Gintama Vol.16 - Actualité manga
Gintama Vol.16 - Manga

Gintama Vol.16 : Critiques

Gintama

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Février 2010

Le précédent volume s’achevait sur un cliffhanger : Hijikata est-il vraiment un monstre sans cœur, complètement hermétique à l’amour que lui porte Mitsuba, la sœur d’Okita ? Sans surprise, la réponse est évidemment non. Cependant, le diabolique vice-capitaine du Shinsengumi est un samouraï avant tout, et il jugeait sa voie incompatible avec le bonheur d’une femme. La déclaration sans détour de ses sentiments pour elle, face au futur époux criminel de Mitsuba et à sa bande, ne rend alors que sa décision plus belle et plus triste encore. Les vérités éclatent, l’émotion et les larmes se mêlent à l’action et au sang, mais la fin est loin d’être heureuse, même si ceux qui devaient partir le font en paix.

Les trois autres histoires de ce volume sont heureusement plus légères. Sorachi nous livre ainsi sa vision toute personnelle d’une attaque de zombies sur Edo, et des effets réels d’un tel virus. Et brr… il faut avouer que c’est tout aussi terrifiant ! On poursuivra avec l’introduction d’un nouveau personnage, un dur-à cuire qui cherche sa place dans le monde et à tourner la page sur une affaire du passé. Et il a bien du mal à y parvenir, compte-tenu de son attitude. Il s’agit d’ailleurs toujours d’une des caractéristiques des héros de l’auteur, cette difficulté à s’insérer dans le monde, à cause d’idées ou de comportements qualifiés d’étranges, ou plutôt trop personnels. L’auteur projette-il son mal-être dans ses héros ? Il est permis de le croire, et c’est ce qui rend Gintama si particulier.
La dernière histoire de ce tome est l’occasion d’assister à un nouveau combat psychologique comme Sorachi en a le secret. Après la marmite, les toilettes, place à la rencontre arrangée, où l’enjeu est d’importance, car il s’agit d’empêcher Kyûbei Yagyû de se faire poser une tour de Babel dépravée ! Oui, l’auteur part de nouveau très loin dans ses délires, mais le tout est tellement sincère, et ne se prend absolument pas au sérieux, qu’on ne peut que succomber.

Au final, il s’agit à nouveau d’un excellent tome de Gintama. Et plus que jamais après autant de volumes, on se rend compte que Sorachi nous propose avec cette série une ambiance différente de celle des autres shônens. L’auteur donne l’impression de se livrer complètement dans son œuvre, ne cherche absolument pas à rentrer dans un moule, à se demander parfois s’il ne s’agit pas d’un exutoire, ce qui expliquerait la longévité du titre. En effet, la série ne dispose pas vraiment de fil conducteur. Son intérêt réside avant tout dans son ambiance, ses personnages complètement dans le vent et blasés, ainsi que ses répliques sans appel et tellement justes. Et ainsi, le temps passe, les volumes défilent, et pourtant, on en redemande encore. Un mélange parfait de comédie, de combats, et d’émotions. Un grand titre, tout simplement, et vivement la suite.


Sorrow


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs