qui adaptait les 4 premières histoires du tome 4 du light novel, Goblin Slayer - Brand New Day tire sa révérence avec un épais volume d'environ 250 pages au fil duquel Masahiro Ikeno met en image les 6 derniers récits de ce même 4e roman, pour un résultat qui... eh bien, montre une nouvelle fois assez peu d'intérêt, mais tout de même un peu plus que le tome 1.

Pour rappel, le 4e volume du light novel d'origine est une sorte de pause dans l'oeuvre, en proposant une succession de petits récits annexes qui sont notamment l'occasion de suivre les personnages "secondaires" de Goblin dans des moments de vie globalement plus calmes car, pour la plupart, éloigné des quêtes et des combats. Se révélant comme le moins bon des romans de Goblin Slayer à ce jour parmi ceux parus en France (rappelons que Kurokawa a mis sa publication en pause), ce quatrième volet échouait là où il pouvait avoir un intérêt: mettre réellement en avant les personnages secondaires en nous invitant à en découvrir plus sur eux. Mais au lieu de ça, on se retrouvait avec des petits récits fort peu intéressants, ne nous apprenant rien, jouant sur les clichés habituels, voire mettant en avant des personnages tellement secondaires qu'on n'a jamais eu le temps de s'attacher à eux par le passé (à l'image du chapitre sur Patte-Douce de la taverne). La lecture n'avait quasiment aucun intérêt, en somme... mais bon, histoire de capitaliser sur le succès de Goblin Slayer, il a quand me^me été décidé d'en faire une adaptation manga à part.

Dans ce deuxième tome, Masahiro Ikeno ne prend aucun risque, en se contentant d'adapter fidèlement chacune des 6 nouvelles histoires, sans vraiment y apporter de plus-value. Ici, on suivra la Vachère visiter la ville (enfin, c'est un grand mot, car on n'en verra quasiment rien) puis tomber sur la Prêtresse avec qui elle va découvrir des armures-bikini (passionnant). Là, on retrouvera l'Archère Elfe et l'Hôtesse de la Guilde parties acheter des sous-vêtements (tout aussi palpitant) avant de faire un jeu de société. On retrouvera également, de façon tout aussi brève, le Nécromancien confronté à un nouvel échec de ses plans (aucun intérêt, ça semble sortir de nulle part). Puis on aura l'occasion de voir un peu les origines de la coopération entre l'Archère Elfe, le Shaman Nain et le Prêtre Lézard, ce qui est déjà beaucoup plus intéressant sur le papier... même si, au final, le romancier d'origine tout comme le mangaka survolent la chose de façon très basique. Et pour ce qui est de la part d'action du volume, elle est assurée par le Crève-Gobelins, qui a lui aussi droit à son chapitre, le temps d'une alliance avec le Lancier et le Guerrier Lourd pour éliminer en équipe de démoniaques ennemis. Ce qui, là aussi, est prometteur sur le papier (notre héros qui s'allie avec deux autres hommes, pour potentiellement dégommer autre chose que du gobelin), mais se limite finalement à une aventure expéditive, banale et mettant peu en évidence ladite alliance.

Si ce tome 2 du manga se montre un peu meilleur que le premier, c'est parce que, cette fois-ci, ce sont quasiment toujours des personnages que l'on côtoie de près depuis le début qui sont mis en avant. Mais dans les faits, hormis quelques détails expéditifs comme les origines de la coopération entre l'elfe le nain et le lézard, l'ensemble reste très pauvre en ne nous apprenant rien, en n'exploitant les caractères qu'en surface, et en n'offrant aucune réelle immersion dans la ville ou même dans d'autres lieux de Goblin Slayer. Pour résumer: c'est vide. Et malheureusement, Masahiro Ikeno confirme qu'il a toutes les peines du monde à s'adapter à l'univers de Goblin Slayer, tant son dessin colle peu, reste trop lisse, ne montre aucune idée de mise en scène et souffre de nombreux problèmes dans les proportions et les visages (pour l'Archère Elfe et la Prêtresse en tête).

Redisons-le: c'est vraiment dommage, car ce genre de spin-off, de succession d'histoires courtes plus paisibles, ça peut vraiment apporter des choses au background de certains personnages et de l'univers. Mais là, c'est un coup dans l'eau.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs