Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 03 Janvier 2022
Après avoir fait transférer un patient vers un autre établissement, Saitô est de retour au CHU Eiroku, mais doit maintenant assumer le mépris de sa hiérarchie. Qu'à cela ne tienne, une nouvelle étape de son parcours d'interne l'attend, cette fois-ci au service de néo-natalité. Alors qu'il rencontre le sérieux docteur Takasago, chef du service. D'entrée de jeu, un cas complexe les attends : Une portée de deux jumeaux prématurés qui auront besoin de toute l'attention nécessaire...
Après un premier volume émotionnellement fort et tout aussi puissant par son propos qui ciblait le milieu hospitalier japonais, l'œuvre de Shuho Sato ouvre un nouvel arc narratif centré sur un service différent. Ou plutôt, elle procède ainsi après un aparté concernant un autre interne qui déserte le CHU, notre dévoué Sato cherchant alors à en comprendre les raisons, et découvrant par le biais de plus expérimenté que lui une autre facette de la dure condition de médecin aujourd'hui. Il faut donc peu de chose au récit pour conserver tout son engagement, et c'est aussi par de type de transition que Give My Regards To Black Jack reste un manga aux idées fortes tout en étant un récit touchant et humain.
Après cet épisode centré sur un Michiba dépassé par la profession qu'il désirait, Saitô poursuit son parcours en entrant au service de néo-natalité où une épreuve bien différente l'attend. Par ce procédé narratif visant à faire évoluer son héros dans différents environnements médicaux, Shuho Sato aborde d'autres pans du monde hospitalier, tant de moyens de renouveler son récit comme son propos. Dans le cas présent, force est d'admettre que l'histoire proposée est bouleversante : Un couple, après en avoir bavé pour avoir un enfant, attend deux jumeaux qui naissent deux mois trop tôt. Un premier coup dur qui sera suivi d'autres complications, et un moyen pour l'auteur d'explorer à la foi les difficulté d'un tel cas que la psychologie des individus concernés, parents comme médecins.
C'est alors toute la densité de l'intrigue qui rend une nouvelle fois l'œuvre d'une force remarquable. Dénué de tout manichéisme, cet « arc du service de néo-natalité » vient s'intéresser à la fois des difficultés que connaissent les médecin dans un tel cas, mais aussi la manière douloureuse qu'auront les deux parents à assumer une portée née dans de telles difficultés. Alors que la gravité de la situation monte d'un cran à chaque chapitre, ce sont surtout des humains en proie en doute qu'on découvre en profondeur, des individus campés sur leurs positions, montrant leurs forces comme leurs faiblesses qui agiront dans une succession d'événement qui dénouera, ou non, toute cette intrigue.
Au final, l'auteur se montre un poil moins virulent dans cette suite, parce qu'il se penche davantage sur des questions éthiques qui ne possèdent pas de réponse à proprement parler. Cela ne l'empêche jamais vraiment de traiter les limites du milieu hospitalier, notamment par la manière dont le surplus de morale peut freiner les dispositifs médicaux. Et si cet ensemble conserve sa puissance, c'est par un Saitô prêt à lutter contre vents et marrée pour faire valoir la vie humaine, l'interne évoluant cette fois auprès d'un supérieur étrange de prime abord, mais remarquable par ses convictions et par sa propre histoire personnelle. Une histoire qui, pourtant, appartient au pur commun des mortels. Mais c'est bien parce que le récit gratte des personnages ordinaires qui mènent des combats extraordinaires que le manga se montre aussi remarquable.
S'il fallait encore le démontrer, Give My Regards To Black Jack reste une œuvre médicale d'exception, de par son scénario engagé et complexe, sa gestion admirable du drame par des personnages saisissants, et sa narration poignante à de multiples moments. Forcément, on a hâte de voir quelques autres moments forts Saitô aura à confronter, et quels types de combats il devra mener.
Après un premier volume émotionnellement fort et tout aussi puissant par son propos qui ciblait le milieu hospitalier japonais, l'œuvre de Shuho Sato ouvre un nouvel arc narratif centré sur un service différent. Ou plutôt, elle procède ainsi après un aparté concernant un autre interne qui déserte le CHU, notre dévoué Sato cherchant alors à en comprendre les raisons, et découvrant par le biais de plus expérimenté que lui une autre facette de la dure condition de médecin aujourd'hui. Il faut donc peu de chose au récit pour conserver tout son engagement, et c'est aussi par de type de transition que Give My Regards To Black Jack reste un manga aux idées fortes tout en étant un récit touchant et humain.
Après cet épisode centré sur un Michiba dépassé par la profession qu'il désirait, Saitô poursuit son parcours en entrant au service de néo-natalité où une épreuve bien différente l'attend. Par ce procédé narratif visant à faire évoluer son héros dans différents environnements médicaux, Shuho Sato aborde d'autres pans du monde hospitalier, tant de moyens de renouveler son récit comme son propos. Dans le cas présent, force est d'admettre que l'histoire proposée est bouleversante : Un couple, après en avoir bavé pour avoir un enfant, attend deux jumeaux qui naissent deux mois trop tôt. Un premier coup dur qui sera suivi d'autres complications, et un moyen pour l'auteur d'explorer à la foi les difficulté d'un tel cas que la psychologie des individus concernés, parents comme médecins.
C'est alors toute la densité de l'intrigue qui rend une nouvelle fois l'œuvre d'une force remarquable. Dénué de tout manichéisme, cet « arc du service de néo-natalité » vient s'intéresser à la fois des difficultés que connaissent les médecin dans un tel cas, mais aussi la manière douloureuse qu'auront les deux parents à assumer une portée née dans de telles difficultés. Alors que la gravité de la situation monte d'un cran à chaque chapitre, ce sont surtout des humains en proie en doute qu'on découvre en profondeur, des individus campés sur leurs positions, montrant leurs forces comme leurs faiblesses qui agiront dans une succession d'événement qui dénouera, ou non, toute cette intrigue.
Au final, l'auteur se montre un poil moins virulent dans cette suite, parce qu'il se penche davantage sur des questions éthiques qui ne possèdent pas de réponse à proprement parler. Cela ne l'empêche jamais vraiment de traiter les limites du milieu hospitalier, notamment par la manière dont le surplus de morale peut freiner les dispositifs médicaux. Et si cet ensemble conserve sa puissance, c'est par un Saitô prêt à lutter contre vents et marrée pour faire valoir la vie humaine, l'interne évoluant cette fois auprès d'un supérieur étrange de prime abord, mais remarquable par ses convictions et par sa propre histoire personnelle. Une histoire qui, pourtant, appartient au pur commun des mortels. Mais c'est bien parce que le récit gratte des personnages ordinaires qui mènent des combats extraordinaires que le manga se montre aussi remarquable.
S'il fallait encore le démontrer, Give My Regards To Black Jack reste une œuvre médicale d'exception, de par son scénario engagé et complexe, sa gestion admirable du drame par des personnages saisissants, et sa narration poignante à de multiples moments. Forcément, on a hâte de voir quelques autres moments forts Saitô aura à confronter, et quels types de combats il devra mener.